368.000 personnes ont battu le pavé en France ce samedi contre la réforme des retraites, selon le ministère de l’Intérieur. Un chiffre en nette baisse par rapport aux 963.000 manifestants du samedi 7 février.
Baisse généralisée
Le constat est similaire dans tout l’Hexagone. Les autorités ont également comptabilisé 48.000 manifestants à Paris, contre 93.000 le 7 février.
À Marseille, la préfecture de police a décompté 7.000 participants contre 12.000 selon la police le samedi 7 février dernier. À Lyon, les forces de l’ordre ont décompté ce samedi 7.000 personnes dans la rue contre 10.700 lors du dernier samedi de mobilisation. À Nantes, la police a compté 13.000 personnes contre 23.000 le 7 février. À Rennes, 10.000 manifestants ont défilé contre 25.500 lors de la dernière mobilisation un samedi.
Pour autant, Antoine Léaument, l’un de très proches de Jean-Luc Mélenchon, juge que le président « fait l’unanimité contre lui ».
Black blocs
Pour la deuxième fois, les « black blocs », ces éléments ultra-violents d’extrême gauche, ont rejoint le défilé parisien.
30 interpellations ont été réalisées dans le cortège parisien, d’après la préfecture de police de Paris. Parmi les motifs : le port d’arme prohibé et la participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations.
De premières tensions ont eu lieu vers 15h sur le boulevard Beaumarchais, avec des vitrines prises pour cibles et des jets de projectiles sur les forces de l’ordre. Le cortège a été provisoirement stoppé place de la Bastille, où les forces de l’ordre ont tenté de « disloquer le bloc » constitué de manifestants radicaux, a indiqué la préfecture de police. « Plusieurs centaines de personnes » étaient présentes dans ce bloc, selon la même source.
Accélération au Sénat
La seule conséquence concrète de ce mouvement c’est l’accélération du rythme d’adoption du texte au Sénat.
Ainsi Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, a retiré cette après-midi son amendement sur l’accélération de la suppression de certains régimes spéciaux. Avec un but : accélérer les débats et parvenir au vote sur la réforme des retraites d’ici dimanche à minuit. La droite, majoritaire au Sénat, a déjà activé l’article 38 du règlement intérieur du Sénat. Cette disposition permet de limiter le nombre d’intervenants d’avis contraires à deux sénateurs par amendement.
Les débats doivent se finir au plus tard dimanche à minuit. Les sénateurs de droite qui soutiennent le recul de l’âge de départ à la retraite veulent à tout prix parvenir au vote.
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