Deux ans après le Brexit, où en sont les Français ?

Deux ans après le Brexit, où en sont les Français ?

Après le Brexit, afin de continuer à vivre, travailler, étudier et accéder aux soins après le 1er janvier 2021 au Royaume-Uni, les expats ont dû effectuer leur demande de pre-settled status avant le 30 juin 2021.

Pour ceux qui n’ont pas effectué la demande avant cette date, ils avaient la possibilité d’effectuer une demande tardive.

Presque deux ans après ces démarches administratives, nous avons voulu demander aux Français s’ils étaient en situation irrégulière ou s’ils vivaient au Royaume-Uni en règle. 

Léo, qui habite à Londres, a obtenu son visa grâce à son entreprise (pour laquelle il travaillait déjà). “Je peux quand même dire que c’est un process un peu abusif et cher pour un Européen (test d’anglais, preuves de cohabitation avec ma compagne qui doivent être traduites, etc.) ! Donc non arrivé de façon illégale ! Il reste beaucoup de Français dans le pays , mais j’ai l’impression que c’est devenu élitiste puisque les jobs non qualifiés sont beaucoup plus durs à obtenir du au fait que la sélection et les barrières à l’entrée sont plus compliquées ! Donc plusieurs sont repartis et je pense que moins arrivent.” 

© StockAdobe

Plusieurs mois d’attente pour le visa 

Les procédures administratives pour obtenir sa résidence permanente ou le visa prennent beaucoup de temps depuis le Brexit. C’est le cas d’Arthur qui vient d’arriver à Londres.

“Mon visa a mis 3 mois à être émis, j’ai donc rejoint mon nouvel emploi à Londres depuis une semaine. Je n’ai pas souhaité venir sur le territoire dans l’illégalité donc j’ai attendu en France en restant au chômage.”

Arthur qui vient d’arriver à Londres

“Je suis toujours dans l’attente de mon visa”

Guilhem est toujours dans l’attente de son visa de travail.

“Dernièrement j’ai passé deux mois et demi au Royaume-Uni dont un mois en cours d’anglais intensif à Portsmouth pour obtenir un diplôme d’anglais (IELTS) nécessaire à la demande de visa, et un autre mois en tant que free worker en Écosse. Là je suis retourné en France et j’attends que l’administration du service de l’immigration se bouge. Peut-être que la démarche est plus rapide quand on est dans une grande entreprise. Ma future entreprise est une entreprise de menuiserie- ébénisterie et est toute petite.”

Guilhem, Français en Ecosse

Le « programme d’établissement » du Royaume-Uni pour les ressortissants de l’UE vivant et travaillant en Grande-Bretagne, depuis le Brexit, risque d’exposer 2,6 millions de personnes à un risque illégal d’expulsion, ont déclaré les avocats à la Haute Cour de Londres.

Perdre son droit de séjour

Lors des audiences du tribunal mardi (1er novembre) dans le cadre du contrôle judiciaire du plan de règlement, Robert Palmer, l’avocat de l’Autorité de surveillance indépendante, a déclaré au tribunal que ceux qui ne présentent pas une autre demande dans les cinq ans suivant l’octroi du pre-settled status pourraient automatiquement perdre leur droit de séjour au Royaume-Uni, ce qui en ferait un dépassement de séjour illégal passible de détention et d’expulsion.

Environ 50% des près de 7 millions de ressortissants de l’UE à postuler dans le cadre du programme ont obtenu le “settled status”, ce qui leur donne le statut de résident permanent au Royaume-Uni. Cependant, plus de 40 % ont obtenu un “pre-settled status”, qui ne leur donne des droits de résidence que pendant cinq ans, mais avec un accès égal à l’aide sociale et aux autres avantages de l’État, à la fin desquels ils doivent présenter une nouvelle demande.

Le fait de ne pas postuler à temps entraînerait la perte automatique du droit au travail, à l’accès au logement, à l’éducation et aux allocations, les exposant au risque d’être expulsés.

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