Anvers: une affaire à tiroirs

Anvers: une affaire à tiroirs

Hier, le 7 décembre, nous publiions un article sur les tourments de l’Alliance française à Anvers et de son directeur démissionaire Pierre Fruitier-Roth.

Depuis nous avons été contactés par des membres de l’Accueil des Français à Anvers. Cette association de droit belge est affiliée à la Fédération Internationale des Accueils Français et Francophones d’Expatriés (FIAFE) était aussi présidée par Pierre Fruitier-Roth jusqu’à la semaine dernière.

Un homme pas si victime que ça

Lors de son interview par notre rédaction, Pierre Fruitier-Roth se présentait comme victime d’une passion amoureuse. Cependant, les nouveaux éléments qui ont été portés à notre connaissance dressent un tout autre portrait de l’homme.

Arrivé de l’Est de la France en 2015, Pierre Fruitier-Roth se présenta à Anvers comme le fils d’un ancien diplomate ayant vécu aux USA. Dès le départ, Pierre Fruitier-Roth, que tous reconnaissent comme brillant, s’est construit une nouvelle identité.

C’est armé de ce scénario qu’il a tissé au fils des mois puis des années, qu’il a pu décrocher les postes de directeur de la CCI d’Anvers et de l’Alliance Française.

Une habitude pas si innocente

Et pour financer cette nouvelle vie, Pierre Fruitier-Roth tissa un piège dans lequel toute la communauté française d’Anvers tomba.

La première marche, ce fut l’accueil des Français d’Anvers et la première victime, Marie-Glaude Gali, qui co-présida l’association avec lui en 2017. Confiante, amadouée par les belles paroles de notre aventurier, elle lui céda la présidence pleine en 2018.

Dès les premiers mois, il utilisa les fonds de l’association pour finaliser le décor de sa nouvelle vie (costume sur mesure, frais de représentation). Sommé par le Trésorier de la période 2017-2018 de rembourser, il s’exécuta.. puis remplaça le mandataire.. Le nouveau responsable des finances de l’association n’eut jamais accès aux comptes bancaires de l’entreprise…

Pierre Fruitier-Roth s’occupait de tout avec son comptable.. Quel homme serviable ! Sauf qu’il s’occupait de lui avant tout. Au fil des mois, le journal de l’association ne fût plus publié sur son rythme habituel (régulièrement publié pourtant depuis plus des années), les animations furent annulées, etc.

La comptabilité, la bête noire de Pierre Fruitier-Roth

Ces derniers mois, la réalité lui courait après. Lettres des services fiscaux pour absence de déclaration à la TVA, huissiers rodant autour de l’association, dévoilèrent le personnage. Les mandataires restants sont donc désormais seuls avec des dettes (plus de 10 000 euros) et des comptes quasi-vidés.

Comme nous le soulignions dans notre précédent article, la question de la gouvernance de ces associations proches du réseau consulaire et qui bénéficient d’argent public se pose chaque jour un peu plus.

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