Président de la République et les directeurs d'administrations : Divorce houleux

Emmanuel Macron l’avait promis pendant sa campagne, deux ans après, le passage à l’acte est peut être pour ces prochains jours.

 

Les administrations consulaires seront elles impactées ? Aucune information n’a pour l’intact filtre du coté du quai d’Orsay. Mais il apparait évident que les volontés du président de la République sont très peu suivies par les consuls et ambassadeurs.

Aujourd’hui, le Président  affirme sa volonté de remplacer des dirigeants d’administration centrale pour faciliter l’application de certaines réformes. En conseil des ministres, il a demandé à ce que, dès le mois de juin, commencent à être remplacés certains dirigeants d’administration centrale en désaccord avec la politique du gouvernement. Lors du conseil des ministres, « le président de la République a souhaité  que les nominations à la tête des administrations centrales puisse refléter notre volonté » que les réformes soient « accélérées », avec « une traduction perceptible par nos concitoyens », a déclaré la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye. « Il y aura probablement des annonces et des mouvements à partir de la semaine prochaine et dans le courant du mois de juin », a-t-elle ajouté.

Depuis le tout début de son quinquennat le chef de l’Etat avait annoncé  vouloir remplacer les hauts fonctionnaires réticents, à qui, selon son entourage, il reproche régulièrement de freiner ses réformes. Une forme de « spoil system » à la française, traduisez « système des dépouilles », une pratique américaine consistant à remplacer les responsables clés des administrations par des personnalités dont la loyauté est acquise au nouveau pouvoir. Mais il n’a pas jusqu’ici mené de remplacements de grande ampleur, se contentant de mettre les hauts fonctionnaires sous pression, en les faisant convoquer parfois à l’Elysée, ou en sondant les postulants avant leur nomination, selon la même source.

« Il est évident que le déploiement des politiques publiques nécessite que les responsables des administrations centrales soient parfaitement en accord avec ces déploiements. On imagine pas que le directeur général des Finances publiques soit en désaccord avec le prélèvement à la source qu’il est supposé mettre en oeuvre. C’est une difficulté supplémentaire que l’on peut s’éviter »,  a-t-elle fait valoir.

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