Qwant, le moteur de recherche européen créé par Eric Léandri, a réussi à créer son propre système de cartographie pour faire concurrence à Google. Fidèle à son credo, Qwant promet une protection des données personnelles et de la vie privée.
Le service de cartographie est désormais disponible pour tous. Il repose sur les données cartographiques collaboratives d’OpenStreetMap et sur l’interface OpenMapTiles. Outre les différents services proposées (itinéraires, lieux importants, etc.), il se différencie par le fait de ne pas conserver les données de géolocalisation des utilisateurs. Google a répliqué en permettant aux utilisateurs d’effacer leurs données. Ce qui prouve que Qwant, qui commence à peine à prendre une (petite) part du marché européen, est pris au sérieux par le géant américain, récemment taxée par la Commission européenne pour entrave à la concurrence.
Mais Qwant va plus loin dans la discrétion. Pour ceux qui ne souhaitent pas communiquer leurs données à Qwant, le moteur de recherche a lancé Masq, un outil qui permet de stocker les données mais avec un chiffrement. De quoi personnaliser les données sans que Qwant n’en soit informé.
Qwant Maps complète ainsi l’offre de Qwant, qui a déjà lancé Qwant Junior, Qwant Music et Qwant Causes, un moteur de recherche destinée à aider le financement des associations.
Qwant est le moteur de recherche par défaut du ministère de la Défense, de Safran, du Centre d’études spatiales, il est soutenu par la Caisse des Dépôts et le groupe Axel Springer, conscients de la nécessité de créer une concurrence européenne aux géants Google et de ne pas se placer dans une totale dépendance. Si Qwant a multiplié par quatre le nombre de ses utilisateurs, essentiellement en France et en Allemagne, Google reste ultra dominant dans le monde avec plis de 90% de parts de marché. Seules la Russie et la Chine ont réussi à produire leur propre moteur de recherche ; L’Europe ne s’est mise que très tard. Avec Qwant.
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