Emmanuel Macron : "Je ne cède pas à l'esprit de la résignation"

Emmanuel Macron : "Je ne cède pas à l'esprit de la résignation"

En bientôt sept ans au pouvoir, le chef de l’État ne s’est plié qu’à deux reprises à l’exercice des questions-réponses face aux journalistes dans la salle des fêtes de l’Élysée. Emmanuel Macron avait privilégié ces dernières années les allocutions ou encore les interviews dans la presse quotidienne régionale. Mais le Président de la République compte bien reprendre la main pour redonner du souffle à un second quinquennat à la peine. Volonté de casser les codes, clin d’œil à Charles de Gaulle, acte d’autorité… A vous de juger !

Les annonces furent nombreuses avec des prises de position nettes et tranchées qui donnent, qu’on y adhère ou non, un cap à la France.

Le « réarmement civique »

Premier thème abordé, le réarmement civique de la Nation, un thème déjà abordé lors des vœux du 31 décembre 2023. Le récent remaniement, l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon, et la «priorité absolue» donnée à l’Education se confirme.

Ainsi pour engager « le réarmement civique », Emmanuel Macron veut « refonder les cours d’éducation civique » dans les établissements scolaires avec un temps doublé et ce dès la 5ème. Aussi, le président veut instaurer de façon obligatoire les cours de théâtre au collège et au lycée. Toujours sur le volet Education, le Président de la République a annoncé une expérimentation du port de l’uniforme qui sera lancée dans les prochaines semaines dans les collectivités volontaires. En cas de succès, le président veut généraliser la tenue unique dans tous les établissements en 2026.

Enfin, toujours dans l’optique du « réarmement civique », Emmanuel Macron veut lancer des cérémonies de remise des diplômes du brevet des collèges « dès cette année ». Il est aussi « favorable » à l’apprentissage obligatoire de la Marseillaise à l’école primaire.

L’AEFE n’est pas forcément concernée par ces mesures, leur application ou non, ainsi que leur donner un caractère obligatoire, pourront être adaptés au réseau ou à certains établissements lors des échanges entre le ministère de l’Education nationale et celui des Affaires étrangères, les deux autorités de tutelle de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger.

Mais le « réarmement civique » passe aussi par un apaisement des villes et villages de France. Ainsi, le président appelle au lancement de dix opérations « place nette » au niveau national et par semaine, afin de lutter contre le trafic de drogue.

©REUTERS/Christian Hartmann

Lutter contre « la France des tracas » 

L’autre grand axe de son discours, ce fut bien sûr le volet économique et le pouvoir d’achat. Sur ce plan, les annonces fut aussi nombreuses et diverses.

L’annonce qui fut la plus marquant socialement, Emmanuel Macron propose de remplacer le congé parental par un « congé de naissance » pour les deux parents pendant une durée de 6 mois. Il a précisé aussi qu’il devait également être mieux rémunéré. Le président espère, ainsi, lancer un « réarmement démographique ». Pour cela, il a exprimé sa volonté d’instaurer un grand plan de lutte contre l’infertilité qui a « beaucoup augmenté ces dernières années ».

Emmanuel Macron a aussi annoncé « un acte 2 » sur le marché du travail. Le président a jugé qu’on ne « pouvait plus refuser à plusieurs reprises une offre d’emploi » quand on est chômeur. Il a laissé entendre une nouvelle réforme qui viserait France Travail, le nouveau nom de Pôle emploi.

Pour le Président de la République c’est « ceux qui font » qui pourront relancer l’emploi. Et pour les aider, il demande à son gouvernement un « acte 2 » via une nouvelle loi pour simplifier l’économie. « Nous devons libérer ceux qui font, qui innovent et qui travaillent« , a ainsi déclaré le chef de l’État, regrettant « la France des tracas ».

Continuant à déployer son programme de relance de son quinquennat, Emmanuel Macron déclarait « Je crois en cette France du travail et du mérite ». « C’est cette France qui tient le pays », a encore défendu le président. Et dans cette France, il compte bien évidemment les créateurs, les entrepreneurs mais aussi tous les salariés. Ainsi, le Président de la République défendait son bilan en annonçant que « La France est « le pays où le pouvoir d’achat des travailleurs a le plus augmenté » malgré l’inflation.

D’ailleurs, le président dit vouloir mettre « fin à cette France du ‘ce n’est jamais pour moi' ». Pour lui « il y a une France de l’angle mort, la France des classes moyennes, tous nos compatriotes qui gagnent trop pour être aidés« . Il veut y mettre fin..

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