Les états d’âme.. Voilà des humeurs et sentiments que nous connaissons tous.
Parfois plaisant, plus souvent menaçant voir déstabilisant, ils viennent s’accumuler et peser sur des fragilités psychiques ou émotionnelles.
lI ne s’agit pas d’éviter ces états mais de les comprendre et les maitriser. Ce travail thérapeutique mobilise une charge psychique et physique qui prend tout son sens dans l’outil de communication premier à savoir le langage.
Qu’est-ce qui est en jeu dans le processus thérapeutique et pourquoi la personne expatriée aurait tout intérêt de rencontrer un psychologue dans sa langue maternelle.
Aucun jugement
Le psychologue est une personne extérieure, neutre avec laquelle il n’y a pas d’enjeux.
Ainsi vous pouvez exprimer librement des ressentis, sensations et pensées de toutes natures sans être jugé(e) ou mal perçu(e) par rapport à ce que vous pouvez énoncer.
Ces fameux états d’âme jusqu’alors endossés peuvent donc surgir et laisser libre court aux manifestations psychiques et corporelles qu’ils peuvent éveiller sans que vous vous risquiez.
« Puis-je simplement parler à un ami ? » Oui les amis sont aussi là pour ça, mais seul un professionnel pourra réellement et durablement vous aider. Il ne viendra pas vous conforter dans un système qui alimente de manière inadaptée votre mental ou vos croyances mais vous donnera des outils et adaptera une clinique en fonction de vous et à votre rythme.
Soutien, bienveillance, altérité, compassion, empathie; que de synonymes incarnés, nécessaires à toute tentative d’élaboration et repères humanisants.
Un espace approprié
L’espace proposé est dit thérapeutique, cela signifie qu’il y a des effets à la rencontre.
Cet espace intime d’élaboration diffère des relations sociales et/ou amicales. Vous ne serez plus dans un environnement familier qui maintient vos mécanismes de défense lorsque vous vous confiez sur vos difficultés. C’est un nouveau lieu neutre où vous pourrez déposer ce que vous souhaitez au moment où vous le souhaitez. Il n’y a pas d’attentes particulière, c’est votre espace de travail intime.
Il apparait prudent de ne pas pleinement impliquer ses proches, respectons la place de chacun.
Si le psychologue existe c’est qu’il y a une raison, une pensée construite et une fonction bien définit pour mener ce travail avec vous, auprès de vous.
Faire le premier pas
Voir un professionnel de santé n’est pas anodin.
Il né d’un désir, du besoin de répondre à vos difficultés, de vous re-connecter à votre « moi ».
Prendre soin de sa santé mentale ce n’est pas une simple dépense, c’est investir sur son bien-être mais aussi sur son avenir. Repensez à quel point vos troubles ont pu être un obstacle à votre bonheur, vous empêchant de vivre dans la sérénité. Et que dire de l’énergie gaspillée en combattant des pensées néfastes.
C’est se livrer à cet autre tenu au secret professionnel, le mettre à contribution dans votre processus d’analyse et le reconnaitre dans sa fonction de psychologue avec tout ce que la relation thérapeutique induit. Reconnaitre la valeur ajoutée d’un psychologue, c’est déjà un premier pas.
L’intérêt thérapeutique de la langue maternelle
Ces enjeux thérapeutiques aussi subtils qu’ils soient n’ont pas la même résonance en fonction de ce qui est exprimé par l’individu. L’expatrié français qui maitrisera une langue étrangère n’aura peut-être pas la possibilité d’exprimer ses subtilités langagières qui, dans la dynamique thérapeutique, pourraient indéniablement avoir des effets.
Conjointement, le psychologue adopte des postures en fonction de ce que le patient met au travail durant la rencontre. La façon dont le patient s’exprime, les mots choisis, les contre-sens ou encore les lapsus font partis intégrante d’un mode de pensé qui pris dans une réflexion langagière (comme le fait de tenter de se faire comprendre ou choisir ses mots), n’aura d’autre effet que de masquer voire d’effacer la subjectivité du patient.
Pour le psychologue, les reformulerions et autres techniques liées au thérapeutique auraient du mal à être perçus et n’auraient pas l’impact escompté.
Le poids des mots… on parle bien de la structure langagière, celle qui inscrit chaque individu dans le monde qui l’entoure et avec laquelle il va devoir faire.
Parler du langage c’est parler de l’individu, de l’être .. jusqu’aux lettres.
Karine Mequelis a fondé le site www.seancedepsy.com
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