Alerte à la Covid-19 en France

Alerte à la Covid-19 en France

À l’approche de Noël, alors que les Français de l’étranger s’apprêtent à reprendre le chemin de l’hexagone, on apprend que l’épidémie de Covid est sur une pente ascendante en France. En effet, sur place progresse une nouvelle version très transmissible du virus, relançant les appels à la vigilance avant les fêtes ! 

4 ans après toujours là !

Près de quatre ans après le démarrage de la pandémie de Covid-19, « on n’a pas autant d’indicateurs qu’à d’autres périodes mais des faisceaux d’indications convergent :  la circulation du virus est très intense », a déclaré Étienne Simon-Lorière, responsable du Centre national de référence (CNR) des virus des infections respiratoires à l’Institut Pasteur à l’AFP. En médecine de ville comme à l’hôpital, l’activité liée au Covid a encore marqué une « légère augmentation », notamment pour les seniors, selon le dernier bulletin de Santé publique France, il y a une semaine.

Rien qu’aux urgences, plus de 4 350 passages hebdomadaires pour suspicion de Covid ont alors été recensés, et plus de 1 820 hospitalisations ont suivi. Si, depuis début mai, l’Organisation mondiale de la santé ne considère plus la pandémie comme une urgence sanitaire mondiale, elle a réaffirmé en novembre que le Covid-19 reste une menace. « Avec le Covid, on est dans une phase intermédiaire, pas encore endémique comme la grippe saisonnière », a exposé l’infectiologue Xavier Lescure, membre du Covars à l’AFP.

Covid-19
©AFP

Variant très contagieux

« Depuis le début de la pandémie, les vagues se produisent environ tous les quatre mois, essentiellement sous l’effet d’une baisse d’immunité populationnelle », à laquelle s’ajoute « la recrudescence hivernale prévisible, avec la baisse des températures extérieures et plus de temps passé en intérieur, où les transmissions virales sont facilitées », a-t-il noté. Possibles porteurs de rebonds, plusieurs variants du virus (XBB.1.5, XXB.1.16, EG.5, BA.2.86) sont sous surveillance renforcée dans le monde. Un sous-lignage de BA.2.86, appelé JN.1, est spécialement scruté.

« Apparu brusquement et beaucoup plus transmissible que ses prédécesseurs, JN.1 a un échappement immunitaire quasiment aussi important que ses cousins de la famille XBB […] mais dû à une combinaison de mutations génétiques complètement différente », a précisé Étienne Simon-Lorière. En France, début décembre, 30 % des cas de Covid recensés en laboratoire relevaient de JN.1. Jusqu’alors, rien ne suggère une sévérité accrue par rapport aux autres lignées.

« Si on a été infecté par le virus il y a moins de six mois ou, mieux, vacciné il y a moins de six mois, les chances de se retrouver à l’hôpital à cause de JN.1 sont très réduites, malgré toutes ses nouvelles mutations. Grâce au boost d’anticorps mais aussi aux réponses cellulaires de l’organisme – peu affectées par l’évolution du virus -, il va être éliminé avant de provoquer une forme sévère de la maladie dans la grande majorité des cas, mais peut a priori être transmis », selon Étienne Simon Lorière.

Une campagne de vaccination à la traîne

Moins d’un quart des Français de 65 ans et plus a reçu un rappel depuis le démarrage, début octobre, de la nouvelle campagne. Le masque reste recommandé « en cas de symptômes, dans les lieux fréquentés et en présence de personnes fragiles », selon Santé publique France. Dans certains hôpitaux, comme à Chambéry et Aix-les-Bains depuis ce mercredi, il est redevenu obligatoire. Des collectifs de patients et de soignants ont réclamé fin novembre une obligation « dans tous les établissements de soins ».

Partout en Europe

Ailleurs en Europe, le constat est similaire. «Nous observons la même tendance à la hausse de circulation du virus dans les eaux usées en Belgique. On peut considérer que le virus est devenu endémique en Europe et qu’il est désormais inscrit au registre des virus “classiques”», souligne Leslie Ogorzaly, coordinatrice du projet Coronastep à l’institut des Sciences et Technologies du Luxembourg, chargé de pister le virus dans les eaux usées. «Il n’y a cependant rien d’étonnant car, comme les autres infections respiratoires, nous sommes dans la période favorable au virus.»

Un constat partagé (en partie) par le Professeur Enouf: «Les muqueuses sont plus susceptibles aux infections en hiver et le risque est d’autant plus important qu’il existe un relâchement sur les gestes barrières. En revanche, difficile à ce stade de dire qu’il est bien devenu un virus hivernal, donc saisonnier, car on constate qu’il n’a jamais vraiment disparu».

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1 Comments

  1. lesfrancais.press serait il subventionné par les labos pour vendre du vaccin?
    C’est triste de lire ce que vous écrivez, ce n’est pas comme cela que vous allez avoir des adhérents.

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