En ce début du mois d’avril, Air France a fait décoller ses tarifs pour les animaux de compagnie à bord, l’occasion pour nous de faire le point pour les Français de l’étranger sur les modalités pour voyager avec son animal de compagnie !
Première barrière : les règles sanitaires
Si vous voyagez ou vous vous expatriez avec votre animal de compagnie, la première chose que vous devez vérifier c’est la réglementation à l' »importation/exportation » d’animaux vivants !
Dans l’Union européenne
Les règles qui s’appliquent pour les mouvements de chiens, de chats et de furets (animaux de compagnie) entre les États membres de l’Union européenne ont été harmonisées.
Les chiens, chats et furets doivent disposer d’un passeport européen. Ce passeport est harmonisé pour tous les pays membres de l’Union européenne. Il est délivré au moment de l’identification de l’animal ou au moment de la vaccination contre la rage. Attention, l’Irlande, la Suède ou la Finlande appliquent désormais la législation de l’Union Européenne mais un traitement contre les vers plats est cependant exigé et doit être réalisé entre 24 et 120 heures avant l’entrée sur leur territoire. Ce traitement doit être attesté par le vétérinaire.
Si vous venez d’un pays hors de l’Union européenne, les animaux doivent être accompagnés d’un certificat individuel dont le modèle a été fixé au niveau européen. Les exigences sanitaires diffèrent suivant le pays de provenance. Il est indispensable de vous adresser à un vétérinaire pour connaître les modalités en vigueur lors d’un déplacement en provenance d’un pays hors de l’Union européenne.
Hors de l’Union européenne
Si vous voyagez à destination d’un pays en dehors de l’espace européen, il faudra vous renseigner auprès des autorités locales. En effet, outre les dispositions prévues par la législation européenne en cas de réimportation éventuelle, les conditions fixées par le pays de destination doivent être remplies. S’il subsiste des imprécisions au sujet des conditions exactes, il faut s’informer auprès de l’ambassade ou du consulat du pays concerné.
Quel mode de transport ?
Selon l’éloignement, il vous sera possible d’accéder à différents modes de transport. Si vous devez prendre l’avion, attention, certaines races ne peuvent tout simplement pas voyager sur certaines destinations.
Le train
Si vous voyagez au sein de l’Union européenne, le plus simple c’est de privilégier le train. L’ensemble des compagnies (à l’exception de l’Eurostar) acceptent les animaux de compagnie.
Les tarifs sont souvent abordables pour un chien de moins de 8 kg, entre 3€ et 15€. Une certaine tolérance est appliquée sur le poids de l’animal. Mais pour les « grands chiens », le prix peut vite déraper de 50€ à la moitié de la valeur du billet pour un adulte dans certains compagnies comme la SNCF et ses filiales (Thalys, etc.).
Le bateau
Si certaines compagnies ont compris que les chiens étaient des membres de la famille et qu’à ce titre ils ne devaient pas voyager comme de simple « bagages », la plupart du temps, votre chien voyagera dans un chenil climatisé ou pire, il sera invité à rester dans votre voiture dans la cale du navire. Dans de nombreuses compagnies, c’est désormais totalement interdit après quelques tragiques histoires… Si la compagnie sur laquelle vous voyagez vous le propose, c’est qu’a priori les cales sont ventilées et que votre chien ne risque pas de coup de chaleur.
Pour les compagnies qui vous autorisent à prendre votre chien avec vous sur le navire, bien souvent, votre chien n’aura accès qu’aux extérieurs du navire, pour des raisons d’hygiène.
Selon les compagnies, on vous demandera d’avoir une cage de transport pour votre chien. Il voyagera dedans, solidement arrimé dans le chenil prévu à cet effet.
Renseignez-vous donc bien sur les conditions de voyage de votre chien pendant le voyage pour éviter les mauvaises surprises à l’embarquement. Et n’oubliez pas les règles sanitaires si vous partez pour un pays hors de l’Union européenne, si vous restez dans l’UE, le passeport est indispensable.
L’avion
Voyager avec votre animal en avion, en particulier, les chiens, relève souvent du parcours du combattant. Actuellement, on constate que les compagnies low cost refusent la présence d’un animal et les compagnies nationales demandent des prix “vraiment très élevés”.
A l’instar d’Air France qui vient d’augmenter sa grille tarifaire, en ce début avril 2023, pour les animaux de compagnie. Concrètement, la note va plus que doubler pour les passagers à 4 pattes de la compagnie tricolore. De 75 euros jusqu’à maintenant, le tarif passe à 200 euros pour un animal en soute. Il passe de 55 à 125 euros pour les petits gabarits de chiens et chats pouvant voyager en cabine. Une pétition a été lancée après l’affichage, par la compagnie, de ces nouveaux tarifs.
Ces tarifs sont ceux que vous retrouverez dans la plupart des compagnies aériennes internationales. En sus, dans la grande majorité des cas, votre animal voyagera en soute en cage. De fait, après de multiples accidents, les animaux au « nez aplati » sont désormais interdits de vol en soute, comme les bouledogues français ou anglais. Mais alors comment faire dans ces cas ?
Votre animal, un soutien émotionnel
Le chien de soutien émotionnel est un chien d’assistance spécifique aux personnes présentant des troubles psychiques. Les chiens de soutien émotionnel (emotional support animal en anglais) permettent de rassurer, tranquilliser les personnes victimes d’anxiété, de dépression, de troubles paniques, etc.
Les chiens d’assistance, tout comme les chiens de soutien émotionnel, sont en règle générale acceptés par les compagnies aériennes et ce gratuitement. De par leur nécessité auprès des personnes en situation de handicap, leur présence à bord des avions est tolérée de manière totalement différente des autres chiens. Sachez tout de même que leur présence à bord d’une cabine ne déroge pas à certaines règles dictées par les compagnies aériennes (identification du chien, chien attaché, etc.) ou le pays de destination (vaccination, quarantaine, etc.).
On constate que de nombreux certificats complaisants sont émis par les psychiatres ou médecins de ville pour permettre aux animaux frappés d’interdiction de vol en soute (on le rappelle c’est pour leur bien, ils peuvent en effet décéder pendant le vol du fait de la raréfaction de l’oxygène dans la soute) d’accompagner leur maître au bout du monde.
Pensez à assurer votre animal
Si vous pouvez être victime d’un pépin de santé lors de votre voyage, votre animal aussi. Il faut donc bien vérifier sa couverture, les tarifs des soins vétérinaires peuvent s’envoler rapidement.
Heureusement, de nombreuses assurances voyage couvrent les frais médicaux et/ou le rapatriement de votre animal. Les compagnies d’assurance considèrent comme animaux de compagnie les chiens, les chats ou les chevaux. Les animaux non enregistrés tels que les cochons d’Inde, les poissons rouges, les lapins… ne sont, eux, pas couverts par votre assurance voyage.
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