Ces jours-ci un peu partout dans le monde sortent deux films très différents : Ad Astra, blockbuster américain dans l’espace et avec Brad Pitt, et Downtown Abbey, film tiré de la série culte britannique qui retrace la vie et les drames d’une famille de l’aristocratie et de leur personnel. Deux films, deux revues, ainsi que celles de productions très attendues en octobre.
Ad Astra
Faire un film d’astronaute introspectif est à la mode. Après « First Man » de Damian Chazelle, James Gray se lance le défi de faire encore mieux avec Brad Pitt (aussi producteur) dans « Ad Astra ».
Un ingénieur autiste part à la recherche de son père, perdu dans l’espace vingt ans après son départ pour Neptune.
James Gray (« Two Lovers », « The Lost City of Z”, “The Immigrant”) est un réalisateur indépendant à la mode. Les acteurs de qualité adorent travailler avec lui, mais Gray est surtout connu pour ses petits films introspectifs. Dans « Ad Astra » il tente de faire de même mais avec plus d’ambition et un budget de grande production.
L’atmosphère et l’image sont magnifiques, ce qui n’est pas une surprise sachant que le décorateur n’est d’autre que c’est Hoyte Van Hoytema qui avait fait de même pour « Interstellar » et « Dunkerque ». Mais comme souvent voilà où se trouve le problème : bien qu’il soit très beau, le film est un peu prévisible et immobile. Il y a de très beaux moments de cinéma car l’utilisation du silence de l’espace durant les scènes les plus intenses apporte une nouveauté agréable. La relation père-fils qu’il idéalise est centrale. A la recherche du premier, le deuxième repense à sa propre place dans la société et envers les autres mais ce « pitch » n’est pas nouveau ni original. Ici le thème fonctionne plutôt bien. Mais « Ad Astra » n’arrive pas à sortir du lot, « First Man » était plus fort dans le même genre.
Brad Pitt donne à son personnage une vraie présence et une intensité. Il fait ressentir la dualité du fils qui idéalise son père et l’astronaute avec ses propres problèmes. Les autres acteurs : Liv Tyler, Tommy Lee Jones, Ruth Negga et Donald Sutherland ne font que de brèves apparitions.
Ad Astra – Science-fiction – Etats-Unis – 124 minutes
Downton Abbey
La famille Crawley est de retour, mais cette fois-ci sur grand écran ! Après 6 saisons à succès dans le monde entier, la plus British des séries s’adapte pour un film très attendu par les fans.
L’action se déroule en 1927, après la fin de la série avec les personnages là ou nous les avons laissé. Julian Fellowes, également créateur de Gosford Park, nous montre ici un monde qui n’existe plus que dans les palais de la Reine, une Angleterre à des années lumières du Brexit et des tabloïds, une Angleterre arrogante qui contrôlait encore un empire et n’avait encore subit ni le krach de 29, ni les affres de la deuxième guerre mondiale.
Tourné dans le spectaculaire château de Highclere, propriété de la famille Carnarvon (dont l’illustre ancêtre finança les fouilles de la tombe de Toutankhamon et fut lui-même victime de la malédiction du pharaon), le film est l’occasion de retrouver la légendaire Maggie Smith, deux Oscars, trois Golden Globes, six BAFTA, trois Emmy Awards et un Tony Award, dans le rôle de la comtesse douairière intraitable, irascible et irrésistible.
Le pitch, une visite royale à Downton Abbey, rien que cela ! La famille, Lord et Lady Crawley en tête, sont sur le pied de guerre, tout comme le personnel, M. Barrow, qui vivra par ailleurs des problèmes liés à sa vie privée, Mme Patmore et sa souffre-douleur préférée Daisy, et même M. Carson qui reprend du service à l’occasion.
Les fans de la série, de la monarchie britannique et les anglophiles et autres nostalgiques ne pourront que se délecter de ce spectacle honnête, parfois drôle, qui certes ne réinvente pas le cinéma mais à le mérite d’apporter de l’originalité dans un cinéma souvent très monocolore.
Downton Abbey – drame historique – Royaume-Uni – 122 minutes
Quelques sorties d’octobre
Parmi les futures sorties, citons notamment « Joker », avec Joaquin Phoenix. Le film, centré sur l’antagoniste de Batman, très sombre et magistralement interprété, a récemment triomphé à la Mostra de Venise. Joaquin Phoenix arrivera t’il à éclipser ses illustres prédécesseurs Jack Nicholson et Heath Ledger ?
Autre sortie attendue, « Terminator : dark fate », énième épisode d’une franchise qui a eu tendance ces dernières années à s’essouffler. Arnold Schwarzenegger et Linda « Sarah Connor » Hamilton reprennent du service. Reste à voir si cela sera suffisant.
Suite également, preuve qu’Hollywood ne fait plus vraiment preuve d’originalité, « Maléfique : le pouvoir du mal », dernier né de Disney avec Angelina Jolie et Michelle Pfeiffer, un film qui saura certainement faire plaisir aux enfants et à ceux qui ont gardé l’esprit jeune.
Article écrit avec notre partenaire
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