STAFE 2024 : cap sur les Jeux 

STAFE 2024 : cap sur les Jeux 

Année olympique oblige, les associations de Français de l’étranger, qui voulaient bénéficier du fonds STAFE 2024, étaient encouragées à présenter des projets liés aux activités sportives. Elles y ont répondu massivement.

Mais pour autant, elles n’ont pas oublié les thèmes liés aux entrepreneurs ou autoentrepreneurs, comme les projets visant à la sensibilisation de la communauté française à l’écologie et aux risques climatiques, d’une part, et à l’égalité entre les femmes et les hommes et aux droits des femmes, d’autre part, et aux projets avec des critères sociaux.

Pour les Français de l’étranger, on fait le point. 

Cap sur l’entreprise

C’est un sujet récurrent du STAFE, le soutien aux Français qui désirent construire leur entreprise dans leur pays de résidence. Souvent lié au portefeuille du Commerce extérieur, le ministre des Français de l’étranger, quel qu’il soit, aimerait bien que les compatriotes installés hors de France mettent la main à la pâte. En effet, ils sont souvent détenteurs d’un savoir-faire qui fait rayonner notre pays ou ils sont de potentiesl importateusr de produits français dans leur pays de résidence. Ce qui permettrait, à son échelle, au Français de l’étranger de contribuer à la réduction du déficit extérieur de notre pays. 

Ainsi, que vous soyez au Cap en Afrique du Sud, en Allemagne à Berlin, à Montréal au Canada ou à Ho Chi Minh Ville au Vietnam, vous pourrez accéder à des ateliers, stages et autres plateformes pour vous aider à fonder votre business. 

Dommage, que le gouvernement n’en ait pas profité pour annoncer la création du label « Made by France » qu’on attend depuis le mandat de Jean-Baptiste Lemoine en 2020. Ce dispositif qui doit permettre aux entreprises labelisées de faire reconnaître leurs liens avec la France à l’étranger tout en pouvant accéder à un panel d’aides pour faciliter l’exportation de produits français à destination de leurs propres marchés locaux, est toujours au point mort. Il serait pourtant un vrai signal à des destinations des expatriés qui ont la fibre entrepreneuriale.  

STAFE
La 40ème session de l'Assemblée des Français de l'Etranger

Les femmes

Autre thème qui fut sélectionné par la commission nationale, composée de parlementaires et d’élus à l’Assemblée des Français de l’étranger et de représentants des administrations, c’est la protection des femmes expatriées. On en parlera demain, mercredi 03 avril, dans l’article dédié au baromètre d’Expat communication, mais nos compatriotes expatriées sont bien souvent plus exposées à la violence et à l’isolement que les hommes.

On soulignera, parmi les nombreux projets retenus pour ce cru 2024, le centre « Pour l’avenir » à Beyrouth ou « Je te donnerai une voix » à Rome

JO 2024

Enfin, en plus des nombreuses autres initiatives pour la langue française, pour les plus jeunes ou les aînés, c’est bien sûr les projets à vocation sportives qui furent les stars de cette année olympique

Et les idées furent nombreuses et les champs d’interventions pluriels. Ainsi, on applaudira au financement de la réfection des espaces sportifs et du renouvellement du matériel comme à Yaoundé au Cameroun. On sera solidaire de l’initiative portée à Jérusalem pour aider les personnes atteintes de Cancer par le Sport. Et bien sûr, on encouragera les nombreuses démonstrations sportives et autres compétitions que ce soit à Lima au Pérou ou à Wellington en Nouvelle-Zélande. L’esprit des olympiades françaises soufflera sur tous les continents et tous les sports. Même la pétanque sera célébrée par un concours à Los Angeles. 

STAFE
Franck Riester devant les élus de l'Assemblée des Français de l'étranger

Solidarité globale

Aussi, la commission nationale a voulu démontrer sa solidarité avec tous les Français de l’étranger. En effet, les comptes de la Nation sont particulièrement dégradés. Les risques pour les Français de l’étranger de voir les budgets dédiés diminuer sont majeurs. Certaines décisions ont déjà été annoncées comme la baisse de 1% des taux de base des aides sociales prévus dans le monde entier. Pour tenter de diminuer son impact, une résolution unanime en marge de la 40eme session de l’AFE avait été votée. La commission a aussi donné son accord. 

Il ne fallait plus que l’accord du ministre de tutelle, Franck Riester. C’est chose faite dans un message envoyé début avril aux élus.

« J’ai pris la décision d’autoriser de façon exceptionnelle le versement d’une partie du reliquat de l’enveloppe STAFE vers les aides sociales afin d’éviter de procéder à la baisse de 1% des taux de base prévue dans l’ensemble du monde.(…) J’espère que cette mesure sera de nature à aider de façon très concrète nos compatriotes les plus démunis. »

Un dispositif qui mérite plus de visibilité

Pour finir, revenons sur la genèse du STAFE. Celui-ci a été créé en 2018 pour remplacer la réserve parlementaire. Alors que certains réclament son retour pour pallier aux défauts rencontrés lors des premières années, le STAFE semble trouver son rythme. En effet, si l’administration et ses associations filles ont longtemps capté une grande partie des fonds, depuis 3 ans, un équilibre, plutôt au profit des associations citoyennes, s’est construit. 

Cependant dans les couloirs de l’AFE, lors de la dernière session en mars, on pouvait entendre quelques reproches comme celui de ne pas connaître le nom des projets non retenus et les causes des rejets. Cela pourrait aider les futures associations candidates. 

Aussi, si on peut connaître le montant alloué aux projets en consultant le tableau officiel (disponible ci-dessous en libre téléchargement). On ne connaît pas les motivations qui ont joué pour attribuer tel ou tel montant au lieu de celui demandé lors du premier filtre dans les Conseils consulaires.  

Enfin, tous regrettent que ce dispositif ne soit pas connu par les associations mais aussi par les Français de l’étranger, pour cela, il suffit de s’inspirer des régions, de l’État et même de l’Union européenne. Il suffirait, en effet, de rendre obligatoire sur les supports de communication une simple mention : “Un projet financé par le STAFE”

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