Suisse : suicide collectif d'une famille française

Suisse : suicide collectif d'une famille française

Cinq membres d’une famille française, les David-Feraoun, installée à Montreux en Suisse, ont chuté de 25 mètres depuis le 7e étage de leur résidence, jeudi 24 mars. Le père de famille de 40 ans, son épouse, sa soeur jumelle ainsi que la fillette du couple âgée de 8 ans, sont décédés. Le fils, adolescent de 15 ans, est toujours hospitalisé. Il est actuellement dans le coma mais dans un état stable.

Les uns après les autres… !

Les raisons de ce drame familial, qui s’est produit tôt dans la matinée, restent à éclaircir. Même, si on évoque un comportement quasi sectaire de la famille. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière. La police a annoncé, ce mardi 29 mars, privilégier la piste du suicide collectif. L’enquête « laisse supposer que toutes les victimes ont sauté du balcon les unes après les autres« , selon les inspecteurs de la police du canton de Vaud.  Les enquêteurs, qui ont trouvé un escabeau sur le balcon d’où ont sauté les membres de cette famille, n’ont décelé aucune trace de lutte.

©AFP

Scolarisation à domicile des enfants

La famille vivait en quasi-autarcie, retirée de la société. Seule la soeur jumelle de la maman travaillait à l’extérieur du domicile, précisent les enquêteurs. Ni la maman, ni la fillette n’étaient enregistrées auprès des autorités et cette dernière n’allait pas à l’école. Son grand frère était pour sa part censé être scolarisé à domicile et c’est une procédure de vérification au domicile par deux policiers, peu avant le drame, qui semble avoir poussé à l’acte. Selon le journal Le Temps, trois des cinq pièces étaient ­entièrement remplies de nourriture et de médicaments, la famille vivant dans les deux pièces restantes. Les déclarations d’un habitant de l’immeuble confirment cet amoncellement curieux des occupants du 7e étage à 24 Heures.

Complotisme et survivalisme

« Avant ou pendant les faits, aucun témoin, y compris les deux gendarmes présents sur place dès 06h15 et les passants se trouvant au bas de l’immeuble, n’a entendu le moindre bruit ou cri en provenance de l’appartement ou du balcon », souligne le communiqué. « Les investigations techniques ne montrent aucun signe avant-coureur d’un tel passage à l’acte », souligne la police, notant toutefois que « depuis le début de la pandémie, la famille était très intéressée par les thèses complotistes et survivalistes ». Les auditions des membres de la famille David-Feraoun devraient en apprendre plus sur les disparus qui, depuis quelques années déjà, avaient coupé les ponts avec leurs proches. 

« L’ensemble de ces éléments suggère, chez les membres de cette famille, la crainte d’une immixtion de l’autorité dans leur vie », souligne le communiqué, qui ne donne pas l’identité des victimes. Selon le quotidien régional français Nice Matin, le père, Éric David, a grandi à Marseille dans une des résidences les plus favorisées de la ville et les deux soeurs jumelles, Nasrine et Narjisse Feraoun, ont grandi au sein d’une fratrie de cinq enfants qui ont tous été scolarisés au prestigieux lycée Henri-IV à Paris.

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