Résultat de l'élection consulaire partielle à Montréal

Résultat de l'élection consulaire partielle à Montréal

Suite à l’annulation des élections de mai 2021, du fait d’infractions sur leur communication de certains listes, une élection consulaire partielle avait lieu ce samedi 22 octobre dans la 4ème circonscription des Français du Canada, soit Montréal. Sur 71 067 Français appelés à participer à cette élection, seuls 2155 se sont déplacés pour voter soit 3,03 % de participation.

Une perdante : la participation

Ce chiffre de la participation est bien inférieur à celui du scrutin de 2021 qui était de 14,35% ! Un mauvais score qui s’explique, tout d’abord, par la désynchronisation du vote par rapport aux autres circonscriptions. En France, comme à l’étranger, les élections partielles, qui se déroulent donc en dehors d’un renouvellement général et de la dynamique qu’il entraine, sont toujours victimes d’une faible participation.

Pour les Français de Montréal, la sanction fut double, car l‘administration consulaire n’avait pas prévu cette situation, pourtant pas si exceptionnelle que cela, dans le contrat avec le prestataire chargé du déploiement du vote en ligne, ils en ont donc été privés. Dans une circonscription si vaste, sans être géante, les 3 bureaux de vote mis à disposition par le consulat pouvaient être situés très loin du lieu de résidence.

Autre explication, le flou qui entoure le rôle du conseiller des Français dans le dispositif consulaire. En effet, les élus locaux des Français de l’étranger ne dispose pas de pouvoir effectif dans les consulats. Ils sont souvent simples spectateurs, cantonnés à un rôle de vigie dont l’avenir des alertes et réflexions dépendront de la volonté des fonctionnaires. Une situation qui motive peu les Français à aller voter !

Ils sont 2155 à avoir fait le déplacement et les résultats sont bien différents de ceux de 2021 !

Elections consulaires partielles 2022
Les têtes de listes qui se sont présentées ce samedi 22 octobre 2022

Renaissance, principal bénéficiaire de la partielle

Alors que Montréal était le foyer anti-Macron en 2021 du continent nord-américain, la faible mobilisation a joué en faveur du parti présidentiel qui a réussi, derrière Florent Pigeyre, à décrocher deux postes de conseillers et 1 poste de délégué.

Renaissance, incarné par la liste « En Marche, Majorité présidentielle » arrive donc juste derrière la liste adoubée par les partis de la NUPES. Une liste qui revient de loin alors que lors de la première élection en 2021, elle avait été parasitée par une liste qui se réclamait, à tort, de Nicolas Hulot. Derrière Ramzi Sfeir (EELV), elle a réussi à décrocher 3 postes de conseillers et 2 de délégués consulaires.

Derrière, la liste Union Française des Indépendants, seule liste non partisane à se présenter, a réussi l’exploit de mobiliser assez de citoyens pour obtenir 1 poste de conseiller et 1 de délégué. La démarche de ce mouvement mené par Alaric Bourgoin, professeur à l’Université à Montréal, s’articule autour d’un projet, « la Maison France », qui s’intéresse uniquement aux problèmes locaux même si son positionnement est d’essence socio-libéral. Une démarche qu’on salue, car elle s’inscrit dans l’esprit de la loi.

Enfin une autre liste de gauche ferme la marche. Celle-ci axée principalement sur la solidarité, la protection des droits sociaux et l’écologie fut menée par Gwenaëlle Olivié, proche de Yan Chantrel (ancien élu à Montréal et désormais sénateur PS). Elle arrive, ainsi, à conserver son siège.

Nouveaux grands électeurs pour le Sénat

On le voit, la droite traditionnelle a totalement disparu du paysage montréalais ! Une mauvaise nouvelle pour les nombreux candidats LR et apparentés à l’élection sénatoriale de septembre 2023.

Par contre, EELV se trouve renforcé avec de nouveaux grands électeurs, ce qui éloigne la perspective d’une candidature NUPES à l’automne 2023.

Renaissance peut aussi être satisfait, avec 3 nouveaux grands électeurs, le parti présidentielle conforte sa réserve de voix pour obtenir un deuxième sénateur parmi ceux issus du corps électoral des Français de l’étranger (moins de 500 personnes).

En attendant ces nouveaux combats, les élus des Français de Montréal vont devoir s’atteler à constituer le conseil consulaire et à élire son président. Avec 3 sièges au conseil et une alliée naturelle en la personne de Gwenaëlle Olivié, Ramzi Sfeir devrait être élu à ce poste. Puis, comme les autres conseils, il faudra que les nouveaux élus trouvent leur place dans le dispositif consulaire avant de s’attaquer à leurs obligations comme la commission pour les bourses scolaires…

Procès-verbal du taux de participation

Procès-verbal des élus au conseil consulaire

Procès-verbal des élus comme délégués consulaires

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