Mise à jour le 09 mai à 17h15
Le 27 mai s’ouvrira le vote en ligne, le 10 mai les candidatures devront être déposées, et pourtant on ne connait pas encore tous les candidats qui vont se présenter en ce 5 mai. Les Républicains avaient, eux, déjà publié les noms il y a quelques semaines et la commission d’investiture de La République en Marche a enfin choisi les candidats de la majorité présidentielle.
Ils étaient 9 députés LREM au soir du second tour des élections législatives de 2017, rapidement ils ne furent plus que 8, puis 7, puis 6… Et parmi ces 6 élus, 5 ont obtenu le soutien du parti pour un second mandat, 2 nouvelles têtes et pas des moindres viennent compléter les candidatures. Du côté des alliés, le Modem et Horizons, le nouveau parti d’Edouard Philippe, un accord fut aussi trouvé. Frédéric Petit, élu Modem, se verra confier la tâche de conserver sa circonscription d’Europe centrale et de l’Est tandis que les personnalités portées par Horizons se présenteront en Suisse et en Amérique latine.
On (re)découvre les candidats qui se présenteront à vous le 05 juin pour le premier tour des élections législatives (vote en ligne du 27 mai au 1 juin 12h – CET) sous les étiquettes « Renaissance » pour LREM et « Ensemble » pour les candidats alliés.
Les candidats sortants LREM
5 députés sortant ont obtenu l’investiture pour un second mandat, Roland Lescure, Alexandre Holroyd, Pieyre-Alexandre Anglade, Amélia Lakrafi, Anne Genetet, 5 nouvelles personnalités s’y ajoutent.
Roland Lescure – Circonscription 1 – Amérique du Nord
Depuis 2017, Roland Lescure, ancien numéro deux de la Caisse de dépôt et placement du Québec, représente ses concitoyennes et concitoyens établis au Canada et aux États-Unis à l’Assemblée nationale française. Il est aussi à la vie civile le frère de Pierre Lescure, le célèbre journaliste qui fit les heures de gloire de Canal + dans les années 90.
S’il fut particulièrement attaqué pendant la pandémie pour avoir peu défendu ses compatriotes assujettis aux motifs impérieux, il présente sur son site un bilan complet avec un zoom en particulier sur ses actions pour un enseignement plus accessible et son accompagnement des Français tout au long du mandat avec plus de 6000 réponses personnalisées aux mails envoyés par ses administrés. Vous pouvez télécharger ou consulter son bilan ci-dessous.
Eléonore Caroit – Circonscription 2 – Amérique centrale et du Sud
On pensait que cette circonscription serait cédée au parti d’Edouard Philippe. Mais non, c’est un bien une élue consulaire de LREM qui sera candidate. Une élue consulaire, oui mais de Suisse. Son lien avec la circonscription ? Elle a la double nationalité puisqu’elle a aussi un passeport de St Domingue (Etat des Caraïbes). Et pourtant la circonscription d’Amérique centrale et du Sud, fut elle aussi marquée par une députée indisciplinée élue sous les couleurs d’Emmanuel Macron en 2017. En effet, Paola Forteza, abandonnait sa circonscription dès 2020, tout en restant à l’Assemblée nationale, pour briguer la mairie du XVème arrondissement avec Cédric Villani.
Sur ce territoire, la France insoumise est très bien implantée avec des scores électoraux importants, impulsée par sa responsable de fédération, Florence Poznanski, qui sera suppléante du candidat de la NUPES (nouvelle union populaire écologiste et socialiste). A droite aussi, on a sorti l’artillerie lourde. En effet, pour Les Républicains, c’est le président de l’association réunissant tous les Bretons de Sao Paulo et celui de l’UFE Brésil, qui est candidat, Bertrand Dupont. Ce dernier dispose d’un solide ancrage au Brésil et d’un réseau conséquent dans les autres pays. La tâche ne sera pas facile pour celui qui héritera de cette circonscription.
Alexandre Holroyd – Circonscription 3 – Iles britanniques et Europe du Nord
Le député des Français de la deuxième circonscription est un vrai Français de l’étranger à 100%. En effet, né le 17 mai 1987 à Bâle, Alexandre Holroyd a étudié au lycée Charles-de-Gaulle à Londres puis au King’s Collège, à la London School of Economics, et à Sciences Po Paris. Il a ensuite travaillé plusieurs années pour un cabinet de conseil en stratégie, avec l’administration européenne à Bruxelles ainsi qu’avec l’administration britannique. Il a quitté son emploi pour fonder le mouvement En Marche ! à Londres quelques semaines après le vote britannique sur le Brexit, et dans la foulée il est élu député.
