UWC, l’Eldorado de l’éducation

UWC, l’Eldorado de l’éducation

Arame Kobar, une élève du lycée français Jean Mermoz de Dakar au Sénégal, nous fait découvrir le réseau d’établissements de l’United World College (UWC). 

Depuis sa chambre à Dakar, Arame Kobar nous présente le programme UWC. Fondé en 1962 par Kurt Hahn, ce réseau d’établissements scolaires semble être l’Eldorado de l’éducation. Installés dans dix-huit pays, les établissements accueillent des élèves du monde entier afin de passer un Bac International dans un esprit de partage des cultures, de compréhension des différences, de la compassion et la bienveillance et bien entendu de l’excellence académique. Chaque année, le comité UWC France envoie une quinzaine d’enfants représenter et faire rayonner leur pays à l’international. Arame est l’une d’entre eux. 

Installée dans sa chaise de bureau, la jeune fille se tient droite, parle calmement et choisit ses mots avec attention. Pour la rentrée prochaine elle rêve d’être prise au UWC au Nouveau-Mexique aux États-Unis. Mais l’intégrer coûte cher. Alors, pour l’heure, l’élève du lycée français Jean Mermoz de Dakar essaie de récolter un maximum de fonds afin de financer les bourses dont ses camarades et elle ont besoin pour rejoindre le réseau. C’est dans cette démarche qu’elle a contacté Lesfrancais.press. 

Une salle d’art dans un établissement de l’UWC – Crédit photo : UWC

L’expérience UWC 

« C’est une expérience de vie qui va au-delà de l’académie” confie Béatrice Trébaol, présidente du comité UWC France. De fait, les lycées de l’United World College s’apparentent à l’École d’Athènes version moderne. Effectivement, les élèves ne se limitent pas seulement à l’apprentissage scolaire mais ont l’obligation de pratiquer une activité sportive, artistique et altruiste. Ainsi, leur enseignement repose sur le triptyque : travail du corps, de l’esprit et de l’engagement. De plus, étant quasiment tous internes, ils y apprennent la vie en communauté en s’adaptant à la culture de chacun. 

Pour les parents d’Arame, Marième et Birame, l’UWC est une belle opportunité assurant “la suite logique par rapport à ce que [leur fille] a vécu.” 

En effet, si la lycéenne franco-sénégalaise vit actuellement au Sénégal, elle est originaire de la région parisienne. Elle a donc déjà vécu une expérience d’adaptation et de mélange des cultures. Aussi, particulièrement curieuse, elle a pratiqué toutes sortes d’activités telles que le kick-boxing, le théâtre, le piano ou encore l’apprentissage du mandarin. 

Lorsque le départ d’Arame est évoqué, un sourire attendrissant vient se poser sur le visage de Marième. De toute évidence, voir son enfant partir à l’autre bout du monde la couvre de mélancolie, mais elle y voit une opportunité si incroyable que ses sentiments ne la submergent pas. “C’est une expérience très riche pour l’ouverture d’esprit. UWC prône des valeurs humanistes si importantes actuellement qu’il est magnifique d’avoir cette opportunité. » 

Le Bac International 

Tous les élèves des lycées de l’UWC sont inscrits dans le Programme du diplôme du Baccalauréat International (IBDP). Élaboré pour les jeunes âgés de 16 à 19 ans, il se présente sous différentes formes et peut être proposé dans différents lycées du monde. Il se différencie de l’option du Baccalauréat Français International – option disponible dans les lycées français de l’étranger – par la sensibilisation des étudiants à “ l’importance de l’activité physique et du travail communautaire”. 

Organisé en six blocs de matières, les élèves ont à choisir parmi un panel d’une trentaine de matières pour l’année à venir. Littérature, art, individus et société, sciences, langue et mathématiques, leur éducation se veut vaste et complète. 

Après UWC 

A l’instar de tous les élèves du monde, les bacheliers de l’IBDP sont voués à poursuivre leurs études. Mais, ces derniers ont la chance de pouvoir prétendre à une bourse dans 95 universités partenaires aux Etats-Unis, grâce au programme “Davis UWC Scholars”. Aussi, durant leur formation, de nombreuses universités ou écoles de renom viennent présenter leurs cursus dans les locaux de l’UWC, afin d’accompagner les futurs étudiants dans leur orientation. 

Les destinations privilégiées par les élèves français en post-Bac sont les États-Unis (31%), la France (27%), le Royaume-Uni et les Pays Bas (14% chacun) et le Canada (8%). 

Par ailleurs, l’UWC compte dans ses rangs d’anciens élèves des personnes hautement placées à travers le globe. Telles que Chrystia Freeland, la ministre des finances et vice-première ministre du Canada, Jorma Ollila, l’ancien PDG de Nokia ou encore Marina Catena, la directrice du programme alimentaire mondiale pour les Nations Unies. 

Le campus UWC au Nouveau Mexique où Arame rêve d’entrer – crédit photo : UWC

La campagne de fundraising 

“C’est très cher mais l’opportunité est offerte à tout le monde !” appuie Birame. En effet, si les frais de scolarité varient entre 16 900 et plus de 30 000€ l’année dans les dix-huit établissements du groupe, 86% des élèves sont boursiers. Une campagne de levée de fonds est donc organisée annuellement auprès des particuliers et des entreprises, par les futurs étudiants et l’organisme. Arame a ainsi eu l’idée de passer par les Responsabilités sociales des entreprises (RSE) et Lesfrancais.press afin de recueillir un maximum de dons et de faire connaître le programme, avant la date fatidique du 31 mars. 

Campagne de recrutement

Avant de pouvoir être prise parmi les 2400 élèves retenus dans le monde, Arame a dû passer un important casting. Lorsque la campagne de recrutement s’ouvre à la fin septembre, les postulants doivent préparer un dossier d’une trentaine de pages. Questions-réponses, lettres de motivation, de recommandation des professeurs, des parents mais aussi de deux référents, le jury français composé de soixante-cinq personnes essaie de cerner la personnalité de chaque candidat. Si le dossier académique compte dans les critères de recrutement, il n’est pas la composante majeure. Les membres de la commission regardent en premier lieu l’engagement des aspirants.

Ensuite, les retenus sont invités à un “week-end de sélection” organisé à Paris à la fin janvier. Débats, conférences, jeux collectifs, travaux individuels et en équipes, puis entretiens avec les cinq jurés ponctuent le séjour. Enfin, une quinzaine de participants sont choisis, parmi eux, des jeunes Français de l’étranger. 

Arame et ses camarades sélectionnés pour représenter la France au sein de l’UWC

Finalement, si vous souhaitez aider Arame et ses camarades à réaliser leur rêve, vous pouvez le faire aux adresses suivantes : 

https://www.helloasso.com/associations/uwc-france/formulaires/2

https://app.lacagnottedesproches.fr/cagnotte/en-route-pour-uwc-2024/#histoire

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