L’année 2021 se conclut comme elle avait commencé. Restrictions aux frontières, mesures barrières, passe sanitaire, ponctuent notre vie. Cependant, la vie s’est adaptée. En France, comme ailleurs. Pour conclure l’année, la rédaction du site Lesfrancais.press compile pour vous les évènements qu’il ne fallait pas manquer culturellement, économiquement, mais aussi de la politique des expatriés et nous commençons aujourd’hui sur les faits marquants en France en 2021 !
Couvre-feu et confinement au printemps
Le confinement a pris fin le 15 décembre 2020… et fut remplacé par un couvre-feu national. Sauf exceptions, les déplacements étaient interdits entre 20 heures et 6 heures. Le 2 janvier, il fut même avancé à 18 heures dans 15 départements. Dix jours plus tard, il était étendu dans 10 nouveaux départements. Et enfin, le 16 janvier, c’était toute la France qui était concernée par le couvre-feu dès 18 heures. Puis le confinement a refait son apparition à partir de fin février, mais via une nouvelle approche, territorialisée, et s’appliquant pendant le week-end. Nice et Dunkerque sont d’abord concernées. A partir du 6 mars, le département du Pas-de-Calais est également confiné le week-end. Et les périodes se sont enchainées ainsi jusqu’à l’été et une réelle libération portée par la campagne de vaccination qui avait commencé en mars via de grands centres avant une généralisation chez le médecin, les pharmacies, etc.
L’assassinat du père Olivier Maire
Le lundi 9 août, le corps sans vie du père Olivier Maire a été retrouvé dans la maison qui abrite la communauté des Missionnaires montfortains à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée. L’homme impliqué dans l’incendie de la cathédrale de Nantes l’été dernier a avoué le meurtre. À l’exemple de nombre de ses frères, ce prêtre qui était le supérieur provincial de sa congrégation, avait beaucoup voyagé notamment en Afrique et à Rome. C’est finalement au cœur du bocage vendéen que sa vie a pris fin, dans des circonstances tragiques. Un Rwandais, âgé de 40 ans, que le prêtre hébergeait, s’est rendu le jour même à la gendarmerie pour avouer ce meurtre. Il s’agit de l’individu mis en examen et placé sous contrôle judiciaire à la suite de l’incendie de la cathédrale de Nantes, en juillet 2020. Il fut cette fois mis sous les verrous en attendant son procès. Cette affaire a nourri les milieux conservateurs qui ont décidé de chercher un candidat pour préserver leurs valeurs, Eric Zemmour.
L’ambassade de France à Kaboul
C’était au cœur de l’été, le 15 août 2021. Alors que les Américains finalisaient leur départ d’Afghanistan, vingt ans après y avoir posé le pied, les talibans balayaient leur séjour comme un éphémère château de cartes et reprenaient possession du pays, s’emparant même de Kaboul.
Au milieu du chaos, à l’heure où chacun – expatriés, Afghans – cherche à gagner les airs pour quitter l’atmosphère désormais viciée du nouvel « Emirat islamique », l’ambassade de France est la dernière à demeurer ouverte. Le temps d’organiser d’ultimes évacuations. La majorité des réfugiés à l’intérieur de l’ambassade française ont pu, d’ailleurs, être exfiltrés. Les Français et Afghans évacués de l’ambassade sont arrivés sains et saufs à l’aéroport avant de prendre des vols dans des A400M vers une base militaire française aux Émirats arabes unis. L’opération Apagan a permis d’évacuer de Kaboul 2834 personnes, dont 142 Français et 2630 Afghans. Les opérations d’évacuation ont été menées à travers « un double pont aérien » dont 26 vols reliant Kaboul à Abou Dhabi, puis 16 vols entre Abou Dhabi et Paris.
Procès du 13 novembre 2015
Neuf mois pour juger les pires attaques commises sur le sol français et tenter de comprendre l’horreur : le procès hors-norme des attentats du 13 novembre 2015 s’est ouvert le 8 septembre 2021 à Paris et pourrait s’achever le 25 mai 2022, selon son calendrier prévisionnel. Au moins 145 journées d’audience sont prévues. Quatorze accusés sont présents, dont Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont tué 130 personnes et blessé des centaines d’autres à Saint-Denis et Paris.
L’ancien Président de la République témoigna le 10 novembre au palais de justice, sous très haute sécurité. Le soir du 13 novembre 2015, François Hollande avait quitté précipitamment le Stade de France où il assistait à la rencontre amicale France-Allemagne, avant de décréter dans la nuit l’état d’urgence. L’ex-chef de l’Etat devrait également être questionné sur la politique étrangère de la France.
