S’installer au Canada en plein Covid19 ?

S’installer au Canada en plein Covid19 ?

Nombreux sont les Françaises et Français qui ont pour projet de s’installer au Canada, le processus n’est ni facile, ni rapide : ce sont parfois des années de préparation. Pour certains, il faut décrocher le sésame du permis vacances travail, d’autres travaillent depuis des années sur leur résidence permanente alors que certains arrivent ici avec des permis de travail aux conditions d’application très strictes.

l’impact du Covid-19

Au milieu de cet immense maelstrom planétaire que constitue la Covid19, il y a eu des aventures particulièrement insolites, ce fut le cas pour Julie Valet. Ayant prévu d’arriver sur Ottawa en avril, munie de son permis de résidente permanente, Julie avait effectué toutes les démarches qui s’imposent face à un tel projet : résiliation de bail en France, obtention d’un appartement dans la capitale nationale canadienne, réservation de billet d’avion, organisation du déménagement avec une entreprise spécialisée sur l’international et entrée en poste prévue pour le 4 mai.

Désorganisation mondiale

Quelle ne fut pas sa surprise quand on lui annonça l’annulation de son vol d’avril, la voici  obligée de prendre le premier billet pour la fin mars. Les prix s’envolent, le nombre de vols est sabré, Julie risque fort de se retrouver sans logement à Paris et avec un loyer à payer au Canada et des centaines de kilos de cartons … De surcroit, voilà qu’avec l’arrêt de toute activité économique, le transporteur annule la date initiale du déménagement : impossible de libérer l’appartement, tout et lié et s’enchaîne de manière implacable.

S’appuyer sur le réseau des Français de l’Etranger

Fort heureusement, Julie avait depuis fort longtemps pris contact avec l’Union des Français de l’étranger d’Ottawa, présidée par l’énergique Sylvie Bragard. Échanges de méls, coups de fils, Skype ou Zoom, tout y passe pour coordonner l’impossible : arriver à Ottawa in extremis alors que le confinement obligatoire est annoncé dès le 16 mars 2020 par le président de la République.

 

Julie réussit à obtenir un siège sur un vol : le 27 mars, date du prolongement du confinement annoncé par le Premier ministre, depuis Roissy. Pourra-t-elle s’y rendre ? Les déménageurs vont-ils accepter de venir chercher les cartons ? Au dernier moment, avant la fermeture du pays, les déménageurs passent, le vol est confirmé, tout est fait dans l’urgence et l’improvisation.

 

Arrivée à Montréal, il reste encore à faire le trajet Montréal Ottawa qui est en temps normal, assuré par une navette spéciale d’Air France, mais la province du Québec est en état d’urgence sanitaire, donc pas de navette. Il faut se rendre dans la province voisine de l’Ontario. Sylvie Bragard propose de se rabattre sur l’autobus Greyhound, la solution Via n’est pas envisageable. Une fois arrivée à Ottawa, voilà qu’on découvre l’impossibilité d’emménager pour des raisons sanitaires, car il s’agit d’une colocation, de plus Julie doit se plier à une quatorzaine stricte. Encore une fois, c’est l’UFE Ottawa qui prends le relais et une solution intérimaire d’hébergement est trouvée. Julie Valet pèse ses mots : l’UFE lui a sauvé la mise, lui a sauvé la vie. Covid ou pas, voilà une compatriote plus que convaincue de l’utilité de cette association pour tout Français souhaitant s’installer à l’étranger ! L’UFE, ce sont des centaines de femmes et d’hommes sur le terrain pour aider, épauler et trouver des solutions en cas de pépin, même au plein milieu d’une pandémie !

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