Implantée dans 37 pays, la Mission laïque française représente un réseau de 108 établissements scolaires allant de la maternelle à la terminale et fréquentés par 61.000 élèves. Partie intégrante du réseau d’enseignement français à l’étranger la MLF connaît aujourd’hui des difficultés économiques.
Avec nous pour en parler, le directeur général, Jean-Marc Merriaux.
Écouter l’interview de Jean-Marc Merriaux
Un soutien de l’AEFE
À la suite du rejet de L’amendement n°1249 au projet de loi de finances pour 2024, qui proposait l’attribution de 2 millions d’euros supplémentaires à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) pour renforcer son soutien financier à la Mission Laïque Française (MLF) conformément à l’accord-cadre, a été rejeté, la MLF se trouve confrontée à des difficultés financières menaçant la pérennité de l’association. Avec un déficit s’élevant à près de 3 millions d’euros, l’association mère des établissements dont le siège social est en France se prépare à se déclarer en cessation de paiements.
Pour autant, la direction a un plan qui se peut se targuer de recevoir le soutien de son principal débiteur et contributeur l’AEFE. Dans le podcast, Jean-Marc Merriaux revient en détail sur les perspectives et modalités du rebond de la Mission Laïque Française.
“Le travail est en cours avec l’opérateur public. Dans le cadre de l’accord, on doit payer des factures à l’AEFE. Avec l’opérateur et l’Etat, on réfléchit aux modalités de paiement de celles-ci.”
Jean-Marc Merriaux
Pas de fermeture d’établissement
Évidemment la peur pour les familles c’est de voir des établissements fermés à quelques jours du baccalauréat ou tout simplement ne pas rouvrir en septembre. Ce spectre s’éloigne, Jean-Marc Merriaux a renouvelé l’engagement de ne fermer aucun établissement.
“Nous nous sommes engagés auprès des parents et de leurs enfants à ne pas fermer d’établissement”.
Jean-Marc Merriaux
Cependant l’association a été amenée à constater des déficits importants et ne peut plus faire, ainsi, de caisse de compensation quand tous les établissements vont mal. C’est la limite d’un « système mutualiste« .
“Il faut absolument trouver les moyens de l’équilibre de chaque établissement. (..)La tête de réseau ne peut plus compenser les pertes des uns et des autres.”
Jean-Marc Merriaux
La conséquence directe, comme l’explique le directeur général de la Mission laïque française dans le podcast, sera une augmentation des coûts d’écolage.
“On a décidé de ne pas augmenter les frais pendant la période Covid (..) Avec les crises en Ukraine, au Liban, des établissements se sont retrouvés en difficulté pire qu’avant la Covid.”
Jean-Marc Merriaux
En évoquant les difficultés économiques de la Mission laïque française, on peut faire l’impasse sur la situation, spécialement, déficitaire des établissements du réseau en Espagne. Ces dérapages budgétaires ont conduit la direction à mettre en place un plan de redressement avec un déconventionnement de groupes scolaires (Alicante et de Villanueva de la Cañada) à la rentrée 2024.
Cap sur l’avenir
Enfin avec Jean-Marc Merriaux, on évoque les leviers qui seront activés au cours des prochains mois. On l’a vu, soutien de l’AEFE, augmentation des frais de scolarité, mais aussi réflexion sur les coûts et sur la capacité des établissements à diversifier leurs recettes.
“On va trouver des solutions”
Jean-Marc Merriaux
Et le rétablissement passe aussi par un développement, au menu, des nouveaux établissements en Egypte, au Maroc. Mais un changement majeur intervient dans le modèle, les nouveaux établissements seront bâtis avec des investisseurs.
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