Alors que les troupes russes se rassemblent à sa frontière, l’Ukraine demande à rejoindre l’OTAN

Alors que les troupes russes se rassemblent à sa frontière, l’Ukraine demande à rejoindre l’OTAN

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky veut définir une voie permettant à son pays d’intégrer le Traité de l’Atlantique Nord, afin de mettre un terme au conflit avec Moscou. Dans les régions du pays occupées par des milices pro-russes, les violations du cessez-le-feu se poursuivent. Un article d’Euractiv Italie.

Le Dombass et Donetsk en péril ?

Le rassemblement des troupes russes à proximité des régions ukrainiennes du Donbass et de Donetsk a conduit le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à demander à l’OTAN de définir une voie permettant à l’Ukraine de rejoindre l’alliance nord-atlantique.

Ces régions, administrées par Kiev mais occupées par des milices pro-russes, sont soumises à d’incessantes violations du cessez-le-feu perpétrées par les forces soutenues par Moscou. Le Kremlin n’a d’ailleurs pas manqué de reprocher au président ukrainien d’en avoir appelé au pacte militaire occidental, en disant qu’une telle démarche ne pouvait qu’augmenter le risque de recrudescence de la violence.

Des précautions contre une invasion ukrainienne

Le Kremlin ne nie pas les récents mouvements de troupes, mais insiste sur le fait qu’il ne « menace personne » et a prévenu qu’il prendrait les « mesures » nécessaires en cas de déploiement militaire occidental en Ukraine. Dans le Donbass, les séparatistes soutenus par la Russie combattent les forces ukrainiennes depuis 2014. Selon des sources ukrainiennes, le conflit aurait fait 14 000 morts.

Le bureau présidentiel a fait savoir que Volodymyr Zelensky s’était adressé à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’alliance, pour dire que « l’OTAN constitu[ait] le seul moyen de mettre fin à la guerre dans le Donbass ». Selon Kiev, un plan d’action établissant la voie à suivre pour que l’Ukraine intègre l’alliance « serait un véritable signal pour la Russie ». Le bureau a exprimé la nécessité de renforcer la présence militaire de l’OTAN dans la région de la mer Noire.

De son côté, Jens Stoltenberg a indiqué qu’il avait pris contact avec Volodymyr Zelensky « pour lui faire part de ses graves préoccupations concernant les activités militaires de la Russie à l’intérieur et autour de l’Ukraine et les violations du cessez-le-feu actuellement en cours ». Il a réaffirmé que « l’OTAN sout[enait] fermement la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine » et a renouvelé son engagement en faveur d’une « étroite collaboration ». Les principales puissances de l’alliance, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union européenne – qui compte le plus grand nombre d’États membres – ont également manifesté leur solidarité envers l’Ukraine.

USA et UE, une seule stratégie

En février dernier déjà, les États-Unis et l’UE avaient accusé la Russie de bloquer toutes les solutions possibles au conflit dans l’est de l’Ukraine. La semaine dernière, les deux blocs ont exprimé de nouvelles inquiétudes après que le chef des forces armées ukrainiennes a fait état, devant le Parlement, des divers mouvements militaires russes.

La question des relations avec la Russie a en outre constitué l’un des principaux sujets de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN qui a eu lieu à la fin du mois de mars et à laquelle le secrétaire d’État américain Anthony Blinken et le haut représentant de l’UE Josep Borrell ont pris part. Dans ce contexte, Jens Stoltenberg a précisé à la presse à quel point « les relations entre l’OTAN et la Russie [avaient] été difficiles et [étaient] le résultat du comportement de Moscou », évoquant les « actions agressives » menées aussi bien contre les alliés de l’OTAN que contre d’autres pays.

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