Une vague verte déferle en Europe

La mobilisation des jeunes pour le climat s’accompagne d’un sentiment grandissant d’urgence climatique qui s’est traduit dans les urnes de plusieurs pays d’Europe ce dimanche 26 mai.

Europe écologie les Verts obtient la 3ème place du podium en France, avec 12,8 % des voix, une hausse de 4 % par rapport à 2014 (8,95 %). L’Hexagone devrait donc envoyer entre 12 et 13 eurodéputés écologistes au Parlement européen.

« Face à la victoire du RN, on va continuer à montrer que les solutions écolos sont des solutions pour toutes les personnes qui ne se sentent pas représentées », a déclaré sur France 2 Karima Delli, eurodéputé EELV tout de suite après l’annonce des résultats.

« Je suis très heureux que les jeunes notamment se soient emparés du scrutin et il n’est pas exclu que l’écologie soit la première force politique des jeunes. C’est un magnifique message d’avenir », a déclaré Yannick Jadot, tête de liste de EELV. « Ce soir, nous prenons l’engagement solennel de mettre en place un comité citoyen de surveillance sur l’Europe.»

En France, la mobilisation a pris de l’ampleur depuis l’été 2018, après la démission fin août de Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique découragé par la puissance du lobbying et l’inaction politique, un été caniculaire, et les multiples grèves des lycéens pour le climat.

Plus d’un million de jeunes, collégiens, étudiants sont descendus dans les rues de 120 pays le vendredi 24 mai pour la deuxième grève mondiale pour le climat. Appeler les dirigeants politiques à agir davantage contre le dérèglement climatique, telle est la revendication du mouvement baptisé « Fridays for Future » et initié par la jeune Suédoise Greta Thunberg.

« Nous avons le sentiment que de nombreux adultes n’ont pas encore complètement compris que nous, les jeunes, ne pouvons pas arrêter la crise du climat tout seuls », insistait-elle jeudi dernier avec son homologue allemande, Luisa Neubauer dans une tribune publiée jeudi par le journal allemand Süddeutsche Zeitung.

Ce vendredi 15 mars, des centaines de milliers de jeunes suivent le mouvement de « grève scolaire », lancée par la Suédoise Greta Thunberg. Plus de 1 700 villes dans 112 pays sont mobilisées. Qui sont-ils ? Ouest-France a fait une sélection d’activistes du climat.

Forte progression des Verts en Irlande, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique 

Un appel qui a été entendu dans plusieurs autres pays européens, où les Verts ont réalisé des percées sans précédent. À commencer par l’Irlande, où les Verts sont arrivés troisièmes avec 15 %, contre 4,92 % en 2014. « La vague Verte a déferlé sur les côtes irlandaises», s’est réjoui samedi Bas Eickhout, candidat des Verts à la présidence de la Commission européenne.

En Allemagne, les Verts réalisent aussi une percée sans précédent avec 22 % des voix – soit le double par rapport à 2014 – et arrivent en seconde position après le parti de centre-droit (CDU/CSU) d’Angela Merkel.

En Belgique, les écologistes doublent leur score en Wallonie avec environ 20 %, ce qui les place au coude-à-coude avec le parti libéral du Premier ministre Charles Michel, qui céderait entre trois et sept points par rapport à mai 2014.

À Bruxelles, le parti Ecolo-Groen, qui a surfé sur la forte mobilisation pour le climat ces derniers mois, devient la première force politique, détrônant les socialistes. Il pourrait aspirer à présider la région-capitale.

Après un duel entre parti libéral au pouvoir et extrême droite, la victoire des travaillistes a surpris aux Pays-Bas. Les Verts ont quant à eux obtenu un siège de plus qu’en 2014, avec 10,50 % des voix (3 eurodéputés) contre sept en 2014.

Au total le groupe des Verts devrait rassembler 71 eurodéputés au Parlement européen selon les projections du Parlement européen.

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