Son mandat fut évidemment marqué par le Brexit, pour ce Franco-Britannique, président du Groupe d’amitié France-Royaume-Uni à l’Assemblée nationale, ce qui unit le Royaume-Uni au continent dépasse de loin les interminables tractations politiques sur le Brexit et les provocations de Boris Johnson. Mais les liens humains qui font la relation transmanche auront besoin d’être défendus et il y a dédié une grande partie de son mandat. Dans les communautés d’expatriés disséminées dans les pays de sa circonscription, son image est plutôt positive. Un sentiment qu’on retrouve dans son bilan que vous pouvez télécharger ou consulter ci-dessous.
Pieyre-Alexandre Anglade – Circonscription 4 – Benelux
Il est considéré comme le « Monsieur Europe » de la Macronie. A 31 ans, Pieyre-Alexandre Anglade a eu la lourde charge de préparer les élections européennes, de mai 2019, pour le compte du parti présidentiel. Ancien assistant parlementaire de députés européens, non français, le député des Français du Benelux connait bien la mécanique bruxelloise et a partagé son savoir-faire avec son parti et les nouveaux députés européens élus sous l’étiquette LREM/Renaissance. Certains diront même trop !
En effet, en circonscription, ils furent nombreux à s’étonner de son absence pendant la pandémie comme le rappellent régulièrement ses concurrents. Cependant, il n’a pas déserté sa circonscription, même pris par les responsabilités nationales, il a toujours porté une attention particulière aux établissements scolaires et aux instituts culturels qu’il a soutenus à travers différentes démarches comme la création de la Maison de France à Anvers, le déploiement des écoles « Flam » aux Pays-bas, etc. Par contre, à la différence de ses pairs, à l’heure où nous écrivons ces lignes, Pieyre-Alexandre Anglade n’avait pas publié de bilan. Vous pouvez consulter sa fiche sur le nosdeputés.fr qui reprend tous ses dossiers, amendements et autres interventions liées à son mandat en cliquant ci-dessous.
https://www.nosdeputes.fr/pieyre-alexandre-anglade
Amélia Lakrafi – Circonscription 10 – Proche-Orient et Afrique centrale
Née le 20 Mars 1978 et mère d’une jeune fille, Amélia LAKRAFI est issue de la société civile. Entrepreneuse dans l’âme, elle a déjà à son actif la création et la direction de plusieurs entreprises avec une spécialisation en cyber-sécurité et intelligence économique, ce qui lui vaudra de recevoir le prix des « Femmes du Digital » du club des Partenaires IT – LECDP et le prix de Femmes entrepreneurs de l’année dans la catégorie innovation de la CPME en 2015.
Discrète et peu connue du grand public, Amal Amélia Lakrafi a su tisser sa toile au Moyen-Orient et en Afrique. Pour cela, elle a énormément voyagé, c’est une des élus qui fut la plus présente sur son territoire loin des bagarres parisiennes. Conséquence : l’élue est peu présente à l’Assemblée. Le site nosdéputés.fr la classe parmi les parlementaires les moins actifs. Comme pour le député des Français du Benelux, elle n’a pas publié de bilan. Vous pouvez retrouver sa fiche en cliquant sur le lien ci-dessous :
https://www.nosdeputes.fr/amelia-lakrafi
Anne Genetet – Circonscription 11 – Europe orientale, Asie et Océanie
Anne Genetet est la députée de la plus grande circonscription qui s’étale sur 3 continents, installée à Singapour comme chef d’entreprise, elle connait bien les problématiques liées à l’Asie et au business. Elle est d’ailleurs la fondatrice du Club France initiative qui veut mettre la communauté des Français de l’étranger au cœur de la stratégie d’influence internationale de la France et en particulier sur le front économique.
Pendant la pandémie, elle regretta publiquement et vivement la mise en place des motifs impérieux et fut très active sur la vaccination, mettant en place avec l’administration consulaire des campagnes de vaccination à destination des Français dans les nombreux pays de sa circonscription qui utilisaient des doses non reconnues par l’UE. Mais elle a aussi une ombre à son tableau, la réforme fiscale qu’elle tenta de mener en 2018/2019 et qui fut finalement mise sous moratoire en 2020 avant d’être annulée définitivement en 2021 du fait de conséquences néfastes pour les plus faibles revenus.
Comme la plupart de ses camarades, elle propose un bilan que vous pouvez consulter ou télécharger ci-dessous.
Manuel Valls et les candidats surprises
2 nouvelles personnalités vont tenter de rejoindre le banc des députés des Français établis hors de France. Un ancien premier ministre, Manuel Valls, va chercher à récupérer la circonscription de la péninsule ibérique tandis que la cheffe du cabinet d’Olivier Veran va s’attaquer à la Méditerranée de l’Est, alors que le conseiller du président Marc Ferracci sera candidat en Suisse.
