Paula Forteza, la députée des Français d'Amérique latine, mène la rébellion contre son ancien parti, LREM

Paula Forteza, la députée des Français d'Amérique latine, mène la rébellion contre son ancien parti, LREM

Tête de liste dans le XIXème avec Cédric Villani (dissident LREM), Frondeuse contre l’app Covid 19, elle franchit un cap supplémentaire en menant avec Matthieu Orphelin, 66 députés à constituer un 9ème groupe à l’assemblée nationale faisant perdre la majorité absolue au parti présidentiel.

Ensemble, ces 66 élus proposent un panel de mesures pour une gestion plus sociale de la crise.: Ils appellent aussi à prolonger les changements d’habitue en encourageant le télétravail et en soutenant la révolution des mobilités décarbonée…

Des mesures plus sociales et une nouvelle organisation du territoire

Ces élus de sensibilités différentes s’accordent sur des propositions plus précises, notamment la création d’un impôt exceptionnel et ponctuel sur le patrimoine.

En matière fiscale, ils prônent aussi de lisser l’impôt sur le revenu en le rendant plus progressif. Mais ils oublient, par exemple, de revenir sur la suppression partielle de l’ISF décidée en début de quinquennat.

Au titre de la santé, ces désenchantés du « Nouveau Monde » promis par Macron, proposent de créer 200 000 postes supplémentaires en trois ans dans les Ehpad, de revaloriser immédiatement de 200 euros par mois le salaire des soignants et de geler la suppression de lits dans les hôpitaux.

Pour la solidarité, ils font la promotion du revenu universel, et demande de rendre éligible au RSA des jeunes de 18-25 ans.

Autre pilier  : la souveraineté, un mot très tendance des LR à Mélenchon. Pour eux, elle se déclinera sur tous les échelons, au niveau des territoires pour l’alimentation et la relocalisation de la production d’équipements de protection pour les soignants. Et au niveau européen pour accélérer la transition énergétique que tous ces élus appellent de leurs vœux.

En rupture avec sa circonscription ?

Sa candidature dans le 19 ème arrondissement de Paris avait déjà provoqué d’importantes contestations dans sa circonscription. Pas seulement chez les marcheurs locaux, mais de la part de tous les élus de sa circonscription. Une pétition avait même été lancée pour réclamer qu’elle abandonne son mandat. L’affaire s’était conclue par une démission du parti et elle siégeait depuis avec les indépendants.

Après le premier tour et un résultat calamiteux de 5,82%, arrivant avant dernière juste devant le Rassemblement National, beaucoup pensaient que la carrière de la députée allait s’éteindre.

Une parole libre

C’était sans compter sur les capacités de la mathématicienne à échauder de nouvelle hypothèses. Forte de ses connaissances en informatique, elle s’est donc élevée contre le projet de loi portant la nouvelle application pour tracer le Covif-19. La députée s’inquiétait car pour que l’application soit efficace, il faut entre autres qu’elle soit adoptée et utilisée par le plus grand nombre — au moins 60 % selon des chercheurs de l’université d’Oxford. Ce raisonnement mène à considérer l’obligation d’installer l’application, et à aller à l’encontre d’une des particularités européennes.

« Notre droit en l’état — la directive RGPD et le règlement e-Privacy — interdit l’obligation d’usage et ne fonde son existence que sur la base du consentement, c’est-à-dire le volontariat. Cet arsenal législatif reflète nos valeurs françaises et européennes, et nous ne saurions nous y soustraire  », rappellait Paula Forteza au site Numerama.

Et aujourd’hui, donc, elle crée, avec Mathieu Orphelin, ce nouveau groupe, qui lui permettra surement d’obtenir une investiture de ce récent mouvement aux législatives de 2022.. La question est ou? Dans le 19ème ou en Amérique latine? 

 

 

 

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