Voyager en France à partir de l'Union européenne

Voyager en France à partir de l'Union européenne

La France a interdit les voyages entre la France et les pays extérieurs à l’Union européenne. Le décret, publié ce matin, met, aussi, en place de nouvelles mesures restrictives pour les voyages entre l’hexagone et les autres pays européens.

Depuis ce dimanche 00h, un test PCR négatif est donc obligatoire pour tous les voyageurs européens (hors voyages dits essentiels) arrivant en France. On fait le point.

Un test PCR de moins de 72h

Les pays de l’espace européen (soit ceux de l’Union européenne auxquels s’ajoutent Andorre, l’Islande, le Liechtenstein, Monaco, la Norvège, Saint-Marin, le Vatican et la Suisse) restent accessibles mais un test PCR est désormais exigé pour tous, à l’exception des travailleurs transfrontaliers et des chauffeurs routiers. 

Pas de dérogation pour les voyages essentiels

Qu’un Français de l’étranger étudie, travaille, se fait soigner, se déplace pour porter assistance à sa famille (conjoint inclus) où qu’il répond à une convocation judiciaire, il ne sera pas exempté de la présentation d’un test PCR.

Concrètement, cela veut dire que si l’expatrié au sein de l’UE désire se rendreen France, il devra obligatoirement réaliser ce test PCR, à ses frais, 72 heures au maximum avant son passage à la frontière.

Les frontaliers pourront continuer à circuler

En effet, alors que la rumeur courait qu’uniquement les travailleurs frontaliers pourront éviter le test PCR, le décret n° 2021-99 du 30 janvier 2021 modifiant les décrets n° 2020-1262 du 16 octobre 2020 et n° 2020-1310 du 29 octobre 2020, ne distingue pas les frontaliers entre eux. Par contre, il définit les citoyens pouvant prétendre « être frontaliers ».

Concrètement, tous les habitants (Français ou non) dans une zone de 30km (à vol d’oiseau) autour de la frontière pourront continuer à circuler sans restriction et sans avoir à présenter de test PCR. Cette exemption est limitée au voyage inférieur à 24h.

Et donc de fait, tous ceux qui circulent, même au quotidien, même en étant Français, entre un pays de l’UE et la France mais qui résident à plus de 30km de la frontière, devront réaliser un test toutes les 48h afin de pouvoir continuer à circuler (le temps d’analyse est inclus, en général +/- 24h).

Dans certains pays, comme en Belgique, le test, hors raison médical, peut atteindre les 150 euros. Le budget peut être rapidement intenable, dépassant les 1000 euros par mois.

Un isolement de fait

Les expatriés qui vivent à plus de 30 km de la frontière sont, donc, de fait isolés de leur pays. En cas d’urgence, les Français de l’Union européenne ne peuvent pas rejoindre la France immédiatement. Il leur faudra dans tous les cas procéder à un test après avoir pris un rendez-vous. Enfin, ils seront contraints d’attendre de récupérer le résultat certifié avant de pouvoir envisager de voyager.

Car en plus des limitations d’accès, les trains, les bus, les avions vers la France, même au départ d’un pays de l’Union Européenne, sont peu fréquents. Pour exemple, des lignes comme Amsterdam – Paris, où un train circulait toutes les 90 minutes, ne proposent plus qu’un ou deux trajets par jour.

La situation sanitaire vient de redresser les frontières que les européens avaient abattues en 70 ans. Des modes de vie, des liens entre les nations européennes, sont en danger. Cependant, les variants de la Covid-19 sont au coeur des inquiétudes. Comment trouver le bon équilibre ? En tout cas, il ne semble pas encore avoir été trouvé.

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