Du 30 mai au 4 juin prochains se déroulera à Bruxelles, la 11ème édition des Jeux internationaux de la jeunesse. Co-organisée par l’AEFE et l’UNSS, elle mettra en compétition des équipes sportives des lycées français du monde entier.
A vos marques ! Prêts ! Partez ! L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et l’Union nationale sport scolaire (UNSS), vont donner le top départ des onzièmes Jeux internationaux de la jeunesse (JIJ), le 30 mai à Bruxelles au lycée français Jean-Monnet. Après deux éditions organisées en distanciel, les secondes des établissements français du monde vont se rencontrer, être en compétition, mais surtout échanger autour des “valeurs sportives et humanistes”.
Cependant, si cinquante délégations issues de trente-trois pays vont se déplacer dans la capitale européenne, une vingtaine ne pourront pas en raison de la situation sanitaire. Ils concourront tout de même à distance depuis leur lycée respectif. Au total, quarante-deux pays différents, prendront part aux Jeux internationaux.
Un évènement pour et par les élèves
“Les élèves sont les vrais acteurs de ces JIJ” assure Olivier Brochet, le directeur de l’AEFE. Sportifs, arbitres, journalistes, les secondes des 70 établissements participants sont sur tous les fronts pour les jeux. Car oui, tous n’y seront pas en tant que compétiteurs.
Chacune des soixante-dix délégations mettra sur la ligne de départ une équipe de six élèves inscrits à l’UNSS. Parité oblige, elles seront toutes composées de trois filles et trois garçons. Un point important pour les lycéens de la délégation du Canada qui sont heureux de mettre en avant “le label égalité, parité”. Durant cinq jours, ils vont se battre contre leurs camarades de l’étranger autour de diverses épreuves sportives et culturelles.
Mais une fois n’est pas coutume, si les sportifs seront sous le feu des projecteurs, l’évènement ne serait pas le même sans leurs compères qui relaieront leurs exploits. Car oui, pour être vus, il faut être montrés. C’est là que les équipes de journalistes en herbe entrent en action. Ils sont les plumes, les cameraman, les monteurs, les photographes et autres, du lycée hôte et du lycée Charles-de-Gaulle de Londres. Tout au long de la semaine, ils (vous) feront vivre pleinement l’évènement, à l’instar des Jeux Olympiques. Ça vous fait rêver ? Nous aussi.
Les jeunes reporters seront chaque jour actifs sur le terrain, dans le studio radio de l’école, mais aussi sur les réseaux sociaux. En somme, une couverture médiatique digne d’une vraie rédaction.
“Un moment de rencontre exceptionnel autour du sport et de la culture”
Depuis des mois, les sportifs se préparent durement pour tenter de remporter chaque épreuve. Au programme sont notamment prévus les tournois de rugby flag, badminton, circuit training, mais surtout de laser run ! Une rencontre qui donne envie à tous les élèves du réseau car elle mélange course à pied et tir au pistolet laser. De plus, elle fait écho au sport d’Élodie Clouvel, marraine de l’édition 2022. Effectivement, en tant que vice-championne olympique de pentathlon moderne à Rio, elle connaît bien cette épreuve.
Mais les athlètes ne vont pas seulement mettre leur corps à l’épreuve, ils vont également devoir utiliser leurs méninges. Comme l’a déclaré Olivier Giraud, directeur de l’UNSS et médaillé olympique de handball, “l’éducation par le sport c’est important, mais avec une dimension culturelle c’est encore mieux”. Avec une course d’orientation dans Bruxelles, un quizz culturel et un rallye sportif, culturel et artistique, les participants vont lier le corps et l’esprit.
Par ailleurs, ils seront surveillés par le regard aiguisé de leurs copains qui revêtiront le costume d’arbitre pendant la compétition. Selon Clémence, une lycéenne du lycée Jean-Monnet de Bruxelles, elle et ses collègues arbitres ont été dûment formés par leurs professeurs d’EPS. Tout au long de l’année, ils ont appris les règles de chaque compétition, et vont faire une mise en pratique courant mai, pour être sûrs d’être fin prêts.
Si tous les élèves ont hâte d’en découdre sur le terrain, d’être impartiaux quant à l’arbitrage, ou de munir leur objectif, ils sont surtout impatients de rencontrer leurs camarades du monde entier ! Une pensée mise en lumière par un étudiant du lycée de Maux qui raconte que “gagner ça peut être sympa bien sûr, mais on y va surtout pour rencontrer du monde et créer des liens.” Les Jeux internationaux de la jeunesse, sont surtout un moment de “convivialité et de partage” d’après Laurence Fischer, multiple championne de karaté et ambassadrice pour le sport en France. Avant d’ajouter que “c’est également mettre en place une coopération par le sport”.
La diplomatie par le sport
Les JIJ s’inscrivent dans “une dynamique prise par le Quai d’Orsay par le sport. Une dynamique vertueuse pour la représentation française”, toujours selon l’ancienne athlète. Un point observable à plusieurs niveaux. D’un côté, l’évènement se déroulera à Bruxelles, en même temps que la présidence française de l’Union européenne. Un “symbole fort” pour le directeur de l’AEFE. Aussi, la diplomatie française par le sport est bien sûr mise en lumière avec les prochaines grandes rencontres internationales que sont la Coupe du monde de rugby 2023 ou les Jeux olympiques de Paris 2024.
Ainsi, les Jeux internationaux de la jeunesse visent à promouvoir les valeurs de solidarité, de respect, de partage et d’ouverture au monde, chères aux établissements français à l’étranger. Mais pas seulement.
L’engagement, le dépassement de soi et l’esprit d’équipe seront également de la partie comme dans toute compétition et dans la vie en général. Car le sport et la culture ont le pouvoir de nous transcender, de devenir acteur de notre destin. Finalement, “c’est le kiff de voir les jeunes prendre le pouvoir dans le sens noble du terme”, comme l’a exclamé Michaël Jeremiasz, parrain de la compétition et quadruple champion paralympique en tennis.
Laisser un commentaire