Hommage aux professeurs morts pour la France

Hommage aux professeurs morts pour la France

Des hommages et des minutes de silence… Ce lundi 16 octobre, la France s’est souvenue de Samuel Paty et a rendu hommage à Dominique Bernard, ce professeur tué à Arras par un islamiste, la semaine dernière. Toute la journée, de nombreux rassemblements et minutes de silence ont eu lieu en France, mais aussi à l’étranger pour ces « héros tranquilles », de simples professeurs morts pour notre pays.

La France, sous le choc

Ce lundi matin, les enseignants se sont retrouvés à partir de 08H00 dans leurs collèges et lycées de l’hexagone pour échanger. Les collégiens et les lycéens n’ont commencé, eux, qu’à 10H00. Puis une minute de silence a été organisée dans toutes les classes à 14h00 « en mémoire des victimes des attentats commis contre notre école », selon Gabriel Attal.

Pour ce moment de recueillement, le ministre de l’Éducation était aux côtés de la Première ministre Elisabeth Borne à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), au collège de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie lui aussi assassiné dans un attentat islamiste il y a trois ans jour pour jour, le 16 octobre 2020, et à qui la journée est aussi dédiée.

Elisabeth Borne et Gabriel Attal arrivant au collège où exerçait Samuel Paty

Au-delà de cette journée nécessaire de recueillement pour la communauté éducative, il est essentiel pour notre système éducatif de placer la laïcité, la liberté de conscience et la liberté d’expression, la volonté de faire ensemble, au cœur du projet éducatif de la Nation. Il faut faire de la laïcité, non pas un objet de polémiques ou une série d’interdits, mais un principe fédérateur et émancipateur, autour duquel l’ensemble de la communauté nationale puisse se retrouver.

Au collège-lycée d’Arras, une alerte à la bombe

Au collège-lycée d’Arras, où Dominique Bernard a été poignardé à mort vendredi, plusieurs dizaines d’élèves et d’enseignants ont quitté aux alentours de 10h30 l’établissement, où a été mise en place une cellule psychologique.

L’alerte « fait suite à un message reçu » via internet, a précisé la préfecture du Pas-de-Calais. « Le préfet, sur place, a fait évacuer l’établissement. Les démineurs se rendent sur site », a-t-elle ajouté.

Mais les élèves et enseignants ont pu, tout de même, observer lundi à 14h00 une minute de silence.

Dans le réseau AEFE aussi !

Comme tous les lycées français à l’étranger,de nombreux établissements affiliés au réseau de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’étranger, ont décidé de rendre hommage à ces professeurs lâchement assassinés dans le cadre de leur fonction.

« L’école, Attaquée pour l’idéal porté par toutes les femmes et les hommes qui la font vivre : la formation de citoyens libres, égaux et unis par une destinée commune. Attaquée parce que l’École n’est pas un service public comme un autre. C’est l’Institution qui permet à toutes les autres de tenir. Ce qui est visé, c’est tout à la fois l’École de la République,et la République par l’École. Face à l’innommable, notre force viendra de notre unité et de la fidélité aux valeurs qui fondent notre engagement au service de l’École, et de l’unité de la société, à commencer par les élèves et leurs familles, autour de notre École »

Claudia Scherer-Effosse, nouvelle directrice générale de l’AEFE

Les élèves, leur famille, comme les professeurs et le corps administratif, se tiennent aux côtés de la communauté scolaire Gambetta-Carnot d’Arras suite à l’assassinat du professeur Dominique BERNARD. 

« Plus que jamais unie face aux obscurantismes et aux terrorismes, notre jeunesse restera debout et soudée. Et toute la communauté scolaire continuera à œuvrer pour l’enseignement français et les valeurs qu’il promeut. » 

La direction du Lycée Français de Kyoto sur son site internet.

Que ce soit à Tokyo ou à Bruxelles, mais aussi Athènes ou Washington D.C, les établissements se sont largement mobilisés. Même si on note que dans les pays musulmans, la plupart de nos Lycées et écoles ont décidé, dans un souci de maintenir la concorde, de se contenter d’un service minimum en classe et même pour certains, comme à Dubaï, les proviseurs ont décidé de tout simplement faire l’impasse. Pourtant, lutter contre les discriminations et le racisme, agir concrètement pour la mixité sociale et scolaire, sont autant d’éléments qui procèdent de la laïcité. Là encore, on constate que la laïcité à la française n’est pas bien comprise hors de France.

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