Manuel Valls – Circonscription 5 – Péninsule ibérique, Andorre et Monaco
Le poste de député des Français d’Espagne, du Portugal et des principautés d’Andorre et Monaco, fait tourner les têtes. En 2017, c’est Samantha Cazebonne, ancienne proviseure d’établissements français en Espagne qui remporta le siège. Trés active pendant son mandat, elle fut placée à la tête de la dynamique LREM chez les Français de l’étranger et accompagna pendant leur campagne les candidats aux élections consulaires en 2021, avant de quitter son mandat pour briguer un poste de sénatrice qu’elle obtient en septembre 2021.
Logiquement, c’est son suppléant, Stéphane Vojetta, élu consulaire depuis peu quelques mois, qui a pris la suite depuis le mois d’octobre. Cependant, les rumeurs ont vite couru dans le microcosme annonçant Christophe Castaner, puis un autre, etc. Le député fraichement mis en place balayait ces hypothèses en réaffirmant sa confiance dans le parti. Depuis quelques jours, c’est Manuel Valls qui est annoncé. Le 04 mai, répondant à nos questions, Stéphane Vojetta refusait la simple hypothèse d’avoir pu « être baladé » par LREM, tout en mobilisant les forces locales qui ont réaffirmé leur soutien.
Et finalement, le couperet est tombé. C’est bien Manuel Valls qui sera candidat pour LREM. L’ancien Premier ministre a la double nationalité et a même été élu au conseil municipal de Barcelone avant d’en démissionner au bout de quelques mois. Maintenant que va-t-il se passer ? Stéphane Vojetta n’a pas répondu à nos sollicitations. Le soutien obtenu par les associations et les sections locales de LREM le pousseront peut-être à se présenter en dissidence ? Ou acceptera-t-il de se retirer ? C’est en tout cas une vraie opportunité pour la gauche qui se présentant unie a de fortes chances de remporter la circonscription en cas de division des Marcheurs. Affaire à suivre…
Marc Ferracci – Circonscription 6 – Suisse
Comme dans la IXème circonscription, c’est bien un député LREM qui fut élu en 2017, Joachim Son-Forget. Un médecin-radiologue qui a détonné dans le milieu feutré des bords du lac Léman. Fêtes, déclarations sans queue ni tête, attaque sexiste, rien n’a été épargné aux Français de Suisse. En 2018, Joachim Son-Forget, voulant éviter l’exclusion, a choisi de quitter les rangs du parti présidentiel. Il resta sans parti jusqu’en 2021 où il décida de rejoindre Reconquête, le parti d’Eric Zemmour. C’est donc sous cette étiquette qu’il va se représenter et en confiance, ayant obtenu plus de 30% des voix aux élections consulaires de 2021, il lui reste des fidèles dont la mobilisation pourrait faire la différence.
Pour s’opposer au député actuel, mais aussi à la gauche, qui fait preuve de résistance, sans oublier les LR qui fondent de grand espoir sur cette circonscription, Emmanuel Macron a décidé d’investir Marc Ferracci. Ami d’études et témoin de mariage d’Emmanuel Macron, cet économiste enseigne à Sciences Po Paris. Il se définit comme « de gauche » et « progressiste », avec un fort intérêt pour le modèle social des pays scandinaves. Après avoir conseillé le candidat Macron sur son programme économique en 2017, il a été nommé au cabinet de la ministre du Travail Muriel Pénicaud puis du Premier ministre Jean Castex, où il est chargé du suivi du plan de relance. Il est l’inspirateur des réformes du chômage et de la formation professionnelle.
Le profil est de qualité et les Français de Suisse auraient l’oreille du Président en élisant Marc Ferracci dans leur circonscription, le seul problème : il n’a jamais été expatrié et n’a jamais vécu en Suisse. Cependant, il ne sera pas le premier ni le dernier.
Déborah Abisror-de Lieme – Circonscription 8 – Méditerranée de l’Est
Pierre Sled etait le premier pressenti pour tenter de prendre le siège au député de centre droit, très bien implanté en Israël. En effet ce Français de Rome, installé depuis 6 ans, est aussi et surtout l’ancien présentateur vedette de Stade 2 et l’ancien mari de la star du petit écran Sophie Davant.
