Les élections américaines et le continent européen : la table ronde d’Alexandre Holroyd 

Les élections américaines et le continent européen : la table ronde d’Alexandre Holroyd 

Le jeudi 15 février à 18h30 (heure de Londres) le député Alexandre Holroyd organise une table ronde sur les enjeux et les risques que présentent pour l’Europe les prochaines élections américaines de novembre.

L’Europe toujours exposée

Parce qu’ils sont les premiers partenaires directs des Etats-Unis, les Européens seront les plus exposés si Donald Trump est réélu, comme l’état actuel des sondages le laisse présager. Angela Merkel, son souffre-douleur favori, n’est plus là, mais il n’aura aucun mal à en choisir un autre. Le G7 et les sommets de l’OTAN redeviendront des moments imprévisibles mettant à mal l’institution et déstabilisant l’influence internationale des pays qui en sont membres. 

En effet, une victoire républicaine lors du scrutin de novembre, quel que soit le candidat, menace de perturber gravement la politique étroitement alignée de l’Occident à l’égard de l’Ukraine. Les États-Unis sont le principal donateur d’aide militaire et financière à Kyiv, mais ce soutien a été interrompu par les appels de certains au sein du parti républicain à réduire les paiements.

Dans son rapport annuel, le cabinet de conseil en risques politiques, Eurasia Group, estime que le scrutin du 5 novembre « mettra à l’épreuve la démocratie américaine à un niveau que la nation n’a pas connu depuis 150 ans », une référence à la guerre civile américaine.

Si les Européens avaient voulu se préparer à une telle éventualité, ils auraient pu le faire en suivant l’idée française d‘autonomie stratégique. En l’état les pays d’Europe sont extrêmement dépendants des Etats-Unis d’Amérique sur le plan militaire et c’est pourquoi il aurait fallu réfléchir à la meilleure façon de développer des capacités militaires sur le vieux continent, de sorte à compenser l’éventuel départ des troupes américaines. N’oublions que Donald Trump, alors qu’il occupait encore le Bureau ovale, s’était ouvertement interrogé sur la pertinence de l’appartenance des Etats-Unis à l’OTAN.

©Stockadobe

3 invités et le député Alexandre Holroyd

Ce 15 février, le député des Français du Royaume-Uni et des Etats scandinaves, Alexandre Holroyd, organise à Londres, dans la capitale du pays qui tente de maintenir l’Europe et les USA amarrés, une table ronde avec des experts sur le sujet. Dans le cadre du  Queen’s Gate House, 65-67, les spécialistes échangeront, directement, avec les Français du Royaume-Uni autour de discussions nourries.

Ainsi le parlementaire français recevra à cette occasion : 

Benjamin Haddad, député Renaissance, chercheur en relations internationales et auteur de l’ouvrage Paradis Perdu : l’Amérique de Trump et la Fin des Illusions Européennes, éditions Grasset, 2019. 

Sophie Pedder, cheffe du bureau et correspondante économique et politique de The Economist à Paris et anciennement au service Europe à Londres. Cette table ronde sera l’occasion de discuter des enjeux que revêtent les prochaines élections américaines, notamment les conséquences qu’elles vont avoir en Europe.

Julie Norman, directrice adjointe du Centre on US Politics (CUSP) de UCL et maîtresse de conférences en politique et relations internationales à UCL. 

L’Amérique change et la politique étrangère américaine change aussi avec elle

Pour la plupart des États Membres de l’UE, l’alliance européenne avec les États-Unis a longtemps été l’élément central de leur politique étrangère et de sécurité. Toutefois, le tumulte de l’administration Trump et la révolution plus policée de la politique étrangère des premières années du mandat Biden ont démontré une chose : l’ancien monde façonné par l’Amérique – et l’ancien marché qu’elle a conclu avec l’Europe – va peu à peu disparaître. 

Pour les Européens, qui restent très dépendants des garanties de sécurité américaines, naviguer dans le monde turbulent de la politique intérieure et étrangère des États-Unis demeure une question existentielle. En conséquence, la crainte de l’arrivée au pouvoir d’un président républicain en 2025 est particulièrement élevée sur le continent. 

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire