Un test grandeur nature sur le vote électronique a eu lieu du 5 au 8 juillet pour les Français de l’étranger en vue du scrutin des élections consulaires de 2020.
Cette question de la nature du processus de vote est importante pour ce scrutin qui mobilise souvent peu les Français hors de France. Or, l’élection des conseillers et délégués consulaires est importante car ceux-ci, outre qu’ils élisent les Sénateurs des Français de l’étranger, sont le relai entre la communauté et l’administration.
Un deuxième test pourrait avoir lieu en octobre si besoin. Les conditions, en particulier en termes de sécurité numérique, n’avaient pas été remplies à l’occasion des élections législatives de 2017. Le risque d’un piratage du système qui aurait faussé les élections avaient alors été mis en avant, et ce alors que d’autres scrutins à l’étranger ont vu surgir une suspicion d’ingérence en particulier de la Russie.
Une plateforme homologuée en janvier 2020
Répondant notamment aux questions de la Sénatrice des Français de l’étranger Jacky Deromedi, le Ministre Sébastien Lecornu a indiqué que la nouvelle plateforme, qui fait l’objet d’une étude depuis juin, sera homologuée en janvier 2020. Un délai qui permettra de communiquer sur le mode de scrutin auprès des Français hors de France tout en prenant le temps de vérifier sa robustesse et son ergonomie, l’objectif étant de pouvoir voter en moins d’une minute.
L’objectif est également d’appliquer le vote électronique pour les Français de l’étranger pour les législatives de 2022. Le scrutin 2017, en vote papier, avait vu un record d’abstention avec 19% de participation.
Le vote par internet, un aspect important pour le Président de la République
Emmanuel Macron a, à de plusieurs reprises, affirmé sa volonté de permettre le vote électronique pour les Français de l’étranger, tout en étant conscient de ses limites. Les législatives 2012 avaient en effet fait l’objet de ce processus sans que la participation ne soit importante. Le Chef de l’Etat parle d’un « intérêt démocratique » et d’une question de « de crédibilité et de souveraineté » pour la France.
Cette ambition est ainsi réaffirmé, les consulaires 2020 seront donc le premier test de ce nouveau mécanisme, et elles seront largement scrutées.
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