Mais finalement, c’est Déborah Abisdor-de Lieme qui a été préférée pour porter les couleurs du parti présidentiel, fraichement rebaptisé Renaissance. Elle est l’actuelle cheffe de cabinet d’Olivier Véran. Certains souriront quand on se rappelle comment le ministère des Affaires étrangères, Matignon ou l’Elysée devaient régulièrement intervenir pour recadrer Olivier Véran afin de permettre la prise en charge sur le territoire français des expatriés victimes médicales ou sociales de la Covid-19. Quand ce n’était pas le conseil d’Etat qui désavouait par 2 fois la volonté du cabinet d’Olivier Véran d’imposer des motifs impérieux aux expatriés…
Née à Paris, Déborah Abisdor-de Lieme a suivi des études de droit à la Sorbonne. Directrice de l’EUJS (European Union of Jewish Students) de 2010 à 2012, elle est ensuite passée par d’autres associations juives dont la direction du B’nai Brith Europe avant de revenir à des activités non communautaires. Après 9 ans d’expatriation entre la Belgique, Israël et la Grèce, elle est revenue à Paris pour la campagne d’Emmanuel Macron en 2017. Elle écrit aussi pour le Times of Israel qui publie des articles et reportages en français. Est-ce que cela sera suffisant pour conquérir le cœur de cette circonscription ?
Zineb El Rhazoui ou pas ? – Circonscription 9 – Maghreb et Afrique de l’Ouest
Avec la Suisse, la IXème circonscription a hérité d’un député LREM dont certaines actions ont amené de nombreuses questions dans le camps de LREM. Ainsi M’jid El Guerrab, élu en 2017 sous l’étiquette En Marche, a été exclu du groupe LREM dès 2018 suite à l’agression à coups de casque qu’il porta à Boris Faure, le responsable de la fédération des expatriés du Parti socialiste. Pourtant tout au long du mandat, il a continué d’évoluer dans les sphères de la majorité présidentielle, en incorporant le groupe AGIR de celle-ci. Il espérait sûrement ainsi neutraliser ceux qui désiraient présenter quelqu’un face à lui.
Un calcul qui se défend ! Alors qu’on attend le délibéré du premier procès qui l’oppose à la représentation publique et à Boris Faure, M’jid El Guerrab a pu éviter la nomination d’un candidat contre lui sous les couleurs de LREM. Et pourtant c’est une candidate de qualité, Zineb El Rhazoui, l’essayiste, célèbre pour ses positions fortes sur la laïcité, qui est sur les rangs pour être investie par le parti d’Emmanuel Macron.
Si elle est investie, ce qu’elle sera à n’en pas douter, elle aura affaire à 2 dissidences, celle de M’jid El Guerrab qui se représentera, et celle d’Ahmed Eddarraz. Ce dernier était pressenti depuis de nombreux mois pour obtenir l’investiture, il a déjà commencé sa campagne, lui qui est installé sur place depuis de nombreuses années. Contacté par notre rédaction, il affirme qu’il maintiendra sa candidature pour incarner « une fibre de gauche au sein de la majorité présidentielle et représenter les habitants de cette circonscription, les binationaux comme les expatriés« .
Les candidats de l’alliance « Ensemble » – Horizons – Modem
Pour ces élections, le parti d’Emmanuel Macron, qu’on doit désormais appeler Renaissance, a conforté son son allié historique le Modem sans faire de place ni sur sa droite au parti d’Edouard Philippe, Horizons, ni au Printemps républicain sur sa gauche.
Frédéric Petit – Circonscription 7 – Europe centrale et de l’Est
S’il y a un député qui mouille la chemise c’est bien Frédéric Petit. En effet, ce dernier arpente les pays de sa circonscription pour aider les Français et les Ukrainiens qui ont fui la guerre. Lui qui est né en 1961 à Marseille, est désormais marié à une Polonaise et a deux filles. Entre Cracovie et Paris, il est pleinement mobilisé pour les expatriés. Car l’expatriation, il connait ! En effet, après avoir passé 11 ans comme directeur d’un projet social pour jeunes dans un quartier en difficulté en Lorraine, il occupe, étant ingénieur de formation, successivement plusieurs postes de direction dans des entreprises énergétiques. Il a vécu au Cameroun, dans de nombreux pays d’Europe de l’est et en Egypte. Il parle cinq langues.
En 2017 il est élu député à l’Assemblée nationale par les Français de l’étranger vivant en Allemagne, en Europe centrale et dans les Balkans. Il est également médiateur et conseiller du commerce extérieur de la France. Le développement et la paix dans le monde par l’Europe et par l’enseignement et l’éducation font partie de ses priorités de mandat. Enfin depuis mai 2021, il est Secrétaire général adjoint du Parti démocrate européen. Il siège aux Assemblées parlementaires de l’OSCE et du Conseil de l’Europe.
Vous pouvez retrouver le bilan qu’il a émis en 2021 en cliquant ci-dessous :
https://frederic-petit.eu/le-bilan-des-mes-4-ans-de-mandat/
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Bonjour, les informations sont fournies par le parti LREM