Pollution à New Delhi: quelles mesures sont prises?

Chaque jour ou presque, la capitale de l’Inde suffoque sous un nuage de pollution. Ceux-ci dépassent souvent une concentration moyenne sur 24h de particules fines PM2,5 d’environ 400 microgrammes par mètre cube d’air, soit 16 fois la limite recommandée par l’Organisation mondiale pour la santé.

Une situation bien pire qu’à Pékin, autre capitale régulièrement pointée du doigt. Une situation telle que les indiens aisés de la métropole de 20 millions d’habitants sont prêts à payer 5€ pour respirer de l’air sain dans des bars à oxygène pendant quelques minutes.

La porte de l’Inde, un jour sans pollution

« Une journée moyenne à New Delhi serait considérée comme une journée de forte pollution de l’air à Pékin » selon Greenpeace.

La relative indifférence des Indiens, l’obsession des expatriés

La population Indienne, en particulier la plus pauvre, est habituée à cette pollution quasi permanente et surtout n’a pas les moyens de s’en prémunir. En revanche, les Indiens aisés et les expatriés se sont depuis longtemps équipés de filtreurs d’air. Les 1500 Français inscrits au registre de New Delhi ne font pas exception. Particuliers comme entreprises internationales ont tendance à systématiser l’utilisation de tels outils.

Au Lycée français de Delhi, plusieurs contrôles par jour sont effectués dans les classes. Dans les Ambassades européennes et américaines, de tels filtreurs sont fournis au personnel qui bénéficie aussi parfois de billets d’avions régionaux pour « prendre l’air » en Thaïlande ou dans d’autres parties de l’Inde.

Un risque pour le dynamisme de l’économie indienne

Le Premier Ministre Modi a fait de la performance économique de la première démocratie du monde une priorité. Réélu triomphalement, sera-t-il capable de pallier l’image désastreuse que cette pollution endémique engendre ?

Surtout, l’Inde sera-t-elle en mesure de continuer à attirer des expatriés de talent alors que les conditions de vie sur place se dégradent ? La petite communauté française d’Inde, largement regroupée auprès du consulat de Pondichéry, pourrait à l’avenir privilégier d’autres destinations plus en adéquation avec une vie saine en famille.

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