Guide du retour en France – Étape 3 : Retrouver un emploi 

Guide du retour en France – Étape 3 : Retrouver un emploi 

On continue notre série sur le retour en France en se penchant cette fois sur le retour à l’activité professionnelle en France. Pour certains qui étaient détachés ou en mission, la reprise de poste peut paraître naturelle, quoique ! On le verra. Pour d’autres, il va falloir retrouver un emploi en France en valorisant son expérience à l’étranger ou ses diplômes. Ce qui n’est pas si évident !  

Rentrer de détachement ou de mission pour un employeur français

Dans la pratique, les sociétés, qui expatrient leur personnel, incluent une clause dans l’avenant signé avant le départ. Ce document détaille le retour du salarié dans la société d’origine. Généralement, la société prévoit la réintégration du salarié à un poste aux fonctions équivalentes à celui qu’avait le salarié avant son départ de France. 

Pourtant, le retour peut être très difficile pour le salarié et sa famille. Le salarié au cours de sa mission est souvent pris en charge dans le pays d’accueil, ce qui lui rend parfois la vie plus facile que dans le pays d’origine. Au cours de sa mission, il ou elle peut bénéficier d’avantages en nature tels que des cours de langue, d’un logement, d’aides à domicile, des frais de scolarité pour les enfants, qu’il ou elle perd au moment de son retour en France. 

Ainsi, on le voit, le retour doit donc être minutieusement préparé pour permettre au salarié de se réadapter dans les meilleures conditions. Pour ce faire, il faut réfléchir au poste qu’occupera le salarié à son retour en France, à la zone géographique et le cas échéant l’aider à retrouver un nouveau logement. Notons que certaines entreprises proposent, en plus, une aide au conjoint du salarié pour retrouver un poste lors du retour en France. 

Guide du retour en France
©France Travail

(Re) Trouver un emploi en France

La 1re étape sera de mesurer l’éventuel décalage entre votre expérience à l’étranger et l’évolution des profils recherchés en France. Vous pouvez avoir acquis des responsabilités en termes de management à l’étranger, mais ne pas avoir suivi les dernières évolutions techniques. Il y a là un véritable risque de dépassement opérationnel. De même, sur un plan managérial, la gestion des équipes est parfois fort différente. On parle alors d’un dépassement culturel.

Éloignement du siège, développement, création d’activités à l’étranger sont facteurs d’autonomie et de responsabilité. Sur ces points, vous ne retrouverez pas toujours, en France, un poste à la hauteur de celui que vous occupiez. De la même manière, si quelques dépenses courantes étaient prises en charge à l’étranger (éducation, transport, logement) vous pourriez voir baisser votre niveau de vie à votre retour.

Pour vous y préparer au mieux, investiguez votre marché du travail et plus particulièrement prenez connaissance des salaires par fonction. Chaque situation étant bien particulière, la rubrique de France Diplomatie sur le sujet, précise chacun des scénarios possibles. Pensez aussi à vous inscrire à France Travail, le nouveau nom de Pôle emploi. Des associations, comme France Retour Accueil, peuvent vous accompagner aussi dans vos démarches. L’Union des Français de l’étranger (UFE) propose aussi un service d’accompagnement au retour comme l’ADFE-Français du monde.

Aussi il est important de souligner que certains expatriés ont été confrontés, à leur retour, à un choc culturel inversé. Ce décalage n’est pas directement lié à la durée du séjour à l’étranger : 6 mois en Afrique seront plus dépaysants que 2 ans en Belgique. Ce choc se caractérise par une perte des repères, conjuguée à un sentiment d’incompréhension. À cet effet, il est essentiel de prendre en compte les regrets qu’on pourra avoir dans le cadre du retour pour agir au mieux.

Pour autant, l’expérience acquise à l’étranger devrait vous permettre de vous adapter rapidement.

Guide du retour en France
©UFE

Valoriser l’acquis professionnel

Valoriser votre acquis qu’il soit le fruit d’une expérience professionnelle ou issu de diplômes n’est pas si évident. 

Pour ceux qui ont travaillé pendant leur expatriation, il s’agira dans un premier temps de faire le point sur votre expérience à l’étranger afin de la présenter à autrui comme une plus-value pour votre projet professionnel. Autrement dit, expliquez dans quelle mesure ce vécu n’est pas une parenthèse dans votre parcours, mais un véritable choix. 

Dans un second temps, il faudra identifier les compétences, les qualités (adaptation, autonomie, ouverture d’esprit, etc.) et les savoir-faire extra-professionnels (organiser un voyage à l’étranger, trouver un job sur place, etc.) que vous avez développés lors de cette expérience. Les compétences interculturelles, personnelles, communicatives et linguistiques acquises pendant votre séjour à l’étranger ne doivent jamais être sous-estimées.

Pour ceux qui ont étudié et obtenu leur diplôme ou pour ceux qui ont transformé leur expérience professionnelle en diplômes locaux, nous vous invitons à consulter l’article dédié « Reconnaissance des diplômes ! La galère pour tous ? ». Vous y découvrirez les différentes possibilités, à noter que les démarches seront facilitées si vous rentrez d’un pays membre de l’UE ou de l’EEE. 

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