Ce mardi 14 janvier eu lieu une nouvelle manifestation de grèves à travers l’hexagone, l’outre-mer et chez les Français de l’étranger. Depuis des semaines, les syndicats défient le gouvernement, avec la bénédiction des partis d’opposition, concernant le projet de loi de réforme des retraites.
Age du départ à la retraite, âge pivot, régimes spéciaux, régime à point, les points de discorde ne manquent pas entre les parties . Les contrôleurs aériens ont rejoint le mouvement et Air France annonce des perturbations pour les 14, 15 et 16 janvier 2020 sur les vols court et moyen-courriers.
Les motivations diverses des Français de l’étranger grévistes
Chez les 2 millions de Français de l’étranger, la mobilisation existe au sein des établissements français à l’étranger et en particulier, mais pas seulement, dans les « établissements en gestion directe » de l’AEFE, l’agence pour l’enseignement français à l’étranger.
La grève du 5 décembre dernier fut particulièrement suivie parmi les établissements français à l’étranger.
La particularité des revendications dans les lycées à l’étranger est double. Ils souhaitent eux-aussi la fin de la réforme des retraites mais sont aussi très inquiets de l’évolution du réseau. Le Président Macron a annoncé la volonté de doubler le nombre d’élèves d’ici 2030 tout en délivrant à l’AEFE, agence d’Etat qui contrôle la majorité du réseau certaines dotations, après en avoir ôté au début du quinquennat.
La crainte qui revient systématiquement parmi les personnels en grève et les syndicats, est celle d’une « privatisation du réseau » avec le passage d’établissements en gestion directe, qui fonctionnent comme les lycées en France, vers des statuts plus flexibles qui, selon eux, mettrait en danger les acquis sociaux.
Autre crainte, celle que l’enseignement français passe de plus en plus par des établissements 100% privés comme il en existe déjà avec par exemple le réseau Odyssey .
Le verrouillage en court des données sur les grèves
Si la SNES Hors de France a appelé à la mobilisation chez enseignants français à l’étranger, ils n’ont pas été en mesure de nous indiquer des chiffres précis de la mobilisation. Pour autant, une mobilisation, parfois relative, a été notée à Barcelone et en général dans la péninsule ibérique, au lycée de Londres, celui de Hambourg, et dans certains réseaux primaires à Rome et Ouagadougou par exemple.
Pour autant certains établissements, Londres et Berlin pour ne pas les nommer, nous ont renvoyé vers les services diplomatiques. Preuve d’une certaine fébrilité quant à la communication des établissements français ou d’une mobilisation importante ?
De nouveaux mouvements de grève devraient amener à certaines perturbations, même si nous n’avons pas jusqu’à présent constaté d’impossibilité d’accueillir les élèves.
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