Les élections législatives se rapprochent doucement et les candidats pour le poste de député pour les FDE se déclarent peu à peu. Rencontre avec Ahmed Eddarraz pour la IXème circonscription.
Ahmed Eddarraz est candidat au poste de député pour les Français de l’étranger du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest, dont le premier tour aura lieu le 05 juin prochain.
Originaire de l’Aveyron, il a toujours entretenu des liens forts avec le Maghreb. Ses parents, tous deux marocains, lui ont transmis ce sentiment d’attachement au Royaume et à la région. Aussi, il a continuellement eu un goût prononcé pour la politique. Depuis plusieurs années, nombre de ses amis installés dans la IXème circonscription lui font part de leur détresse. Il a donc décidé de s’engager personnellement dans cette lutte pour les représenter.
Une candidature alternative
Actuellement en plein procès pour agression sur le socialiste Boris Faure, l’actuel député LREM M’jib El Guerrab, souhaite tout de même se présenter à sa réélection. Si Ahmed Eddarraz estime ne pas avoir à se prononcer sur cette décision et désire laisser la justice faire son travail, il tient à proposer une candidature alternative.
Dans le même temps, il réfute les rumeurs sur l’entrée en jeu de Christophe Castaner pour les Français de la IXème circonscription des Français de l’étranger.
Le programme
Ahmed Eddarraz a fait connaître son programme en même temps que sa candidature aux législatives. S’il gagne la confiance des Français de l’Afrique du Nord, il compte mettre un certain nombre d’actions en place dès les six premiers mois de son mandat.
D’un côté, son premier déplacement ne se fera pas en circonscription, comme c’est l’usage habituellement, mais au Centre national d’état civil des Français de l’étranger à Nantes. Il se donne pour mission de finaliser la numérisation de tous les documents de nos concitoyens installés à l’étranger, car il trouve “inacceptable et intolérable” qu’ils n’aient pas accès à leurs papiers avec la même facilité que les Français de France.
Son deuxième cheval de bataille est l’éducation. Il envisage de modifier le système des bourses conditionnées sur les revenus des parents.
Enfin, il lutte pour créer un groupe transpartisan d’élus des Français de l’étranger, qui se retrouverait “a minima” tous les quinze jours afin d’échanger et trouver des solutions pour leurs électeurs.
“Si on veut réellement réussir à transformer et répondre aux inquiétudes, aux problématiques de nos concitoyens, ça ne se fera que dans l’unité”.
Ahmed Eddarraz, candidat au poste de député de la IXème circonscription des Français de l’étranger
Le bilan des cinq dernières années
Aux yeux du candidat LREM, le gouvernement a tenté de faire au mieux pour répondre présent auprès des expatriés. Seulement, il avoue que le système doit être repensé pour les éventuelles futures crises ou vagues épidémiques.
Face aux problématiques rencontrées par ses concitoyens de l’étranger sur le thème de la vaccination (vaccins non-reconnus par l’Agence européenne du médicament), l’ancien socialiste appelle les ministères de la Santé, des Affaires étrangères et de l’Armée à se réunir et créer une stratégie vaccinale. Il aimerait que les doses de vaccins reconnues dans l’hexagone soient acheminées vers les ambassades et consulats en fonction du nombre de citoyens inscrits sur le registre des Français de l’étranger.
Par ailleurs, il réclame la création d’un poste de médiateur de la République pour les FDE au sein du Quai d’Orsay, dans le but que leur représentation soit optimale et omniprésente.
De plus, Ahmed Eddarraz ambitionne de plafonner les prix des billets d’avion pour les Français expatriés, dans un accord avec la compagnie Air France. Effectivement, il trouve aberrant que certains Français ne puissent pas rentrer dans leur pays à cause des prix onéreux.
Finalement, l’aspirant député revendique un mandat proche des électeurs. A ses yeux, il s’agira du “mandat de la preuve d’amour pour les Français de l’étranger”
Un débat entre les compétiteurs
Si Ahmed Eddarraz se voit franchir la barrière du second tour, il ne souhaite pas faire de pronostics quant à son concurrent. En outre, il quémande un débat entre tous les candidats, car “c’est un exercice démocratique auquel les Français de l’étranger ont droit.”