La Suisse, particulièrement dépendante de ses voisins européens pour le gaz et le nucléaire, pourrait bien se retrouver dans le noir l’hiver prochain. La guerre en Ukraine ayant appauvri les approvisionnements en énergie de l’ensemble de l’Europe, la Suisse se retrouve aujourd’hui dans une position délicate.
Les 60% de l’énergie helvétique sont de nature hydraulique et proviennent de leurs barrages. Seulement, cela ne sera pas suffisant pour satisfaire les besoins de la Suisse l’hiver prochain. De plus, la majorité de son parc nucléaire étant à l’arrêt, le pays ne pourra compenser ce manque en énergie par ses centrales nucléaires.
Afin d’éviter les pénuries, le gouvernement du pays a demandé à la population de procéder à des restrictions. Effectivement, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a déclaré que le Conseil fédéral a décidé de « fixer un objectif d’économie volontaire de 15% pour le gaz pendant les mois d’hiver, tout comme le font les pays d’Europe ».
Une nouvelle source d’énergie
Aujourd’hui, la Suisse cherche à investir dans sa nouvelle génération de centrales hydroélectriques. La première sera d’ailleurs inaugurée en septembre dans le massif du Mont-Blanc à Nant de Drance, après quatorze ans de travaux. Contrairement à un barrage classique, la centrale a la particularité de pouvoir réutiliser la même eau d’un lac à l’autre, et produire de l’énergie en continu.
Bien que cette nouvelle génération de centrales symbolise une avancée majeure pour le pays en termes d’énergie verte, la Suisse a pris énormément de retard par rapport à ses voisins. En effet, les parcs solaires et éoliens sont peu développés et ne fournissent donc que peu d’énergie.