Les sénatoriales se rapprochent, elles auront lieu cet automne, les candidatures doivent être déposées le 06 septembre au plus tard ! Si la Gauche, grande gagnante des élections consulaires, se déchire avec une multitude de listes candidates, à Droite la prédominance du sénateur Christophe Frassa s’impose à tous.
Un recul historique
Les élections consulaires de mai 2020 ont marqué un recul historique des forces de Droite. En Europe, dans de nombreuses circonscriptions comme à Londres, les Républicains ont tout simplement disparu, à Bruxelles un élu a réussi à se sauver, même en Suisse la situation fut complexe. Le mouvement initié dans le paysage politique français en 2017, soit le transfert des électeurs de Droite vers Emmanuel Macron, ne s’est pas estompé hors de France. A l’inverse de la situation hexagonale comme l’ont démontrée les résultats aux élections de 2020 et 2021 en France.
Hors d’Europe, par contre, les électeurs ont sanctionné LREM pour la mise en place des motifs impérieux, la mauvaise gestion de la vaccination des expatriés. Dans ces circonscriptions les Républicains et leurs amis ont su conserver et même récupérer des sièges avec dans certaines circonscriptions des scores impressionnants comme en Arabie saoudite où l’ensemble du Conseil est issu des rangs du parti de Droite.
La fédération des Français établis hors de France du parti Les Républicains a subit, forcément, les conséquences du recul en Europe. Si le chiffre reste secret, certains parlent d’une diminution du nombre de militants de 60% à 80%. A la tête de la fédération depuis 2015, le sénateur Christophe Frassa n’a pas eu, lui, à souffrir de cette situation. Bien installé dans son fauteuil au Palais du Luxembourg, il règne sans partage sur la Droite à l’étranger. Fort du soutien de tous les potentiels candidats LR à l’élection présidentielle, il a tout naturellement hérité de la première place sur la liste pour les sénatoriales 2021.
Une liste d’opposition
Une liste qui se distingue des autres en proposant un programme simple : l’opposition à Emmanuel Macron. S’inspirant du succès des Républicains aux élections locales en France de 2020 et 2021, le sénateur Christophe Frassa a réuni une « task force » anti-macron.
Epaulé dans cette tache par la candidate sortante Jacky Deromedi mais aussi par des élus consulaires dont l’engagement citoyen est bien connu des Français de leur circonscription comme Laurent Rigaud, Christophe Frassa espère devenir le premier opposant à la politique du gouvernement d’Emmanuel Macron chez les Français établis hors de France.
L’expérience au service des expatriés
L’autre point fort mis en avant dans la déclaration de candidature transmise aux Grands électeurs, c’est l’expérience acquise par les élus Les Républicains au Sénat.
Au coeur de la crise, le sénateur (LR) Ronan Le Gleut avait porté la création d’un fonds d’urgence pour nos compatriotes victimes de catastrophes naturelles, de crises ou d’événements politiques majeurs dans le monde, cette mesure adoptée par le Sénat a comme ambition de créer une enveloppe pérenne pour porter secours aux expatriés. Malheureusement, la loi fut rejetée par l’Assemblée nationale. La N°2 de la liste Jacky Deromedi fut aussi très active, avec par exemple, la création d’un groupe d’études chargé des Français de l’étranger au Sénat.
Un résultat incertain
Si la réélection d’un sénateur semble acquise, il n’en est pas de même pour les candidats suivant Christophe Frassa. La présence de Jean-Pierre Bansard, le dynamisme d’Oliver Cadic (UDI), tous deux à la tête de deux listes concurrentes de celle présentée par Les Républicains, rendent les résultats très incertains. La campagne ne fait que commencer, il reste près de 2 mois aux candidats pour faire valoir leur atout, leur expérience et leur connaissance des problématiques des Français de l’étranger mais aussi des rouages parlementaires.
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