Un sommet du G7 à l’unisson pour éradiquer la pandémie

Un sommet du G7 à l’unisson pour éradiquer la pandémie
De notre envoyé spécial accrédité au sommet du G7, Alexander Seale

Les dirigeants du G7, qui étaient réunis dans les Cornouailles (sud-ouest de l’Angleterre) du 11 au 13 juin 2021 ont promis un milliard de doses du vaccin contre le Covid aux pays pauvres. Ils répondent ainsi aux appels à la solidarité qui se sont multipliés ces derniers mois. Pour le Premier ministre britannique, Boris Johnson, c’est  « un grand pas vers la vaccination du monde.

Leur objectif : vacciner 60% de la population contre le Covid au printemps 2022 dans l’espoir d’éradiquer la pandémie. C’est pourquoi les membres du G7 ont pris plusieurs engagements afin d’atteindre ce but, a annoncé dimanche le Président français, Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse.

« Dans ce cadre, la France double ses engagements, et passe de 30 à 60 millions de doses partagées d’ici la fin de l’année », a déclaré le président, qui estime que « ce G7 va faire en sorte qu’il y ait plus de vaccins, plus rapidement, sur le terrain ».

Emmanuel Macron à la conférence

Le communiqué final publié par le sommet s’engage à « mettre fin à la pandémie et à préparer l’avenir en menant un effort international intensifié. En commençant immédiatement, par vacciner le monde en fournissant un plus grand nombre de vaccins sûrs et le plus rapidement possible ».

Pass sanitaire

Concernant les voyages aux États-Unis, Emmanuel Macron espère « des clarifications » du président des États-Unis, Joe Biden, d’ici la fin juin.

En attendant, les dirigeants des grandes puissances du G7 ont affirmé, dimanche, leur volonté de mettre fin à la pandémie de Covid-19 par la distribution de vaccins et d’agir pour le climat, lors d’un sommet marqué par une nouvelle dynamique en faveur du multilatéralisme occidental, États-Unis en tête.

Ce sommet de trois jours qui était le premier depuis deux ans marquait le retour des contacts directs après des mois de visioconférences pour le Royaume-Uni, les États-Unis, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon et le Canada. 

Un premier tête-à-tête sur un air d’entente cordiale

Pendant le sommet du G7 nous avons assisté à une conférence de presse entre Joe Biden et Emmanuel Macron. Le président des États-Unis et le Président français ont démontré leur envie de travailler ensemble. En effet, les deux hommes se sont positionnés «sur la même ligne» concernant les grands dossiers internationaux, même si des divergences existent. C’était aussi le premier sommet post-Trump .

C’est pourquoi Joe Biden est venu reconquérir des alliés échaudés sous Donald Trump, et a salué un sommet « extraordinairement collaboratif et productif ». Un motif de satisfaction pour la première étape de la tournée européenne du dirigeant américain

Global Britain?

Boris Johnson a martelé à plusieurs reprises qu’il souhaitait voir se développer une « Global Britain ». Pour cela, il a menacé l’Europe, plusieurs fois lors de ce sommet, en particulier se disant prêt à ne pas respecter le « deal » avec l’UE sur l’Irlande du Nord. Même le Canada a évoqué le problème de cette province britannique sur l’île irlandaise en rappelant que l’unité territoriale du Royaume-Uni était l’architecture du protocole du Vendredi Saint. En effet, une frontière douanière a été imposée entre l’Irlande du Nord (britannique) et le reste du Royaume-Uni, afin de préserver la libre circulation entre les deux Irlande.

100 jours pour lutter contre les futures épidémies

Et, pour le repas vendredi soir les dirigeants ont dégusté un turbot rôti grillé et qui a été pêché par un pêcheur des Cornouailles. C’était l’occasion de faire découvrir les spécialités locales.

À l’issu de ce sommet, les dirigeants du G7 ont également défini un plan de bataille pour que le monde soit prêt en moins de cent jours si une nouvelle pandémie devrait émergée. Pour cela, ils ont demandé une enquête plus approfondie de l’OMS sur l’origine du virus en Chine. Cette dernière s’est retrouvée particulièrement visée lors du sommet, comme la Russie. Dans son communiqué final, le G7 a appelé Pékin à « respecter les droits humains » 

Prochaine étape la COP 26

L’autre grand dossier, ce fût le climat. Le G7 s’est mis d’accord sur un nouveau plan d’action pour tenter de limiter le réchauffement. Il sera présenté lors de la grande conférence de l’ONU sur le clima . C’est un enjeu crucial pour le Royaume-Uni qui l’accueillera en novembre à Glasgow (Écosse). Pour financer ces plans, ils ont aussi validé la perspective d’un taux d’imposition mondial sur les bénéfices d’entreprises.

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