Depuis une dizaine d’années, le monde du vin semble vivre au rythme des catastrophes climatiques. Gel, grêle, sécheresse, attaque virulente de maladies cryptogamiques, rien n’épargne la vigne. Le 7 novembre dernier, l’Organisation internationale de la vigne et du vin publiait ses premières statistiques de production de l’année 2023, avec pour résultat la production mondiale la plus faible de ces soixante dernières années. En cause, le climat extrême auquel ont été confrontés les vignobles de l’hémisphère Sud. La planète vin est en surchauffe comme le reste de la planète.
Une filière mobilisée
Pour autant, vignerons, chercheurs et l’ensemble de la filière ne restent pas les bras ballants. Des solutions commencent à émerger, des initiatives originales qui montrent des voies alternatives pour amortir l’impact du réchauffement climatique sur les vignobles.
Entre enthousiasme et réalisme quant aux défis à venir, les professionnels insistent sur l’importance d’une réaction immédiate aux problématiques environnementales, tout en renouvelant leur confiance dans les consommateurs et les générations à venir pour célébrer les grands vins. Parmi les solutions évoquées, l’émergence de nouveaux cépages au sein des appellations, le soutien à la conversion en bio et biodynamie des domaines ou l’adaptation des pratiques à la vigne.
Alors le vin est-il vraiment en crise ? Va-t-il connaître une révolution ? Benoist Simmat (journaliste économique, spécialiste des vins et spiritueux. Il collabore au Journal du Dimanche et au magazine Capital, après avoir travaillé pour nombre de titres de la presse nationale) nous livre son regard sur les évolutions qui attendent le secteur viticole et les défis à venir.