L'OCDE et le Trésor public profilent les expatriés

L'OCDE et le Trésor public profilent les expatriés

L’Ocde et la Direction du Trésor ont publié une étude sur les Français de l’étranger. Ces institutions constatent, dans leur rapport, une tendance à la hausse des départs de Français vers l’étranger depuis une quinzaine d’années. Pourtant, les taux d’émigration observés pour la France demeurent parmi les plus faibles de l’OCDE.

En 2019, 85 % des émigrés nés en France étaient installés dans les pays de l’OCDE (1,73 million), dont plus de la moitié dans l’Union européenne et au Royaume Uni. En outre, parmi les émigrés nés en France, environ un sur six résidait en Amérique du nord, 8 % en Afrique, 5,5 % en Asie et 3,5 % en Amérique Latine et Caraïbes.

Source : OCDE, Base de données sur les immigrés dans les pays de l’OCDE
Note : Les taux d’émigration sont calculés comme le ratio entre le nombre
d’émigrés nés dans chaque pays et résidant dans les autres pays de l’OCDE
et le nombre total de personnes nées dans le pays (émigrés et natifs restés
dans leur pays de naissance).

les expatriés s’installent dans les pays de la sphère occidentale

Pour 85 %, l’émigration française se fait, donc, vers d’autres pays de l’OCDE.  Les États-Unis, l’Espagne, la Belgique et le Royaume-Uni concentrant en effet près de la moitié de ces expatriés.

Source : OCDE, International Migration Database3.
Note : Les entrées de Français sont des titres de séjour émis par les
pays d’accueil ou des entrées dans les registres de population

Depuis 2014, le chiffre du nombre d’émigrés oscille entre 100 000 et 120 000départs par an, un niveau bien supérieur aux chiffres observés au milieu des années 2000. Les principaux pays de destination sont situés en Europe.  L’Allemagne, le Royaume Uni, l’Espagne et la Belgique représentant chacun environ 10 % des départs en 2018. Viennent ensuite le Canada et le Japon, comptant pour environ 5 % des départs de Français en 2018, et un peu plus loin les États-Unis, pour près de 4 % des départs.

Une population éduquée et active

Les émigrés sont en moyenne plus éduqués que les natifs restés en France, et l’écart entre les niveaux d’éducation de ces deux populations s’est accentué au cours des quinze dernières années.

les diplômés du supérieur sont particulièrement surreprésentés dans quelques pays de résidence, notamment aux États-Unis, au Canada ou au Royaume-Uni. Et la relève se prépare. 90 000 étudiants nés en France étaient à l’étranger en 2017 pour effectuer tout ou partie de leur cursus d’enseignement supérieur.

Au total, près des trois-quarts des émigrés adultes nés en France résidant dans les pays de l’OCDE étaient âgés de 25 à 64 ans. Ce qui signifie que les Expatriés sont plus jeunes que la moyenne nationale , et représentent surtout la population active. 

Les données publiées par l’OCDE sur les émigrés nésen France renseignent par ailleurs sur leur situation d’emploi à l’étranger. Le taux d’emploi global des émigrés nés en France et résidant dans les autres pays de l’OCDE était ainsi en 2015-2016 de 72 %, contre 64 % pour les natifs restés en France. 

52% d’expatriés en plus en 20 ans

Les statistiques publiées par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères indiquent que près de 1,8 million de Français étaient inscrits au registre consulaire à la fin 2019, contre un peu moins de 1,5 millions en 2010.

Mais tous nos compatriotes ne s’inscrivent pas tous au registre consulaire. Les Nations Unies comptabilisaient, elles, en 2018, en effet environ deux millions de personnes nées en France vivant à l’étranger. Cet effectif a augmenté de 52 % au cours des 20 dernières années et a presque doublé (+89 %) en 40 ans.

A noter enfin  qu’en 2018, près de 20 000 Français ont acquis la nationalité d’un autre pays de l’OCDE.

Téléchargez l’étude complète ICI

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