Les élections consulaires partielles auront lieu ce dimanche dans les deux circonscriptions de l’Inde et à Madagascar. Depuis 15 jours nous faisons le tour des candidats. Aujourd’hui nous vous présentons la liste menée par Jean-Baptiste Fauchille « Passerelle France Asie » pour la circonscription d’Inde du nord.
Lesfrancais.press : En tant que candidat, que pensez-vous du retrait de M. Chazot pour protester ? Comptez-vous, ou avez-vous, protesté contre les conditions de vote ? Si non, pourquoi ? Que pensez-vous des conditions de vote ?
Jean Baptiste Fauchille : C’est une réaction qui m’a surpris dans un premier temps. Personnellement, lorsque j’ai découvert, email après email, les nouvelles conditions de ce report, j’ai été très en colère : d’abord l’annonce la veille au soir de l’annulation, pas de vote en ligne, pas de bureau ouvert à Pune mais un bureau ouvert à Gurgaon, les procurations faites avant les élections de mai maintenues, et pour couronner le tout, j’entends que les candidats auraient été consultés. Je n’ai jamais été consulté de quoique ce soit et par qui que ce soit et j’ai dû envoyer plusieurs emails afin de rassembler l’ensemble des informations. Donc, après réflexion, je peux comprendre la réaction radicale de M. Chazot. Si lui non plus n’a pas été consulté, qui l’a été ? J’ai immédiatement préféré éloigner de moi toutes pensées d’éventuelle collusion et j’ai choisi de faire avec ce qui m’était donné. Après 20 ans en Inde, on prend certaines choses avec philosophie. Et avec toute l’équipe Passerelle France-Asie, nous nous sommes remis au travail. Je pense, comme me le disait un soutien, qu’il y a un manque de démocratie et de transparence et je pense que cela pénalise les électeurs potentiels vivant dans des régions plus éloignées, et qui sont souvent les électeurs qui ont le plus besoin du soutien réel des conseillers.
Lesfrancais.press : le vote internet a été rejeté pour ces consulaires partielles, comment cela s’est-il décidé ?
Jean Baptiste Fauchille : D’après ce que j’ai entendu, ce serait une erreur dans l’organisation : une erreur de contrat ou de délai non respecté avec le prestataire. C’est en tout cas injuste que cette élection reportée à la dernière seconde ne puisse pas se dérouler dans les mêmes conditions que celles prévues en mai.
Lesfrancais.press : Un point sur la pandémie : où en est-on dans votre circonscription avec la crise sanitaire, est-elle derrière vous ? Comment gérez-vous la crise au quotidien, ainsi que durant la période électorale ?
Jean Baptiste Fauchille : Dans l’ensemble de la zone, les règles s’assouplissent. Le Sri Lanka s’ouvre depuis quelques jours, les étrangers vont pouvoir revenir petit à petit. En Inde, les horaires ont été étendus le soir, passant de 22h à minuit pour les restaurants et les bars. Les cinémas viennent d’ouvrir à nouveau. De même au Népal et au Bangladesh où les choses semblent se calmer et la vie semble retrouver ses habitudes. Il faut dire qu’ici, malgré le grand nombre, les gens semblent un peu moins nonchalants vis-à-vis de la Covid. Les gens portent le masque dans l’ensemble et limitent leurs déplacements.
lesfrancais.press : Pour vous, quelle priorité aujourd’hui à New Delhi ? La pollution et la qualité de l’air (selon Messieurs Barthelemy et Chazot) ?
Jean Baptiste Fauchille : À Delhi en particulier et en Inde en général, oui, la pollution de l’air est une grande préoccupation pour la population. Malheureusement, les habitudes des citoyens ne changent pas beaucoup, il y a toujours plus de voitures et les gens ne sont pas disposés à prendre des transports en commun vétustes ou inexistants. Chaque année, nous atteignons des sommets de pollution et les autorités locales proposent pour le moment des purificateurs d’air géants dans la capitale. Autrement dit, rien n’est fait dans le fond et la situation est critique depuis des années. La pollution devrait en effet être une priorité. En tant que prof de géographie, je pourrais disserter longtemps sur les causes profondes et les solutions à court et moyen terme ! Disons que pour le moment, les personnes qui ont les moyens s’adaptent individuellement en achetant des purificateurs d’air pour leur appartement, ou pour les écoles, comme nous l’avons fait dans notre établissement de Mumbai.
Laisser un commentaire