On reçoit dans ce podcast Stéphane Vojetta, le député sortant pour la Vème circonscription des Français établis hors de France. Inscrit au groupe de la majorité présidentielle, il est candidat à sa succession malgré le parachutage par son parti Renaissance (ex LREM) de l’ancien Premier ministre socialiste, Manuel Valls.
Une procédure d’investiture très médiatisée
Tout commence au cours de l’été 2021 : Samantha Cazebonne, la députée de la circonscription, incluant l’Espagne, le Portugal ainsi qu’Andorre et Monaco, poussée par la direction de LREM, annonce se présenter à l’élection sénatoriale qui eut lieu en septembre 2021. 1ère de la liste proposée par la majorité présidentielle, elle sera la seule élue par les conseillers des Français de l’étranger. Logiquement, elle abandonne son siège à son suppléant Stéphane Vojetta. Dès l’automne, les rumeurs ont commencé, annonçant Christophe Castaner et déjà Manuel Valls.
Comme le raconte le député sortant, toutes ces rumeurs furent balayées d’un revers de main par la même Samantha Cazebonne et tous les membres de la direction de la République en Marche (parti désormais renommé Renaissance). Stéphane Vojetta était invité à se concentrer sur la campagne présidentielle. Fidèle et confiant envers son parti, il participa activement au succès d’Emmanuel Macron. Jusqu’au soir du second tour, depuis Madrid, où il s’impliqua à chaque étape, de la distribution de prospectus au suivi du déroulé du vote, Stéphane Vojetta découvre, à la télévision, Manuels Valls dans le carré VIP auprès d’Emmanuel Macron. Sur place, notre équipe avait demandé à l’ancien Premier ministre une interview pour évoquer cette candidature annoncée, il nous avait répondu : « pas encore ».
Ensuite, comme Stéphane Vojetta le décrit dans le podcast, les évènements se sont accélérés et comme nous tous, c’est par voie de presse que le député sortant apprenait qu’il n’était plus investi par son propre parti.
Lâché par Paris, soutenu par la base
Dans la seconde partie du podcast, on revient sur la déclaration de soutien à Manuel Valls de Samantha Cazebonne. Une rupture professionnelle qui a blessé son ancien suppléant, qui préfère, pudiquement, tourner la page.
Stéphane Vojetta préfère donc se concentrer sur le terrain et la campagne. L’occasion pour lui de faire découvrir son projet, et pour cela il bénéficiera du soutien des sections locales du parti présidentiel. Un soutien mérité par un engagement, en effet avant d’être député, Stéphane Vojetta s’impliquait déjà au quotidien pour les expatriés de son secteur, en particulier auprès des plus jeunes, une présence qui avait été récompensée par une large élection comme conseiller consulaire (poste dont il démissionna lors de sa prise de fonction à l’Assemblée nationale).
Ce soutien sera plus qu’une bienveillance des sections locales. Nathalie Coggia, qui est la référente pour toute la péninsule ibérique et membre du comité exécutif national de La République En Marche (LREM, désormais rebaptisé Renaissance), a décidé d’accepter la place de suppléante auprès de Stéphane Vojetta. Un (gros) caillou dans la chaussure de Manuel Valls qui va devoir mener campagne sans relais local.
Un road trip pour aller au plus proche des Français expatriés
Fidèle à ses valeurs et à ses engagements, Stéphane Vojetta se veut un député de proximité. Pour sa campagne, il a donc décidé de mener un « road trip » en traversant le Portugal et l’Espagne pendant les quelques jours qui nous séparent du premier tour.
Au plus près des Français de sa circonscription, Stéphane Vojetta partagera sa méthodologie et ses ambitions pour ses compatriotes installés dans ces 2 pays comme dans les 2 principautés. Cette tournée bénéficiera à chaque étape de la mobilisation des marcheurs qui dans leur très grande majorité ont décidé de le soutenir.
Peu rancunier, Stéphane Vojetta réduit le choix de Manuel Valls à une simple erreur d’interprétation de la direction parisienne. Le député-sortant réaffirme ainsi dans le podcast son ancrage dans l’environnement d’Emmanuel Macron et nous indique que sa campagne sera menée sous le signe de l’unité.