Grève: forte mobilisation dans les lycées français de l'étranger

Après une première forte mobilisation, les enseignants du réseau des lycées français de l’étranger ont à nouveau, ce mardi 17 décembre, été fortement mobilisés contre le projet de réforme des retraites et de manière plus générale contre la façon dont l’enseignement français à l’étranger évolue. Une mobilisation qui varie cependant selon les zones géographiques.

« Journée historique » pour Boris Faure,  secrétaire national à l’international et à l’Europe pour le syndicat AetI UNSA

Très forte mobilisation dans les lycées en Europe

Le lycée français de Lisbonne

Si les administrations des lycées de Londres et de Barcelone n’ont pas souhaité communiquer sur la mobilisation, ailleurs en Europe la contestation fut à nouveau importante. Pas de perturbations à Berne et Amsterdam mais 11 grévistes sur 16 dans le primaire à Athènes, 5 à Vienne et 10 dans le secondaire, et 8 sur 9 à Ankara alors que par ailleurs les lycées de Lisbonne et Madrid ont également été perturbés, tout comme le lycée de Bruxelles même si les élèves ont systématiquement été accueillis. Des lycées «isolés», ceux de pays qui n’en disposent que d’un seul, ont aussi été mobilisés ce qui est inhabituel, comme par exemple à Bucarest en Roumanie.

Une mobilisation variable en Asie

Si en Chine il n’y a pas eu de mobilisation à Shanghai, Hong-Kong, et Canton, ailleurs en Asie la mobilisation semble, selon les informations que nous avons reçu des syndicats, avoir pris.

La mobilisation est également forte au Maghreb, en Tunisie et au Maroc, qui dispose d’un très intense réseau éducatif français.

Pour Patrick Soldat, de la FSU – hors de France, que nous avons contacté, le mouvement dans les établissements à l’étranger est lié à la réforme des retraites bien sûr mais aussi à l’évolution du réseau international et à l’ambition présidentielle de doubler le nombre d’élèves d’ici 2030. Une façon pour les syndicats de dénoncer la priorité donnée à   la privatisation du réseau et la mise en place massive  de contrats de droit locaux.

« une journée historique » pour Boris Faure

Pour Boris Faure, secrétaire national à l’international et à l’Europe (AetI UNSA), contacté par lesfrancais.press, la mobilisation est motivante :

« C’est une journée historique. Des réformes de cette ampleur on en connaît une tous les trente ou quarante ans. Les collègues l’ont perçu. D’autant qu’à l’AEFE le sujet des pensions est majeur. Une grande partie de la dotation de l’Etat est fléchée vers les pensions. Nous voulons penser demain sereinement et qu’aucun personnel du champ éducatif ne soit perdant demain. Zéro perdant en France comme à l’étranger ! »

Reste la question de la suite du mouvement après les fêtes. Perdurera-t-il ? Jean-Luc Mélenchon et d’autres membres de l’opposition le comparent aux grèves de 1995. L’avenir nous dira qui du gouvernement et de l’opposition et des syndicats aura gagné son pari.

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