Répression en Russie : l’UE discute des sanctions, la France exclut les restrictions économiques

Répression en Russie : l’UE discute des sanctions, la France exclut les restrictions économiques

Les ministres des affaires étrangères de l’UE se réunissent lundi (22 février) pour convenir de nouvelles mesures restrictives en relation avec la répression de la Russie contre le critique du Kremlin Alexei Navalny et ses partisans. Ils devront choisir entre des sanctions ciblées et « le grand jeu », y compris des restrictions économiques.

Le Kremlin visé

« Je m’attends à ce qu’un accord politique soit conclu. Ensuite, des experts des Etats membres devraient travailler sur les noms », a déclaré un diplomate européen de haut niveau, en faisant référence aux sanctions ciblées qui touchent les fonctionnaires responsables de la répression.

La décision de cibler le Kremlin intervient deux semaines après que le voyage désastreux du diplomate en chef de l’UE Josep Borrell à Moscou, au cours duquel Moscou a annoncé l’expulsion de trois diplomates européens et a repoussé les discussions sur la coopération, a provoqué la colère des États membres.

Par la suite, sous la pression, Josep Borrell avait promis de proposer des « propositions concrètes » de sanctions lors de son discours devant le Parlement européen au début du mois de février.

Lundi, les ministres des affaires étrangères de l’UE devraient recevoir un compte rendu de M. Borrell sur son voyage.

Interrogé sur les remarques de M. Borrell, un haut fonctionnaire de l’UE avait déclaré avant la réunion que M. Borrell n’avait pas encore décidé s’il utiliserait son droit d’initiative pour proposer des sanctions spécifiques contre la Russie s’il n’y avait pas d’accord lundi.

Un groupe d’États membres de l’UE, dont la France et l’Allemagne, a demandé une approche plus ciblée et a exclu les sanctions économiques, tandis qu’un autre groupe d’États membres de l’UE, dirigé par la Pologne et les pays baltes, demande un « le grand jeu » contre la Russie, y compris des sanctions économiques supplémentaires.

Les personnes visées et non l’Etat russe

Les États membres envisagent d’utiliser pour la première fois le nouveau régime de sanctions de l’UE en matière de droits de l’homme pour frapper les personnes responsables de la répression par le gel des avoirs et l’interdiction de visa, ont déclaré les diplomates.

Navalny lui-même et le Parlement européen avaient exigé que l’UE inscrive également les oligarques proches du président Vladimir Poutine sur la liste des sanctions. Toutefois, cela est considéré comme peu probable à Bruxelles.

Questions diverses

Le ministre des affaires étrangères de l’UE tiendra également une session de deux heures avec le nouveau secrétaire d’État américain Antony Blinken pour discuter des relations transatlantiques.

Selon un haut fonctionnaire de l’UE, « littéralement tout » sera à l’ordre du jour, car les diplomates européens devraient tous prendre la parole à tour de rôle pour soulever les questions qui leur tiennent à cœur et auxquelles le nouveau représentant des Etats-Unis sera invité à répondre.

Dans le même temps, l’UE cherche actuellement à organiser une réunion entre Washington, Téhéran et les autres signataires – dont Moscou – pour tenter de trouver un moyen de sauver l’accord après que Donald Trump a abandonné en 2018.

Parmi les autres points à l’ordre du jour figurent la situation au Belarus, au Venezuela, au Myanmar et à Hong Kong.

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