S’expatrier quand on est en situation de handicap

S’expatrier quand on est en situation de handicap

Son handicap ou celui d’un de ses proches peut représenter un frein à l’expatriation. Selon le pays choisi, il peut nécessiter une grande anticipation. Allocations, mobilité, scolarité… Beaucoup de critères sont à prendre en compte, et les démarches à prévoir sont nombreuses et fastidieuses.

Les allocations pour les expatriés handicapés

Grâce au rapport “Handicap et vie à l’étranger” réalisé par l’Assemblée des Français de l’étranger, vous pouvez avoir un aperçu de la prise en charge dans votre pays d’expatriation, des aides auxquelles vous aurez droit, etc.

Pour rappel en partant à l’étranger, vous perdez vos allocations françaises, comme l’allocation aux adultes handicapés (AAH), sauf si vous partez pour une poursuite d’études, pour apprendre une langue étrangère ou pour suivre une formation professionnelle. 

S’expatrier situation de handicap
©Stockadobe

Cependant il est possible d’obtenir des aides

En effet, si vous partez dans un pays de l’espace économique européen, vous pouvez bénéficier des allocations prévues dans votre nouveau pays de résidence. Si vous n’y avez pas droit ou qu’elles n’existent pas, il faudra contacter le service social du consulat et déposer une demande. Hors d’Europe, la démarche est identique. 

Le service évaluera votre “taux d’invalidité”. Pour un enfant de moins de 20 ans, si le taux d’invalidité est considéré supérieur ou égal à 50 %, une allocation sera automatiquement accordée. 

La carte de mobilité inclusion (CMI)

Depuis 2017, cette carte a peu à peu remplacé les cartes d’invalidité, de stationnement ou encore de priorité, délivrées aux personnes en situation de handicap. Pour l’obtenir, les Français de l’étranger doivent déposer une demande auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de leur dernier lieu de résidence en France même s’ils sont partis il y a des années. Pour ceux nés hors de France, il faut prendre attache avec le tribunal d’instance du 1er arrondissement de Paris, compétent pour tous. 

La scolarité

Pour votre enfant en situation de handicap, vous pouvez par exemple envisager une scolarité au sein du réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Plusieurs aménagements pédagogiques existent : le projet d’accueil individualisé (PAI), le programme personnalisé de réussite éducative (PPRE), le plan d’accompagnement personnalisé (PAP) ou encore le projet personnalisé de scolarisation (PPS).

À l’étranger, c’est en général à la famille de recruter et rémunérer un accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH). Cependant, depuis l’adoption de l’amendement de Samantha Cazebonne, les familles peuvent bénéficier de la bourse d’aide à la scolarisation des enfants en situation de handicap (AESH). Cette bourse est réservée aux enfants français, résidant avec au moins l’un de leurs parents, inscrits au registre mondial des Français établis hors de France. Le dossier doit être déposé auprès du consulat dont vous dépendez, et la demande doit être renouvelée chaque année. Attention, cette bourse n’est pas cumulable avec les prestations versées par la CAF.

Pour aider les parents, l’AEFE a également publié un “livret d’informations sur l’aide humaine à destination des parents dont l’enfant est en situation de handicap”.

Un Observatoire pour les élèves à besoins éducatifs particuliers a également été créé par l’AEFE et la Mission laïque française, afin d’améliorer la scolarisation des élèves en situation de handicap.

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