La France exporte 8 milliards d’armes

La France exporte 8 milliards d’armes

Les dépenses militaires mondiales continuent à augmenter dans le monde.

Dans cette concurrence, les groupes français s’en sortent bien. En 2019, les prises de commande de matériel militaire français se sont élevés  à 8.3 milliards d’euros. Moins que l’année passée (9.1M), gonflée par les contrats du Rafale, mais plus que les moyennes habituelles de 20% (6 à 7 milliards d’€).

Signe important, désormais presque la moitié des exportations d’armes françaises concernent les pays européens. 47%, dont 42% pour les pays membres de l’U.E. Cela est illustrée par la commande de la Belgique, concernant les blindés Griffon, et les navires chasseurs de mine, avec les Pays-Bas. L’Espagne avec l’achat de satellites, la Hongrie pour l’achat d’Hélicoptères. Le montant des prises de commande des pays de l’UE augmente ainsi de plus d’un milliard. Cela étant, la France a manqué des contrats importants au sein de ces pays, qui sont revenus aux fournisseurs américains. L’échec de la coopération en matière aéronautique avec la Belgique reste en mémoire.

Un fonds européen

La création d’un fonds européen de défense devrait permettre de favoriser l’industrie européenne par rapport à ses concurrents, et  de diminuer la dépendance extérieure de l’Europe.

Le Moyen-Orient ne représente plus que 26% des commandes Pour la France, régressant de 4 à 2.2 milliards d’euros. Les commandes saoudiennes ont considérablement chuté, reflétant la brouille entre Ryad et Paris. Les Emirats arabes unis ont commandé  deux corvettes à Naval group.

Naval groupe a également été retenue par l’Australie pour son programme de sous marins. L’Indonésie et Singapour ont été aussi parmi les principaux clients de l’année 2018. Enfin le Brésil est redevenu le premier client de la France en Amérique du sud pour l’achat de missiles. En revanche, le partenariat stratégique est au point mort. Les avancées projetées entre Lula et Sarkozy n’ont été réalisées que pour les sous-marins.

Les exportations françaises sont cette année essentiellement tirées par le secteur naval qui représente aujourd’hui la moitié des prises de commande, (dont 40% pour le contrat avec la Belgique et les Pays-Bas). Tout nouveau contrat entraine ensuite son lot de contrats d’entretien, de modernisation et de suivi. Ils permettent aussi des coopérations de formation militaires.

La progression de la part des pays européens était attendue depuis longtemps. Il était temps.

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