Le vote électronique définitivement confirmé pour les consulaires 2020

La nouvelle a été confirmée par le Quai d’Orsay , elle était attendue : le vote électronique est validé pour les élections consulaires des 16 et 17 mai prochains.

Deux possibilités s’offrent donc au près de 2 millions de Français inscrits sur les registres consulaires : soit de voter dans les urnes, soit de voter électroniquement.

Une manière de faciliter le vote pour tous. Certaines catégories d’expatriés, et notamment les personnes âgées, ne sont pas à l’aise avec les outils informatiques et souhaitent continuer à avoir la possibilité de se déplacer. D’autres, notamment parce qu’ils peuvent vivre très loin des consulats et donc potentiellement des bureaux de vote, apprécieront au contraire de pouvoir, et contrairement à 2014, en quelques clics participer à ce scrutin citoyen.

Objectif : l’augmentation de la participation

L’objectif est clair et assumé : augmenter la participation à ce scrutin habituellement boudé par les Français de l’étranger. Cette décision fait suite à un test grandeur nature effectué pour minimiser autant que possible les risques de cyber-piratage. Cette menace fut la raison principale pour laquelle le vote électronique ne fut pas introduit pendant les présidentielles et législatives de 2017 chez les Français de l’étranger malgré des demandes récurrentes. Pour ce scrutin, en cas d’attaque ou de risque accru, le bureau de vote electronique pourra cependant être appelé a décider de ne pas l’utiliser et  conseiller au  gouvernement la suspension. Pendant le scrutin en tant que tel, et comme nous l’a indiqué Martine Schoeppner, Membre titulaire du bureau de vote électronique, il pourra être suspendu ( portail fermé)  pour une ou plusieurs circonscriptions ( les électeurs concernés seraient alors informés que leur vote est annulé et qu’ils doivent procéder au vote papier ( ou procuration)). Hypothèse que l’on espère cependant improbable.

Un paysage politique bouleversé depuis 2014

L’Assemblée des Français de l’étranger

Plus de 440 conseillers remettent leur mandat en jeu, et ce alors que le paysage politique depuis 2014 a été bouleversé. Si une grande partie des élus actuels viennent des rangs de la droite et de la gauche, l’arrivée en 2017 de la République en marche et la présence de plus en plus importante d’associations apolitiques et fédératrices pourraient changer la donne. L’Assemblée des Français de l’Etranger composée des élus désignés par leurs pairs issus de cette élection était majoritairement à gauche au début de cette mandature. Aujourd’hui, le camp des indépendants s’est vu étoffer au fil des victoires d’Emmanuel Macron, affaiblissant les Républicains et le Parti socialiste. La recomposition a donc commencé dans les états-majors des Français de l’Etranger. Pour autant, et notamment pendant l’élection partielle à Shanghai, ce furent des associations purement locales qui ont remporté le scrutin. La situation semble très ouverte.

Le vote électronique contribuera-t-il à une modification des rapports de force ? La réponse après le scrutin de mai.

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