De nombreux compatriotes touchés par la pandémie ont pris le chemin du retour en 2020. En 2021, les expatriés continueront à rentrer en France, la situation économique ne s’améliorant et la pandémie s’installant.
Les raisons ? Une crise économique qui ravage les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration. 3 activités économiques qui sont souvent exercés par les Français de l’étranger, en particulier en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud.
En sus, la France propose souvent un meilleur encadrement que dans le pays de résidence pour surmonter la crise sanitaire. Aussi, les dispositifs gouvernementaux ouvrent le marché de l’emploi aux « impatriés », leur permettant de mieux anticiper son retour.
Trouver un emploi en France
Connaissez-vous Emploi Store ? C’est l’outil web de Pole Emploi pour aider les demandeurs d’emplois, inscrits ou non à Pole emploi, à l’air du 2.0 et booster leurs demandes d’emplois. Vous y trouverez facilement des informations pour s’orienter, se former, préparer sa candidature, trouver un emploi et créer une entreprise. Cet outil est facilement consultable depuis votre ordinateur, smartphone ou tablette.
Emploi Store s’est enrichi d’une section internationale où vous trouverez des applications et des pages webs pour consulter des offres d’emplois à l’étranger, des aides pour candidater, s’améliorer en langue et bien d’autres !! Mais aussi, il existe une rubrique pour préparer son retour en France.
B.A.-BA retour de mobilité, s’adresse aux personnes qui envisagent de rentrer en France (liste des démarches à effectuer préalablement au retour, adaptation du CV, accompagnement dans la valorisation de l’expérience acquise à l’étranger, etc.). En 2020, environ 300 personnes ont recouru à ce service numérique (taux de satisfaction: 80%).
«Pôle emploi est en train de se structurer sur le retour de mobilité».
Mme Dumontier, Directrice des affaires et relations internationales, au sénateur Richard Yung lors d’un échange sur la situation des demandeurs d’emploi de retour d’expatriation.
Etes vous formé(e) pour le marche du travail français ?
Vous n’êtes pas sûr, vous pouvez préparer votre formation en France.
Depuis mai 2015, les personnes inscrites au registre des Français établis hors de France ont la possibilité d’accéder au service public régional de la formation professionnelle. Ce dispositif vise à apporter une solution aux personnes qui envisagent une réinsertion professionnelle en France, mais n’ont pas la possibilité de bénéficier d’actions de formation dans leur pays de résidence.
A la demande du Français inscrit sur le registre consulaire, le poste consulaire (consulat ou service consulaire d’une ambassade) doit assurer le premier accueil des candidats. Ainsi ils transmettront les demandes de formation à Pôle emploi (équipe dédiée au sein de l’agence Brancion, située dans le XVème arrondissement de Paris). Ce dernier offre les prestations d’orientation, d’organisation du parcours de formation et de suivi personnalisé. Quant aux régions, elles sont chargées du financement des actions de formation et de l’hébergement, ainsi que du bilan et de l’évaluation du parcours de formation.
En attendant un emploi, le chômage en France ?
Lorsque vous ne pouvez pas reprendre immédiatement une activité professionnelle ou une formation, les personnes ayant travaillé dans l’Union européenne, dans l’Espace économique européen ou en Suisse peuvent exporter leurs droits en France pour une durée maximale de trois mois (cette durée peut éventuellement être prolongée jusqu’à un maximum de six mois).
Cependant attention, vous devez toutefois rester à la disposition du service de l’emploi du pays de départ pendant au moins quatre semaines après avoir déclenché vos droits. Concrètement, vous ne pouvez pas quitter le territoire de votre pays de résidence avant la fin de cette période.
De toute façon, ce délai correspond le plus souvent aux démarches nécessaires au départ. En effet, vous devrez vous procurer, auprès des autorités du pays de départ, le formulaire intitulé « U2 – Maintien du droit aux prestations de chômage », qui permet de s’inscrire à Pôle emploi dans les sept jours suivant la date à laquelle vous n’êtes plus à la disposition du service de l’emploi du pays de départ. Ce dernier continue de verser les indemnités, à la condition que les personnes concernées respectent leurs obligations envers Pôle emploi durant les trois mois d’indemnisation.
En revanche, les personnes n’ayant pas travaillé dans l’UE, dans l’EEE ou en Suisse n’ont pas la possibilité d’exporter leurs droits en France, y compris celles qui rentrent d’un pays lié à la France par une convention de sécurité sociale (les conventions de sécurité sociale ne couvrent pas le risque chômage). Seules les personnes ayant cotisé à titre volontaire à l’assurance chômage française peuvent percevoir des indemnités de chômage à leur retour en France.
Pas de chômage ? Il existe des aides
Pas de carence pour la sécurité sociale
Tout d’abord, en raison de l’état d’urgence sanitaire, le Parlement a prolongé une nouvelle fois la suspension du délai de carence pour l’affiliation à l’assurance maladie et maternité. Les Français expatriés rentrés en France entre le 1er octobre 2020 et le 1er avril 2021 et n’exerçant pas d’activité professionnelle sont affiliés à l’assurance maladie et de maternité sans délai de carence. Les personnes concernées peuvent ainsi bénéficier d’une prise en charge de leurs soins dès leur arrivée sur le sol français.
4 mois et 1 jour pour le RSA
Le revenu de solidarité active (RSA) assure aux personnes, résidente en France, sans ressources un niveau minimum de revenu qui varie selon la composition du foyer. Le RSA est ouvert, sous certaines conditions, aux personnes d’au moins 25 ans et aux jeunes actifs de 18 à 24 ans s’ils sont parents isolés ou justifient d’une certaine durée d’activité professionnelle.
Cependant le RSA n’est disponible qu’à partir du 1 jour de votre quatrième mois de résidence en France. C’est souvent le cas pour l’ensemble des aides sociales, il faut, pour en bénéficier, retrouver sa condition de résident français.
Les aides familiales facilement disponibles
Après en fonction de votre situation familiale, vous pouvez vous inscrire à la CAF de votre département (Caisse d’allocation familiale). Cette inscription vous permet de bénéficier de plusieurs aides sociales, telles que l’allocation de rentrée scolaire ou l’aide au logement et là aussi sans délai de carence.
Mais, que vous ayez ou non droit à l’une de ces prestations, l’inscription à la CAF est indispensable pour obtenir son quotient familial, sésame obligatoire entre autres pour l’inscription de vos enfants à la cantine scolaire au tarif qui correspond à votre situation.
Si vous avez fait une demande d’allocation dans les cinq dernières années, vous êtes nécessairement déjà dans les registres de la CAF, même si votre demande vous a été refusée. Il vous suffira simplement de retrouver votre numéro d’allocataire (sur un courrier de la CAF, par exemple) et votre mot de passe.