La sécurité des aéroports sur le chemin de l’automatisation 

La sécurité des aéroports sur le chemin de l’automatisation 

Depuis le 11 mars 2024, à l’aéroport de Las Vegas, un nouvel outil vient d’apparaître. Son objectif : faciliter la sécurité des aéroports en fluidifiant les contrôles. Développé par une société néerlandaise, Vanderlande, ce dispositif utilise une nouvelle technologie pour réorganiser les points de contrôle dans les aéroports de manière à ce qu’ils ressemblent aux caisses automatiques des supermarchés.

Les Français de l’étranger, qui pour des raisons évidentes, fréquentent plus régulièrement les aéroports qu’un citoyen non expatrié, devraient apprécier ce gain de temps lors des embarquements.

Réconcilier rentabilité et sécurité

Les responsables de la sécurité des aéroports, en particulier depuis le 11 septembre 2001, doivent trouver un équilibre délicat entre la commodité des voyageurs et la préservation de leur sécurité. Cette tâche est d’autant plus difficile que le nombre de passagers augmente, et qu’ils sont de plus en plus nombreux à prendre l’avion. 

sécurité des aéroports
©AFP

Le transport aérien a rebondi après la pandémie, avec un record de 264 millions de personnes qui ont franchi les points de contrôle de sécurité des aéroports durant la saison estivale, soit deux millions de plus qu’au cours de la même période en 2019. Si les taux de croissance du nombre de passagers reviennent à leur trajectoire d’avant la pandémie (environ 4 % par an), cela induit des défis plus importants.

Vanderlande promet que ses points de contrôle réaménagés permettront de maintenir la fluidité du trafic, les passagers pouvant effectuer le processus de contrôle en 60 secondes en moyenne, voire en 30 secondes seulement.

L’objectif du département américain de la sécurité intérieure, qui pilote donc le test à Las Vegas, est que le système en libre-service soit capable de contrôler 400 passagers par heure et par file, avec moins de 5 % nécessitant l’intervention d’un agent.

sécurité des aéroports
©AFP

Un fonctionnement comme au supermarché

Comme dans les supermarchés, on a d’un côté des files classiques, où les voyageurs sont pris en charge par des agents, et de l’autre, des files « libre-service », où les personnes se retrouvent face à des écrans et des machines. 

Ce système utilise un scanner classique associé à un scanner corporel Rohde & Schwartz équipé d’un assistant virtuel qui demande aux passagers de vérifier leurs poches si le scanner détecte quoi que ce soit.

sécurité des aéroports
©Reuters

Concrètement, le voyageur commence par déposer toutes ses affaires dans un bac, en vrac. Pas besoin de séparer ses appareils électroniques. Ensuite, le bac part au scan sur un tapis roulant. S’il n’y a rien de suspect, on le retrouve à la sortie. Sinon, ce sera comme aujourd’hui : il devra être contrôlé, à la main, par un agent. Même chose pour le scan corporel : on entre dans une cabine (sans nécessité d’enlever ses chaussures). Si un objet interdit est détecté, il sera clairement indiqué sur l’écran. Et s’il y a vraiment un doute, là encore, on sera redirigé vers un contrôle manuel. 

Les tests vont durer plusieurs mois avec des améliorations régulières. Et s’ils sont convaincants, le système pourrait devenir la norme dans le futur. Une autre société, d’origine australienne, Micro-X, devrait, elle, sortir un autre dispositif encore plus innovant d’ici la fin de l’année. 

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