Le 30 avril 2020, le ministère des Affaires étrangères et européennes mettait en place un dispositif de soutien aux Français de l’Etranger. Sur les 240 millions débloqués par le parlement à destination des institutions et organes français à l’étranger, 50 millions devaient, ainsi, être distribués à nos compatriotes, au départ sur l’année, puis sur la période 2020/2021 avant que le dispositif des aides exceptionnelles pour les expatriés ne soit prolongé jusqu’au 31 août de cette année. Alors que tous les pays n’ont pas rouvert leurs frontières et que l’instabilité se propage dans le monde avec l’inflation et les aléas climatiques, les Français de l’étranger sont à nouveau seuls face à leur situation, encore souvent précaires.
Le dispositif d’aides sociales
Pour les candidats à ces aides, le parcours fut très compliqué. En effet, Les personnes souhaitant bénéficier de ces sommes (de 100 à 500€) devaient justifier de leur perte ou diminution de revenus du fait de la crise. L’aide n’étant pas systématique, il fallait aussi qu’ils soient éligibles. Pour cela les citoyens ne devaient donc pas disposer de moyens propres pour traverser cette crise, ni de possibilités d’aide familiale, amicale, etc. Ces derniers points avait cristallisé les tensions, les critères étant sujets à interprétation, ils avaient d’ailleurs été assouplis.
Pourtant le dispositif n’a pas réussi à convaincre, moins de 10 000 Français y ont fait appel. A ce chiffre modeste, il faut aussi rajouter ceux qui se sont retournés vers les associations de bienveillance françaises dans leur pays d’accueil. Ces dernières ont disposé de « rallonges » à leur budget afin de pouvoir porter assistance au plus grand nombre. En tout, les experts estiment que c’est 80 000 à 100 000 expatriés qui ont été soutenus.
Et maintenant ?
En 2020, le sénateur Ronand Le Gleut avait proposé, avec le soutien unanime du Sénat, de mettre en place un fonds de soutien pérenne pour les Français de l’étranger. Ce dernier pourrait ainsi être déclenché, sans action au parlement ou par le gouvernement, mais selon des critères couvrant les aléas politiques, économiques et environnementaux.
Mais cette disposition n’a été reprise ni par l’Assemblée nationale ni par le gouvernement qui s’y est même opposé. Jean-Baptiste Lemoyne, alors ministre des Français de l’étranger, avait indiqué que le sujet serait évoqué et mené en sortie de crise. Du côté d’Olivier Becht, son remplaçant, on n’évoque pas la création d’un tel dispositif.
Alors si vous êtes en difficulté, il existe d’autres possibilités, comme solliciter les fameuses associations de bienfaisance (les contacts, adresses et autres sont disponibles sur les sites internet des postes diplomatiques dont vous dépendez). Ces dernières disposent d’un budget annuel et continuent leurs missions au quotidien.
Autre possibilité, les aides d’urgence du consulat : en effet, en cas de situation exceptionnelle, et avec l’accord du Conseil consulaire, les services consulaires peuvent verser une aide d’urgence (plafonnée à 500 euros) ou encore plus exceptionnellement vous aider à organiser votre retour en France. Ce dispositif n’est pas un droit mais une faveur, son obtention n’est pas garantie.
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