Les débats font, depuis la mi-novembre, une large place aux enquêteurs français et belges, en plusieurs phases. La cour remonta d’abord la piste des commandos projetés par le groupe Etat islamique (EI) depuis la Syrie et qui ont rejoint l’Europe par la route des migrants, et s’intéressa à leur parcours en Belgique.
Dans un second temps, à partir de février 2022, elle retracera la logistique des attentats et le rôle de chacun des accusés, les ultimes préparatifs de ces attaques et la traque de leurs auteurs après le 13 novembre.
Au terme de neuf mois d’audience, la cour d’assises spéciale doit rendre son verdict, et en expliquer les principales motivations.
A ce stade, la lecture du délibéré est prévue les 24 et 25 mai 2022.
Lancement de la campagne présidentielle
Déclarations de candidature, meetings, émissions télés et radios… La rentrée politique a clairement lancé la course à l’Elysée. Jusqu’en avril, les candidats vont s’affronter à travers les médias et mener campagne avant que les urnes ne les départagent. Le calendrier de la campagne se définira donc au gré de l’actualité et des faits et propos des candidats.
Eric Zemmour
La surprise de cette première séquence de la campagne, c’est l’émergence d’Éric Zemmour comme candidat de la droite radicale. Devant plus de 10.000 personnes, il a tenu son premier grand meeting de campagne le dimanche 5 décembre. Il a annoncé le lancement de son parti, lors d’un évènement émaillé de tensions à l’extérieur comme à l’intérieur de la salle.
A gauche ?
Comment se porte la gauche à quatre mois de la présidentielle ? Mal, mais chaque candidat se rassure à sa façon. Yannick Jadot est heureux d’avoir imposé le thème de la chasse dans le débat public ; Jean-Luc Mélenchon a très bien vendu son livre-programme, l’Avenir en commun ; Anne Hidalgo répète à l’envi que les sondages se sont déjà trompés lors de sa réélection dans la capitale. Un comportement logique. Les chiffres dans les différentes enquêtes d’opinion ne filent pas la banane. La gauche compte une bonne poignée de candidats mais aucun ne parvient à briller. Ils oscillent entre 10% et 2% dans les différents instituts. Pas brillant !
Et Le Pen ?
Pour le moment, Marine Le Pen est plutôt satisfaite de son début de campagne. La candidate du Rassemblement national (RN) a fait le point, lundi 13 décembre, devant son bureau national : elle a estimé que ses propositions sur la baisse de la TVA sur les énergies avaient plutôt « bien infusé » lors de ses déplacements de campagne, en revanche son message sur l’augmentation de 10 % des salaires est plus difficile à faire passer. Son équipe de campagne juge qu’elle donne, comme elle le souhaitait, une image d’elle-même « calme et responsable » dans les médias, surtout au regard de son concurrent direct, Eric Zemmour.
Sans oublier les LR
Les adhérents du parti à jour de cotisation (139 742 au total) étaient appelés à départager la présidente du conseil régional d’Ile-de-France et le député des Alpes-Maritimes lors d’un second tour de vote électronique, qui avait commencé vendredi à 8 heures et s’est achevé samedi à 14 heures.
Valérie Pécresse a recueilli 61% des suffrages, Eric Ciotti 39%, a précisé Christian Jacob lors d’une conférence de presse au siège de LR en présence des deux finalistes.
L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, qui est âgée de 54 ans, était donnée favorite après le ralliement sous sa bannière des trois perdants du premier tour : Michel Barnier, Xavier Bertrand et Philippe Juvin.
Elle ambitionne de devenir la première femme Présidente de la République en France, avec le redoutable défi de faire oublier la défaite de la droite et du centre au premier tour de la présidentielle de 2017 après le chaos de la campagne de François Fillon.
Et le Président de la République
Les audiences de l’émission d’Emmanuel Macron sur TF1 du début de mois de décembre ont été décevantes pour l’exécutif. Entre Valérie Pécresse qui progresse dans les sondages et Eric Zemmour, Emmanuel Macron peine à trouver une stratégie stable. Pourtant pour l’entourage d’Emmanuel Macron, la stratégie est arrêtée : il faut faire une campagne de mobilisation. Autrement dit, convaincre à nouveau les 24% de Français qui lui avaient fait confiance en 2017. Avec pratiquement un quart des voix, le chef de l’Etat est presque certain de se qualifier au second tour de l’élection présidentielle.
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