Retirer de l'argent en France : Nouveaux distributeurs, frais, cartes bancaires

Retirer de l'argent en France : Nouveaux distributeurs, frais, cartes bancaires

L’année 2024 verra l’entrée en service d’un nouveau réseau de distributeurs de billets. Les 6 premiers ont été inaugurés au cours des dernières semaines. On fait le point pour vous sur l’étendue de ce réseau et les frais qui y sont liés. On en profitera pour faire le point sur la débancarisation des Français de l’étranger.

« Cash Services »

« Cash Services », la nouvelle offre de services bancaires de proximité commune aux quatre enseignes bancaires BNP Paribas, Crédit Mutuel, CIC et SG, a démarré le déploiement d’une soixantaine de sites à travers toute la France », annonce leur coentreprise 2SF dans un communiqué.

Le premier distributeur automatique de billets (DAB), habillé de noir et arborant le logo Cash Services, est en test depuis le 22 novembre dernier au Parc des Expositions à Mulhouse, dans le Haut-Rhin. Il a été rejoint depuis par six autres sites, tous hors agences bancaires.

Après reconnaissance de la carte, chaque client de ces réseaux retrouvera l’interface propre de sa banque sur l’écran du DAB. Tout autre client, du Crédit Agricole ou d’une banque non française par exemple, évoluera à travers une interface Cash Services. Les automates seront en mesure de proposer un large panel de services. 

Comment ces distributeurs vont-ils se déployer ?

Au terme du déploiement de ce projet de mutualisation, prévu pour 2026, le réseau Cash Services comptera 7.000 sites (5.000 agences et 2.000 hors agences), soit 30 % de moins que le nombre de sites actuels, environ 10.000. Le nombre d’automates (il peut y en avoir plusieurs par sites) avoisinera les 10.000 à cette date selon une source proche du projet, contre 15.000 actuellement sur l’ensemble des quatre réseaux.

Le nombre de DAB diminue à grande vitesse en France ces dernières années. Il a baissé de plus de 12 % entre 2018 et 2022, pour tomber à 46.249 en fin d’année 2022, selon les chiffres de la Banque de France.

retirer en France
©Cash-Services

Quel est l’objectif de cette mutualisation ?

Le projet vise surtout à réduire les coûts de fonctionnement pour les banques : moins de distributeurs signifie moins de frais d’approvisionnement, d’entretien, d’allées et venues des transporteurs de fonds… Il était temps « d’engager de saines économies » sur ce service bancaire, estime le président de 2SF Olivier Fournier, détaché d’Euro-information, qui gère les services informatiques du Crédit Mutuel Alliance fédérale.

Et pourtant les frais vont augmenter en 2024 ! 

Retraits déplacés

C’est une petite ligne dans les brochures tarifaires des banques qui passe souvent inaperçue. Pourtant, elle est celle qui augmente le plus en moyenne en 2024, et peut engendrer un surcoût de frais bancaires non négligeable. Les retraits déplacés, c’est-à-dire les retraits dans des distributeurs automatiques de billets (DAB) autres que ceux de sa banque, ont augmenté en moyenne de 10,6 % en 2024 par rapport à 2023, d’après le site Panorabanques.com. Ces frais viennent s’ajouter aux frais d’utilisation de la carte non française en France et les éventuels frais de change. 

Le comparateur de banques calcule chaque année le coût moyen annuel de ces frais. Un usager bancaire qui dispose d’une carte bleue classique et effectue 4 retraits déplacés chaque mois de l’année paiera en moyenne 14,10 € cette année. Ce chiffre est en constante augmentation depuis plusieurs années : il était de 12,75 € en 2023, et de 8,60 € en 2021.

Souscrire à une offre d’une banque en ligne est aussi un moyen d’éviter les frais liés aux retraits déplacés. Et spécialement les néobanques, ces autres banques en ligne apparues récemment comme Revolut ou N26. Là, c’est encore différent. Avec Revolut, accessible aux résidents au sein de l’Espace Economique européen, il y a un montant maximum que l’on peut retirer chaque mois gratuitement dans les distributeurs de la zone euro. Il est de 200 € avec l’offre Standard, 400 € avec celle Premium. Au-delà, « des frais d’utilisation équitable de 2 % ou 1 € s’appliquent », détaille la néobanque sur son site. 

La dernière-née, France Pay, adossée au groupe des Banques populaires et Caisses d’Epargne et imaginée par la direction de votre site d’actualités Lesfrancais.press, a une démarche différente. Tous les retraits (quel que soit le distributeur) et les achats réalisés avec la carte VISA sont gratuits en France. Cependant, ils sont payants hors de France même s’il est possible de retirer à l’étranger gratuitement à hauteur de 100€ pour l’offre classique et 200€ pour l’offre Premier. Au-delà, des frais vous seront facturés, mais tous les retraits réalisés en France seront toujours gratuits. 

La vie est plus simple avec un IBAN FR

On le voit, avoir une banque en France a des avantages surtout si on a encore des dépenses à y réaliser (les études du petit dernier, les frais de la maison de famille, le paiement de vos services numériques en français, ou de monstrueuses sessions shopping). 

Au-delà des frais sur les retraits et les achats par carte, il y a aussi la problématique des virements entrants ou sortants ainsi que les prélèvements automatiques. Car la vie est plus simple, c’est un fait, avec un IBAN commençant par FR. En effet, certains organismes publics ou privés sont réticents à réaliser des virements ou des prélèvements vers des comptes à l’étranger. Une discrimination pourtant illégale depuis l’entrée en vigueur, en 2014, du règlement européen sur l’espace unique de paiement en euros mais qui a la vie longue. Il est difficile de casser les habitudes. Et là, une autre problématique rentre en compte pour les Français de l’étranger, l’accès aux banques. Car à ce jour, plus de 90 pays sont black-listés par les banques françaises, et des pays où il y a de nombreux Français comme les USA, le Maroc, la Tunisie et bien d’autres. 

S’il est possible dans une banque régionale où sa famille est cliente d’arriver à obtenir un compte bancaire, pour la plupart de nos compatriotes expatriés, ouvrir un compte rime avec galère.  Et là encore, c’est la solution des Banques populaires et Caisses d’Epargne construite avec Lesfrancais.press qui apporte la solution. France Pay a pu négocier avec les autorités bancaires et nationales pour obtenir le droit d’accueillir tous les Français et ce quel que soit leur pays de résidence. Si l’accès peut paraître cher, 159€/an pour la carte classique (199€ pour la carte Premier), elle inclut tous les frais et a surtout le mérite de vous garantir l’ouverture de vote compte à la condition d’avoir une CNI ou un passeport français.  Pour certains pays, il faudra indiquer son numéro fiscal local. 

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