Le secrétaire général du parti Renaissance souhaite siffler la fin de la récré au sein de sa fédération des Français de l’Etranger. Par un e-mail adressé aux militants, Stéphane Séjourné entend remettre de l’ordre dans sa structure après le résultat désastreux des élections sénatoriales.
L’échec des sénatoriales
En effet, le verdict des urnes n’a pas répondu à l’objectif attendu. Aucun candidat macroniste n’a été élu sur la circonscription des Français établis hors de France. Un couac important quand on se rappelle que le candidat Macron avait obtenu plus de 45 % des voix des expatriés au 1er tour de l’élection présidentielle de 2022.
Dans le courrier adressé à ses membres, Stéphane Séjourné désigne le coupable de ce revers : la division de son propre camp ! C’est elle qui est le responsable de ce résultat désastreux. « Plusieurs dysfonctionnements ont mené à une multiplication des listes (…) à la défaite des candidats officiellement investis par le Parti » écrit Stéphane Séjourné à ses membres. Ajoutant plus loin dans sa correspondance : « Cette multiplication des candidatures dissidentes issues de Renaissance soutenues par des grands élus du territoire a naturellement conduit à la décrédibilisation du Parti. »
Un conseiller des Français de l’étranger Renaissance (qui a souhaité rester anonyme) nous confie que, par cet e mail, le parti ne se remet pas en cause ce qui est « dommage ». Pour les militants, Les dirigeants de Renaissance « essaient de faire porter le chapeau de l’échec des sénatoriales uniquement à la fédération des Français de l’étranger ». Alors que dans les couloirs se murmurent qu’il y aurait aussi d’autres raisons à cette défaite.
La présidente de l’Assemblée des Français de l’étranger sur la sellette
Dans le courrier rédigé par le secrétaire général à ses adhérents les noms des illégitimes sont donnés. La liste de Sophie Suberville, ainsi que celle de Franck Barthélémy et également celle d’Hélène Degryse, présidente de l’Assemblée des Français de l’étranger, sont nommément mises au banc des accusés par le parti.
Thierry Masson, la tête de liste « officielle » pour nos compatriotes à l’étranger du parti du Président de la République a, rappelons-le, déposé un recours au Conseil constitutionnel en ce sens. La requête est en cours d’examen.
La fédération des Français de l’étranger de Renaissance est actuellement dirigée par Marie-Ange Rousselot. Cette dernière nous assure qu’elle reste « présidente de la Fédération jusqu’à nouvel ordre ». Et que le travail continue « de manière conjointe au sein du bureau fédéral avec les responsables de comités locaux, le siège et les parlementaires pour préparer les futures échéances ».
Une situation cependant ambiguë. Un élu des Français de l’étranger nous affirme d’ailleurs que « c’est à ne rien y comprendre ». En effet, « la mise sous tutelle a été annoncée dans le message de Stéphane Séjourné. D’ailleurs, celui-ci conclut par l’annonce de la réorganisation de la fédération. Il a ainsi chargé Madame Anne GENETET, députée Renaissance de la 11ème circonscription des Français établis hors de France, de faire une proposition de nouvelle organisation au bureau exécutif pour le début de l’année 2024 ».
Quel avenir pour la Macronie à l’étranger après 2027 ?
Sous ces questions d’organisation, il y a un autre enjeu : l’avenir du mouvement chez les Français de l’étranger. Si aux élections nationales directes, comme à la Présidentielle aux législatives, le parti Renaissance réunit un grand nombre d’électeurs, la faible participation aux élections consulaires a de lourdes conséquences. Comme en métropole, le parti présidentiel n’arrive pas à créer de réels ancrages locaux. Que va-t-il donc se passer lorsqu’Emmanuel Macron se retirera du jeu politique en 2027 ?
La nomination d’Anne Genetet, qui fut parmi les députés les moins bien réélus, n’est donc pas une surprise. Pour assurer son propre avenir, elle a besoin, comme la plupart de ses co-parlementaires des Français de l’étranger d’un renforcement du maillage local et d’une organisation plus structurée au sein du parti.
Rappelons qu’en 2022, les sections du parti d’Emmanuel Macron de la Vème circonscription des Français de l’étranger avaient fait défection en décidant de suivre Stéphane Vojetta au lieu de Manuels Valls ! Leur choix a participé à la défaite cuisante de l’ancien premier ministre et ce contre l’avis du Président de la République.
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Directeur de publication et rédacteur en chef du site lesfrancais.press
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@sophielartilleuxsuberville Que ça soit Mental Research Institute à Palo Alto où elle a vendu le bâtiment de cet institut dont cette communauté avait besoin juste pour une histoire de real estate (faites une recherche google, cette histoire est dingue). Que ça soit les plus de 10 ans où elle ait été au conseil d’administration du Lycée Français de San Francisco et où elle a fini Vice-Présidente alors que le lycée a perdu des centaines d’élèves sous sa direction et qui se trouve dans une très mauvaise passe financière maintenant (elle a fini par s’enfuir tellement le chateau de carte s’écroulait) et maintenant le secrétaire général du parti présidentiel qui l’accuse d’être une des responsables de la défaite du parti aux elections sénatoriales. Mais Mme Suberville s’il vous plaît, arrêtez, vous avez assez fait de mal comme ça à toutes les institutions auxquelles vous touchez auxquelles nous tenons tous.