Paris accueillera une conférence économique sur l’Ukraine

Paris accueillera une conférence économique sur l’Ukraine

La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé lundi 3 octobre à l’Assemblée nationale l’organisation « dans les prochains mois » à Paris d’une conférence économique sur l’Ukraine, afin de « mobiliser les entreprises françaises » dans la reconstruction du pays.

« Je vous annonce que nous organiserons dans les prochains mois, à Paris, une conférence économique avec les autorités ukrainiennes pour mobiliser les entreprises françaises », a affirmé la cheffe du gouvernement en ouvrant un débat sur la guerre en Ukraine. Les besoins du pays pour sa reconstruction sont aujourd’hui évalués à 350 milliards d’euros, a-t-elle précisé.

Cette conférence se déroulera dans la foulée de la conférence sur la reconstruction de l’Ukraine prévue le 25 octobre en Allemagne et celle de Lugano qui s’est tenue cet été.

« À court terme, nous nous sommes engagés à concentrer nos efforts sur la reconstruction de la région de Tchernihiv, dans le nord du pays. Nous suivons en cela le mécanisme de parrainage proposé » par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a-t-elle rappelé.

Dans son discours, Mme Borne a également affirmé que la France soutenait « les initiatives de la Commission européenne pour accompagner et organiser le financement de la reconstruction de l’Ukraine ».

[MOHAMMED BADRA/EPA-EFE] ©Euractiv

Relative unanimité de la part des oppositions

Une annonce faite dans le cadre d’un projet de résolution « affirmant le soutien de l’Assemblée nationale à l’Ukraine », durant laquelle Mme Borne a aussi expliqué que les Français hébergeant des Ukrainiens seraient soutenus financièrement.

Malgré les divergences, de nombreux partis politiques se sont rangés derrière l’appel au soutien et à la mobilisation de la Première ministre. Ainsi de Mathilde Panot, cheffe de file parlementaire de la coalition des gauches NUPES : « notre groupe encourage à ce que tous les moyens de la diplomatie soient mis en œuvre afin d’éviter l’escalade », invitant la France à « organiser et accueillir une conférence pour la sécurité et la négociation d’un plan de paix et de garanties mutuelles ».

L’unanimité était aussi de mise au Parti socialiste, à l’origine de la proposition de résolution, qui annonçait dans un communiqué que « l’Ukraine doit retrouver sa pleine souveraineté dans ses frontières internationalement reconnues, c’est-à-dire celles de 1991. Le Dombass c’est l’Ukraine. La Crimée, c’est l’Ukraine. »

Quant au Rassemblement national (extrême droite), ils reconnaissent l’illégalité des référendums russes en Ukraine, mais insistent pour que les sanctions futures contre la Russie « cibl[ent] les oligarques et les exportations de biens utilisés par l’industrie de l’armement russe, comme les semi-conducteurs », a lancé le député RN Jérôme Buisson.

«Si nous soutenons le peuple ukrainien dans sa défense de l’invasion russe, nous nous faisons aussi l’écho de l’inquiétude grandissante des Français qui demain ne pourraient peut-être plus se chauffer », M. Buisson a-t-il ajouté.

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