Les centres d’apprentissages de français du réseau des Alliances Françaises sont au bord de l’asphyxie financière à cause de la crise du Coronavirus.
Les réunions s’enchainent à Paris comme par visioconférences autour du monde pour trouver des solutions.. qui ne viennent pas !
Fortes de 1037 implantations dans le monde, les Alliances Françaises, et leur fondation parisienne qui les chapeaute, sont au coeur du dispositif de rayonnement français. De droit privé, mais piloté avec le Ministère, le réseau est aujourd’hui seul face aux conséquences du Covid-19 ! A l’aube de ses 140 ans et alors que sa mission est toujours un succès, participant à l’essor du nombre de locuteurs dans le monde, la France peut-elle abandonner, sans sourciller, le réseau et ses succursales en difficulté quitte à se priver ainsi de futurs relais ?
Une histoire séculaire
Créées le à l’initiative de Paul Cambon, alors chef de cabinet de Jules Ferry, les Alliances Françaises avaient comme objectif de rebondir après la défaite française de 1870 en renforçant le rayonnement culturel français à l’étranger, notamment la philosophie des Lumières dans l’empire colonial naissant. Le statut de l’Alliance est apolitique et laïc. Au fil des siècles, les différents bureaux ont été réunis sous une fondation de droit privé reconnue d’utilité publique et depuis le
Un danger imminent
Aujourd’hui, Les Alliances se concentrent principalement sur l’apprentissage du Français pour les adultes dans les pays non francophones ou pour les immigrés dans les pays de langue française. Evidemment, elles sont donc les premières touchées par les fermetures des entreprises non essentielles. Malgré la mise en place d’un système en ligne de formation et la mobilisation plein des professeurs comme des membres des administrations, de nombreux antennes sont dans le rouge. Si l’école de Bruxelles avec les fonctionnaires européens tout justes renouvelés avec le nouveau parlement et la nouvelle commission est le bon élève, dans les pays africains, les inscriptions (souvent mensuelles ou trimestrielles) ont fondu comme neige dans le Sahara. Autres soucis, les établissements dans les environnements économiques anglo-saxons : Dans ces pays, comme dans les autres, les établissements sont des sociétés privées et sont donc assujettis aux lois liées aux faillites. Le manque de trésorerie peut être couperet mortel et rapide. Le cas de l’Australie où l’Alliance Française organise un Festival de Film Français, consommateur de fonds, qui a du être reporté…
L’aide de l’Etat ou des fermetures
A ce jour, aucune solution n’a été proposée par l’Etat, au cours de visioconférences organisées entre la Fondation et les antennes locales ces derniers jours, sans révéler les établissements concernés, Paris a informé les différents directions sur les difficultés rencontrées et la nécessité de procéder à des fermetures pour sauver le réseau !
Tous espèrent que cette position n’est pas définitive et qu’une solution sera mise en place pour pérenniser l’implantation remarquable du réseau qui jusqu’à présent a fait preuve d’autonomie financière grâce aux financements locaux.
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