L’aide au développement et la transition énergétique

L’aide au développement et la transition énergétique

L’accord de Paris de 2015 comportait un volet concernant les aides que les pays développés devaient accorder aux pays les plus pauvres afin de faciliter leur transition énergétique. Ces pays en forte croissance démographique connaissent des besoins croissants en énergie. Compte tenu de leurs faibles revenus, ils sont tentés de recourir aux énergies les moins chères qui sont celles qui émettent le plus de CO2. Afin d’éviter cet écueil, les pays de l’OCDE ont pris l’engagement de financer 100 milliards d’euros d’investissements climatiques par an dans les pays en voie de développement. 

Des financements en hausse

Ces financements ont augmenté de 11 % entre 2017 et 2018, passant de 71,2 milliards USD à 78,9 milliards de dollars. Les financements climatiques publics des pays développés ont atteint 62,2 milliards de dollars en 2018. 32,7 milliards de dollars sont des financements bilatéraux (en hausse de 21 % par rapport à 2017), et 29,6 milliards de dollars sont des financements multilatéraux attribués aux pays développés (plus 8 % comparé à 2017). 

Le montant des financements climatiques de sources privées est resté quasiment inchangé en 2018, s’établissant à 14,6 milliards de dollars contre 14,5 milliards de dollars en 2017. Avec 2,1 milliards de dollars, les crédits à l’exportation liés au climat représentent moins de 3% du total.

l’Union européenne en tête des investissements

Selon les données fournies par l’Union européenne qui est de loin le bailleur le plus important, le financement climatique bilatéral de sources publiques pourrait avoir continué de progresser l’an dernier. En revanche, avec la crise sanitaire actuelle, un repli est attendu en 2020 et 2021.

L’OCDE souligne qu’en 2018, les financements climatiques ont été destinés pour 70 % à l’atténuation et pour 21 % à l’adaptation, le reste revenant à des activités transversales. Plus de la moitié des financements climatiques ont ciblé les infrastructures économiques (principalement l’énergie et des transports), et la part restante a bénéficié en majeure partie à l’agriculture et aux infrastructures sociales (en particulier l’eau et l’assainissement). 

Au cours de la période 2016-18, c’est l’Asie qui a reçu la plus grande partie des financements climatiques (43 %), devant l’Afrique (25 %) et les Amériques (17 %). 69 % des financements ont été destinés à des pays à revenu intermédiaire, 8 % à des pays à faible revenu et 2 % à des pays à revenu élevé, tandis que les 21 % restants ont été fléchés vers une région plutôt que vers un pays particulier. 

En ce qui concerne la répartition par instrument de financement public, aussi bien le montant total des prêts que celui des dons ont augmenté. La part des prêts a toutefois continué de progresser pour représenter 74 % des 62,2 milliards de dollars de financements publics en 2018, contre 52 % en 2013, quand celle des dons a diminué, passant de 27 % à 20 %. Les pays à faible revenu ont bénéficié d’une plus forte proportion de dons (42 %), alors que dans le cas des pays à revenu intermédiaire, c’est la part des prêts qui a été plus importante (88 %).

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